Il est toujours étonnant de constater que certains musiciens aient pu passer en dehors des radars, navigant dans des eaux non balisées très certainement. C'est que les membres de TOWERING ne semblent pourtant pas être des jeunes diplômés fraîchement débarqués dans le milieu, alors la surprise d'un Obscuring Manifestation rend l’uppercut encore plus violent. Ce n'est pas que l'on juge de la qualité d'un groupe par le passé, glorieux ou non, de ses membres mais disons que si nous avions eu des signes avant coureur des capacités de ces gars, on aurait pu préparer nos mâchoires à l'impact inévitable qui les attend. Le groupe se forme en 2014 sous l'impulsion des 2 guitaristes Christnacht et Thom J. Silver (ex-FUNERAL DESEKRATOR) qui sont vite rejoints par le batteur Wargod (BLAKULLA). Avec Necrovorator à la basse, le groupe publie une première démo qui va poser les bases du Death Metal des français qui est placé sous le signe de l'intensité et l'énergie d'un Death Metal old-school.
Après un changement de batteur avec l'arrivée de Mortem en 2017, le groupe va façonner et personnaliser son Death Metal en y ajoutant des leads et en accentuant les cassures rythmiques pour une impression de furie dévastatrice. Les pierres du premier album, Obscuring Manifestation, sont posées et le résultat est à la hauteur des prétentions de départ. L'intensité : ce caractère ne souffre d'aucune contestation, le jeu de batterie très frénétique, je dirais même parfois épileptique ("Growing Seed Of Agony", "One With The Black Earth"), donne une intensité très noire à la musique de TOWERING déjà bien assombrie par des guitares à la production incisive. On navigue entre un Black Death Metal old-school à l'image de "The Poison Of Man" ou "The Calling" avec quelques touches parfois plus portées sur le Death Metal comme avec le titre "Monuments To Our End" qui se fait très direct et rentre dedans.
Avec une introduction assez longue, on pourrait penser que l'album va s'étirer en longueur, mais cet "Intro - A Ritual Of Descent" ne fait que vous aider à descendre dans la noirceur totale, terrain de jeu idyllique de ces Parisiens, car il faut vous prévenir que jusqu'à ce fameux titre comme point d'orgue de leur brutalité ici exposée, "The Calling", le titre "One With The Black Earth" bien plus posé, rampe sournoisement et vous asphyxie doucement avant une fin de morceau tirant sur le Black Metal. Le travail des guitares est ici bien mis en avant, très abouti, ce titre montre que TOWERING n'est pas qu'un quatuor de bourrin sans but précis, la furie menaçante du début laisse place ici à une ambiance sombre, plus malicieuse. D'ailleurs, le groupe prend généralement le temps de développer les ambiances sur ces différents titres, là où on aurait pu penser qu'en 4 minutes, le message pouvait peut-être gagner en efficacité, il aurait perdu en subtilité que le groupe a réussi à mettre dans les arrangements de guitares et les cassures rythmiques qui rendent les titres très dynamiques.
Ceci dit, la production signée Andrew Guillotin (GLORIOR BELLI, MONOLITHE, TEMPLE OF BAAL) aux Hybreed Studios met également en valeur le travail du groupe. Agressive, mais audible, puissante mais non dénuée de saleté bienvenue dans l'univers Black Death old-school de TOWERING, voilà une mise en son qui place clairement le groupe dans les valeurs à suivre de très très près et c'est 100% français, il est important d'être fier des réussites de notre scène nationale et clairement, ce TOWERING est, à mes yeux, une fierté tant le travail intelligent abouti à un rendu qui va mettre à genoux bien des amateurs du style. On pourrait peut-être reprocher la construction du tracklisting de cet album avec 2 titres plus ambiancé sur la fin de l'album, mais il faut plus y voir une progression vers la brutalité pour ensuite vous cueillir sournoisement dans les abîmes encore fumantes de votre corps putréfié.
On soulignera tout de même la prestation vocale de Thom J. Silver qui crache ses paroles comme dans le Black Metal, la voix criée et non growlée avec des passages qui mènent à la limite de l'humanité. Egalement très intense, à l'image de la musique, le chant rappelle les débuts de DEATH. Ce premier album, Obscuring Manifestation est indiquée par le label, Dolorem Records (qui n'en est pas à sa première sortie de très haut niveau, rappelez vous KAABALH) aux amateurs de AZARATH, SVART CROWN ou TEMPLE OF BAAL, ce qui me semble être plutôt juste, mais il vous reste à vous faire votre propre idée, la mienne est faite !
Tracklist :
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