Jason Hartman, aka Heart Man, fait partie de cette caste de musiciens et créateurs iconoclastes qui détestent s’enfermer dans de petites cases restrictives. Membre de l’écurie Svart Records via les VANISHING KIDS ou en tant que partenaire de Jex Thoth, l’homme a un parcours inhabituel, des accointances bizarres et une façon étrange d’appréhender la musique. On l’a croisé dans de nombreux projets, et outre les deux déjà cités, nous pouvons ajouter à la liste DIATI, OLD VOICE, SARDONYX, TORNADO ATTACK ou encore X-RAY MIRROR, ce qui ne fait que confirmer son appétit pour des sonorités biscornues qu’il adore mettre en valeur de son jeu de guitare et de sa voix venue d’ailleurs.
L’américain revient donc sur le devant de la scène via le petit label US Bright as Night, pour nous proposer le premier tome de sa nouvelle aventure OLD SPIRIT, dont l’esprit semble en effet coincé dans les seventies, lorsque la drogue pouvait pallier un éventuel manque de créativité. Ce qui n’est pas le cas du bonhomme, qui affirme que ce nouveau concept emprunte tout autant à la NWOBHM qu’au Thrash, au Stoner, au Black Metal au Psychédélisme ou à la musique électronique. En gros, un gigantesque ragout qui synthétise en moins de trente minutes pour satisfaire les papilles les plus délicates et exigeantes.
Dès lors, comment définir un album qui échappe à toute étiquette ? Psycho-Stoner ? Passeist-Thrash ? Space-Metal ? On se perd en conjectures d’autant que l’homme ne nous aide pas beaucoup, et la simple écoute d’une tranche de vie aussi lunaire que « Feel The Stars » rappelle autant le goût bizarre de DEVO, quelques exactions expérimentales de Bowie, les PRIMUS en mode épuré, nos frenchies d’AIR, la scène progressive française expérimentale des années 70, mais aussi HAWKWIND, SPACE, KYUSS, l’évanescence onirique des WILDHEARTS, et tout un tas d’autres références pour nous éloigner d’un sujet qui n’a que peu d’importance : l’appartenance stylistique.
En écoutant ce premier éponyme qui n’a d’autre but que de vous faire perdre vos chers repères, on se noie dans un univers très personnel, à base de riffs traditionnels bidouillés pour sonner comme des appels d’une civilisation extra-terrestre, d’une attitude presque Glam mais fortement trashy, de nappes de voix qui font passer ce cher JOBRIATH pour un chantre Folk en manque de chanvre, et quelques soli plus propres que la moyenne, mais toujours assez déjantés pour ne pas que l’ensemble ne sonne trop conventionnel.
C’est un mot que l’on n’emploiera jamais à propos de Jason Hartman, ni pour parler de sa carrière passée, ni pour aborder le cas d’OLD SPIRIT. Invoquant les esprits des native-americans pour faire la danse de la pluie musicale, l’artiste balaye les conventions, se moque des frontières, et finalement, joue un Rock inclassable, qui tire parfois sur le Hard-Rock, sans que les puristes n’y trouve à redire.
A boire et à manger, mais aussi de véritables hits stellaires, qui opposent un riff franc et catchy à des voix sorties de nulle part et passées au filtre d’une cabine Leslie hantée (« Seasons »). Un peu Indie sur les bords, mais méchamment Rock sous une couche d’avant-gardisme, OLD SPIRIT s’amuse beaucoup de ce métissage improbable, qui produit pourtant de véritable moments d’émotion et de réaction come sur ce final plus que de biais « Freezing Brain », au faux rythme hypnotique, et aux émanations synthétiques dignes de plus grands groupes Space-Rock des années 70.
Il est évident que ce premier 12’’ ne s’adresse pas à tout le monde, mais plutôt à ceux ayant les oreilles rompues aux exercices les plus ouverts, et à ceux tolérant l’absence de réel motif agressif dans un contexte Rock. Voyez ce projet comme un trip sympathique sans les effets secondaires des acides, et comme une invitation vers un ailleurs franchement ailleurs, probablement sur une planète pas encore référencée de notre système solaire.
Titres de l’album:
01. Snow Leopard
02. Cave
03. Feel The Stars
04. Catastrophe
05. Seasons
06. Freezing Brain
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