Ils sont jeunes, sauvages et libres. Cette allusion à un fameux album de BRIGHTON ROCK n’est pas vaine, puisque ces quatre-là ont le joli minois qui affolait les blondes délicatement halées approchant la soixantaine aujourd’hui, et l’attitude qui les aurait préférés nés dans la seconde moitié des années 60 pour connaître l’affolement californien des années 80 dans leur vingtaine. Dans le mille Emile, encore une claque nostalgique en pleine face, mais une claque qui vient bien de chez nous, et pas de Suède ou des Etats-Unis. Mais nous pourrions croire les HARSH nés ailleurs qu’en France, tant leur son adopte les courbes charnues du vintage made in Stockholm. Et à l’image de tous ceux qui regrettent que le bon temps du Sunset Strip ne soit qu’un lointain souvenir, les HARSH s’intègrent à la photo de famille de façon tout à fait naturelle, et par un seul biais, honnête : leur musique.
Albert Arnold (guitare/chant), Séverin Piozzoli (guitare/chœurs), Leo Lowenthal (batterie/chœurs) et Julien Martin (basse) déboulent donc sur la scène avec la morgue de ceux qui l’ont arpentée avec des valeurs sures de l’envergure de LOUDNESS ou ANVIL. Deux groupes reconnus qui ne partagent pas vraiment leur langage musical, plus porté sur la mélodie en vogue dans les années 1986/89. Déjà auteurs d’un premier EP en 2018, baptisé Slave pour bien marquer leur dépendance à ce mode de vie sauvage, le quatuor s’autoproduit aujourd’hui pour fêter son premier longue-durée, qui a l’intelligence de jouer la parcimonie et la concision.
Trente-deux petites minutes, pour un Out of Control rempli à ras-bords de riffs électriques, de chœurs subtils, et de mélodies bien troussées. Rien de vulgaire, ils ont beau s’affirmer hors de contrôle, les HARSH n’ont pas la rudesse de leur nom, et adoptent plutôt des positions souples, mais qui font travailler les muscles de la mémoire. Se plaçant sous la tutelle des immanquables parrains GUNS N’ROSES, BON JOVI ou VAN HALEN, ils nous font penser à une version moins plastifiée des BLACKRAIN, avec une distorsion plus abrasive, et un Rock moins Heavy et plus fêtard.
Pas de gimmick trop évident donc, juste de la sincérité qui éclate au visage dès « Good Lovin' », riff syncopé comme héritage de la NWOBHM, batterie tonitruante aux aguets, basse sobre qui souligne les graves, pour une osmose qu’on sent sincère et bétonnée. La voix, parfaitement en place, affirme l’importance d’Albert Arnold en tant que frontman, mais un frontman formidablement bien soutenu par les chœurs de ses collègues. On pense immédiatement aux L.A GUNS, mais aussi aux HANOÏ ROCKS sans le sax. On pense quoiqu’il en soit Rock, joué Hard, puisque la tambouille servie par le quatuor français pourrait provenir de la cantine du Roxy, après un concert de CINDERELLA.
En passant en revue tous les ingrédients qui ont fait de la Californie la terre promise Hard qu’elle fut, les HARSH frappent fort, vite, et comptent les victimes tombées sous leur charme. Ces quelques soli à la Slash des jours concis, ces boucles de basse accompagnant des arpèges à la BON JOVI, ces cassures sentimentales appelant une reprise en force, tout est en place, et le professionnalisme enchante. Parfaitement bien produit pour sonner abrasif sans écorcher la sensibilité, Out of Control est un pied de nez qui affirme directement que tout justement est sous contrôle.
Pop, Hard, Glam, Sleaze, Heavy parfois, mais rarement, ce premier album est d’une maturité juvénile rare, et rappelle les DANGEROUS TOYS (« The Sound She Does »), mais aussi les MÖTLEY/TRIXTER/SLAUGHTER (« Never Let Go »). On parle aussi le langage des BEATLES, et celui de Seattle sur « Believe Me I'm Alive », au parfum très passé d’un été qui se termine sur la plage. Un genre de Los Angeles rencontrant ses voisins lointains de Seattle pour nous toucher en plein cœur d’une fausse ballade vraiment puissante. Evidemment, le spectre d’un BON JOVI de « Wanted Dead or Alive » et le fantôme d’ALICE IN CHAINS de « Rooster » semblent se réjouir de la présence des ENUFF Z’NUFF près d’eux, mais ces influences, aussi évidentes, ne cachent pas de leur bruit de chaînes la personnalité des HARSH. Bien au contraire.
On trouve donc de tout sur ce premier album, mais du premier choix uniquement. Des burners syncopés la braguette gonflée (« Hold You Tight »), des nuances plus prononcées confrontant AC/DC à VAN HALEN (« Fire At Will »), et la fin de l’album fait d’ailleurs preuve d’une ambition qui en dit long sur les possibilités de cette formule. Entre l’acoustique de « A Better Tomorrow », délicatesse pour des lendemains qu’on espère franchement plus heureux, et la fête à la cowbell « Make The Law » qui impose sa loi hédoniste partout dans le monde, HARSH essaie toutes les fringues du magasin, pour se rendre compte que toutes lui vont.
Une entrée en matière les dents blanches et la guitare en bandoulière, pour un trip back to California. Une façon simple de voir le Rock et de le jouer, avec les tripes, mais aussi le cœur. Ils sont jeunes, sauvages et libres, et comptent bien le rester le plus longtemps possible.
Titres de l’album:
01. Good Lovin'
02. The Sound She Does
03. Never Let Go
04. Believe Me I'm Alive
05. Hold You Tight
06. Fire At Will
07. A Better Tomorrow
08. Make The Law
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