Feedback, riff, blasts.
Voilà, la formule est assez bien résumée, et surtout dans le cas très évident des tchèques de CONTROLLED EXISTENCE. Se définissant avec beaucoup de lucidité comme un groupe de Crust/Grind, le quatuor (Radek - basse, Zubár - batterie, Zakis - guitare et Attila - chant) de Prague ne fait résolument pas dans le détail, et propose un cocktail à réveiller les morts, le tout en format très compact.
Out Of Control était attendu comme le loup blanc, puisque désiré depuis une bonne grosse dizaine d’années. Les mecs ont beau être sympa, il n’empêche qu’ils n’aiment pas trop les longs formats, ni les sorties solitaires. Des splits, encore des splits, pour enfin honorer 2024 d’un peu plus de pitance. Mais vraiment juste un peu plus.
CONTROLLED EXISTENCE, c’est un peu le choc inopiné dans une vieille rue quelconque entre NAPALM DEATH, BRUTAL TRUTH, NASUM et DEATHBOUND. Plus un peu de TOTALITAR et des anciens élèves de l’école suédoise Hardcore. On retrouve donc parmi ces vingt-et-un titres tout ce qu’on aime dans le Grind joué gras et épais, à des lieues des canons minimalistes d’origine.
Ils penchent donc du côté métallique où ils risquent de glisser. Avec un répertoire pareil, et une guitare aussi autoritaire, pas de soucis à se faire. Tout le monde va s’intéresser à ce dossier, d’autant qu’il est socialement engagé. Et puis un groupe capable de baptiser un de ses morceaux « Death Metal is Business » mérite quand même qu’on le prenne au sérieux non ?
Alors, tout y passe. L’extrême mainstream pour festivals, l’humanité bonne à foutre à la poubelle, les mensonges gouvernementaux, le lavage de cerveau effectué par les médias, la religion, la vie, les curés, les popes, les présentateurs, les hommes d’affaire, la déforestation, et tout autre concept bien enragé. A quelques encablures de la catastrophe à l’échelle mondiale.
Les CONTROLLED EXISTENCE sont donc des lanceurs d’alertes connues, mais utiles. On se prend de passion pour ce Grind sombre et mauvais, qui ne se contente pas d’un gros roulement et d’un raclage de gorge formel. Les titres, bien que très courts, contiennent au moins une ou deux idées, et dispensent un enseignement de violence qui porte à conséquence.
J’ai donc évidemment adoré l’expérience. Si treize minutes passent très vite, elles sont bien remplies et laissent l’âme en vague de rasoir. Ou l’inverse. Quelques interludes Electrocomiques tout à fait incongrus permettent d’aérer un peu la pièce, qui parfois sent quand même fort le moisi (« Monopoly », direct dans la cave et sans toucher les francs 20.000). En gros, la quintessence de la brutalité, et sans tremper sa plume dans le Death, mais plutôt dans le Crust et le D-beat pour éviter d’être commercial.
Il y a fort à parier que ces gus ne deviennent jamais commerciaux. Leur foi en un Grind traditionnel fait plaisir à entendre, défrise, flingue les rares illusions qui nous restaient, et explose les inégalités d’un fill de toms à la vitesse de l’éclair. Au chocolat ou au café. Selon les goûts. Les miens me poussent à vous obliger d’écouter ce disque pour vous tenir au courant de la dernière mode, et des dernières tendances dans le vent. Bath. Chouettes.
CONTROLLED EXISTENCE est en effet hors de contrôle. On imagine mal l’armée essayer de stopper une toupie nucléaire en plein rond-point.
Titres de l’album:
01. The Atom Will End it All
02. Death Metal is Business
03. Dry Month
04. The Power of Misinformation
05. Journey
06. Gold Digger
07. Waiting to Act
08. Be Safe
09. I’m Coming from the Church
10. But…
11. Tear Gas Does not Teach
12. Pro Life
13. Stupid Nation
14. Ode to Consumption
15. Human Virus
16. Inside our Head
17. Dead
18. The Single Truth
19. Happy Life
20. Enemy
21. Monopoly
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09