Nouveau venu dans la samba brésilienne Thrash, OVERDOSE BRAIN lâche son premier album après avoir osé un premier EP en 2020. Bonne nouvelle pour la nouvelle vague de Thrash old-school lusophone, puisque ce quatuor d’allumés s’y connaît en rythmiques franches et en riffs circulaires. Toutefois, ne vous attendez pas à du bestial made in Belo Horizonte, mais plutôt à un Speed/Thrash très bien ficelé et chanté en idiome natal, assez proche de ce qu’un GAMA BOMB pourrait produire après un stage intensif à Rio.
Alisson Gago Hell (basse), Wanderson Helldrummer (batterie), Cláudio Barbanegra (guitare) et Thiago Primitivo (chant) jouent donc les pseudos Black/Thrash, mais nous abordent avec toute la politesse musicale que le style requiert lorsqu’il est pratiqué avec modération. De fait, on aime ces chansons simples, bâties sur un ou deux riffs, ces accroches rythmiques sincères, ce chant hargneux à la limite du Hardcore ibère, et cette atmosphère bon enfant générale qui nous ramène quelques décennies en arrière.
On parlera évidemment de DORSAL ATLANTICA, les grands frères, mais aussi de DESTRUCTION pour ces quelques mélodies malmenées, et on se laissera bercer par ce Thrash chaloupé, réminiscent des débuts de la Bay-Area et des groupes allemands les plus raisonnables. Plus proches de LIVING DEATH que de SODOM, les OVERDOSE BRAIN restent humbles, compréhensibles, et surtout, efficaces, le maître-mot de cette réalisation. Pas la peine de hisser le pavillon de la technique, la puissance reste celle qui fait gonfler les voiles, et vogue la non-galère sur les eaux de la brutalité la mieux dosée.
Il est tout à fait possible de trouver ça un brin classique, mais le traditionalisme dont fait preuve le quatuor témoigne de son amour pour le Thrash des années 80, et ne l’empêche nullement de composer ses propres hymnes, comme cet imparable et irrésistible « 666 », que l’on reprend en chœur sans même s’en rendre compte.
Le reste du répertoire, aussi attachant, nous offre aussi son lot de tubes personnels, comme cet introductif éponyme « Overdose Brain » qui laisse s’échapper une belle gueulante à la Tom Araya avant justement de singer quelques habitudes du jeune SLAYER.
Adeptes des tranches fines, les brésiliens ne s’attardent que très rarement sur leur sujet, préférant les morceaux courts et concis, qui frappent très fort avec un déluge de blasts (« Cães Sarnentos »), et qui lacèrent d’une guitare méchamment aiguisée (« Usado em Sacrifício », plus DESTRUCTION que ce riff, je ne vois que la scie sauteuse de Schmier). Du coup, l’ennui ne pointe jamais le bout de son médiator, puisque l’album dépasse à peine les vingt-cinq minutes, et que chaque morceau possède son emprunte personnelle.
Production assez sèche, distorsion vintage, chœurs bien troussés, basse qui plane au-dessus de la grosse caisse, batteur capable, tout est en place, et l’album est bien lubrifié.
En trois occurrences, le groupe se débride un peu pour titiller les quatre minutes de jeu, et « Coração Negro » s’offre même une baisse de dynamique dans le son, pour se rapprocher d’une démo honnête de début de carrière. Défaut ou choix volontaire, ce petit moment d’égarement renforce le côté roots de l’affaire, et achève de faire de cet Overdose Brain une jolie petite surprise pour tous les amateurs de Speed/Thrash brésilien, ou pas d’ailleurs.
Titres de l’album :
01. Intro
02. Overdose Brain
03. Usado em Sacrifício
04. Destruição em Massa
05. Pacto com o Cão
06. 666
07. Cães Sarnentos
08. Coração Negro
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