Vous êtes tranquillement chez vous. Tout à coup, le voisin pousse sa stéréo à fond. Votre petit denier se met à brailler comme une sirène de police. L’husky s’emballe et hurle à la mort en balayant de sa queue toute la salle à manger pendant que l’ado fracasse sa tasse de café sur l’écran plat. Un faux-contact crame le grille-pain et fait sauter les plombs, tandis que votre tension passe à 17/12 en quelques secondes. Et comme si tout ça ne suffisait pas, le camion de ramassage des ordures ménagères se mange un poteau et un orage éclate, obligeant ce pauvre husky à faire sous lui et souiller le tapis de la salle à manger.
De rage, de stress, de colère, vous hurlez. Bravo, c’est le premier effet CAVE MOTH.
CAVE MOTH est l’apogée de l’agression moderne utilisant des éléments disparates pour créer une sorte de nouveau big-bang, aboutissant sur la création d’une nouvelle dimension, dans laquelle les mots « calme », « reposant », « contrôle » et « mesure » n’ont aucun sens. Fondé au début des années 2010, ce collectif de furieux indécrottables (Dan Wolfson - chant, Daniel Quinn - guitare/programmation et Fred O’Leary - basse) a cheminé depuis sur des routes escarpées, mais n’a jamais dévié de sa trajectoire aussi Metal qu’Hardcore.
Fans de Death/Grind, de Math, de dissonances et de fulgurances, Paralytic Love est fait pour vous. Assez proche de la description utilisée en préambule, ce nouveau jet de bile fait la part belle au métissage le plus intense, entre Death Metal vraiment vilain et Hardcore teigneux, et nous nique les genoux comme les tympans qui finissent en feuilles de choux. Leur agence de promotion parle de MARUTA, KNOLL, PYRRHON, ION DISSONANCE, ou SEE YOU NEXT TUESDAY, ce qui est assez pertinent, mais on pourrait facilement ajouter les noms de PSYPUS, COMITY, et TOTAL FUCKING DESTRUCTION pour obtenir un tableau complet.
Le menu est simple : une bordée de titres ultracourts, ultrarapides, épileptiques, qui nous ramènent au début de la phase de séduction entre le Mathcore et le Grind. De la folie donc, et surtout, la possibilité d’écouter cet album en boucle, ses huit minutes fondant comme lépreux au soleil.
Pas un seul titre au-dessus des deux minutes, des exagérations fabuleuses (« Paralitic Love », dix-huit secondes pour un final, bien vu), et une façon de réconcilier DILLINGER et DEATHBOUND sans se prendre pour un entremetteur en scène.
Aussi électronique qu’il n’est analogique, Paralytic Love est une catastrophe sonore qu’on se repasse à loisir, et qui offre une vision artistique assez proche de notre réalité effrayante. On peut même le concevoir come le journal intime d’un désespéré lucide, couchant sur papier ses impressions et sentiments diffus. Mais j’ai depuis longtemps passé l’âge de tenir un journal intime ou un Skyblog, alors, je me contenterai de vous dire que CAVE MOTH est une succession de catastrophes soniques qui transforme n’importe quelle routine en accident global ou catastrophe naturelle.
Et puis bon, ça va comme ça. IL faut encore nettoyer les conneries de ce putain de clébard, calmer le petit, ranger la maison et taper dans le dos de l’ado qui s’est étouffé avec son Red Bull/café au lait.
Quel imbécile.
Titres de l’album:
01. Carpe Diem
02. Theseus
03. Rabbit's Foot
04. Fault of Charlatans
05. My Blood
06. Silence
07. Aghast Optic
08. Paralytic Love
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