Tout nouveau projet emmené par le frontman de LOADING DATA, PATRÓN publie son premier album éponyme constitué d'idées que le chanteur a amassé et qui tirent leur inspiration du Stoner Rock, voire Desert Rock à la KYUSS certes mais aussi une vision du Rock'n'Roll des années 50 matérialisée par ce chant très théâtral.
Bien entendu on retrouve ce Rock que LOADING DATA développait mais l'esprit Crooner est bien plus présent ici dans le traitement vocal notamment. Et puis il y a cette guitare au groove sensible mais qui peut se montrer assez menaçante également, un bel équilibre qui pourrait faire penser à la démarche d'un VOLBEAT cantonnée au genre Rock sans chercher à piocher dans le Heavy.
Patrón étant aux Etats-Unis depuis quelques années maintenant, la production de cet album s'est faite là-bas et pas par n'importe qui, l'homme sait s'entourer. Alain Johannes (ELEVEN, THEM CROOKED VULTURES, CHRIS CORNELL BAND) s'est occupé de la production et du mixage de cet album à Los Angeles et quelques invités viennent prêter main forte comme Joey Castillo (DANZIG, QUEENS OF THE STONE AGE...), Nick Oliveri (KYUSS, QUEENS OF THE STONE AGE, MONDO GENERATOR), Barrett Martin (MAD SEASON, SCREAMING TREES...). Et le résultat est d'une fraîcheur qui colle parfaitement au style Sexy Rock qui était le postulat de départ. En effet, "Who Do You Dance For" pue le sexe tout comme "Room With A View" mais vous pouvez également remuer vos petites (et moins petites) fesses sur un "Very Bad Boy" au ton plus grave. Il faut dire que sur cet album, les refrains sont particulièrement soignés, les parties de guitare n'hésitent pas à aller chercher quelques sonorités inhabituelles si ce n'est dans le Desert Rock à tendance psychédélique, de là à dire qu'après l'écoute de cet album on est comme une séance de sexe sous GHB, je vous laisserai juger !
Le fuzz insufflé dans le son des guitares nous renvoie très clairement vers KYUSS mais ces guitares gardent une légèreté dans le grain qui évoque sans problème les débuts du Rock'n'roll, un contraste parfaitement maitrisé tant dans l’exécution que dans la mise en son et puis derrière il y a ce jeu de batterie qui peut paraître minimaliste mais qui se révèle extrêmement subtil, notamment sur les cymbales (assez discrètes dans le mix d'ailleurs) et d'une profondeur avec ces toms accordés bien grave.
Tous les ingrédients sont donc là pour faire de ce Patrón, un album à succès, une qualité d'écriture, une production au poil, une invitation au sexe et des refrains accrocheurs que l'on chantonne ensuite dès la première écoute. C'est bien simple, c'est comme si l'album avait 60 ans et qu'on le redécouvrait après plusieurs années sans l'avoir écouté. Tout y est très fluide alors que pourrait-il lui manquer ? Très franchement, pas grand chose... une proximité avec KYUSS qui pourrait déranger quelques amateurs mais dans le style difficile de ne pas évoquer les maitres du genre, vous en conviendrez. On pourrait aussi regretter le manque de purée envoyée par le groupe, même sur les titres plus directs comme "Jump In The Fire" ou "Hold Me Tight", le chant vient adoucir les instruments qui pourraient avoir tendance à s'emballer, une façon de rester connecté avec les racines du Rock'n'roll et lorsque ces racines donnent l'excellent "The Maker" absolument irrésistible, on tombe sous le charme.
Certes, l'exagération du chant façon Crooner peut irriter certains, surtout depuis que VOLBEAT n'est plus que l'ombre de lui-même, et un titre comme "Seventeen" ne calmera pas ce fait mais ce serait là l'unique exemple d’exagération de ce trait de voix si particulier. Un titre comme "Leave It All Behind" rappellera plus la façon de chanter d'un Mike Patton et nous éloigne du coup des premiers amours du groupe de façon très salutaire.
Et même si la base de ce qu'est PATRÓN pouvait déjà se ressentir dans LOADING DATA, le chanteur-guitariste a ici poussé le concept plus loin qu'il n'a jamais été et n'aurait certainement pas trouvé sa place au sein de ce dernier. Le groupe devait tourner en Europe, les dates sont reportées, et sans que l'on sache si une suite sera donné à ce premier essai réussi, on ne peut que s'incliner face à une démonstration de maitrise d'un genre si Américain.
Tracklist :
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