En tant que compositeur et producteur, j’ai travaillé sur de nombreux styles de musiques différents, mais dans mon cœur, j’ai toujours été proche du rock mélodique. J’ai enregistré des démos dans ce style entre 1984 et 1998 et j’ai écrit plus de 500 chansons, toutes de rock mélodique pur et classique. J’ai essayé de trouver le bon partenaire/chanteur/compositeur pendant des années mais c’était mission impossible. Rencontrer John Bisaha a été un miracle. Il est non seulement un auteur-compositeur-interprète extraordinaire, mais il est aussi la pièce manquante sur le plan spirituel, pour écrire des chansons. Ensemble, nous avons choisi onze morceaux pour cet album et je crois sincèrement qu’ils sont vraiment uniques. Nous avons appelé notre groupe CROSSING RUBICON - oui, cette rivière en Italie que César a traversée - car j’étais au bord de cette rivière pendant de nombreuses années et je l’ai traversée lorsque John et moi avons uni nos forces. Si vous êtes amoureux du vrai rock mélodique, alors c’est ça ! Je suis tellement reconnaissant d’avoir trouvé John et Frontiers pour ouvrir la voie. Je suis impatient de partager ces chansons avec vous !
Voilà un résumé parfait offert par un musicien pour le moins enthousiaste. Cenk Eroglu (ex-WINGER, XCARNATION) est donc totalement satisfait de sa collaboration avec le chanteur John Bisaha (THE BABYS), et ne tarit pas d’éloges sur cette association. Association qui unit aussi le fils de Cenk, Efe (guitare/claviers), ainsi que quelques invités célèbres comme Pat Mastelotto (KING CRIMSON, ex-MR. MISTER), Ray Coburn (HONEYMOON SUITE) et Reb Beach (WINGER, WHITESNAKE). Du tout luxe donc pour un premier album qui respire la bonne santé, d’une haleine fraîche et délicatement mentholée évoquant les grandes échappées mélodiques du Rock US des années 80, lorsque toutes les stations FM bloquaient sur un tube AOR imparable.
Si Cenk Eroglu se montre totalement euphorique quant au projet, John Bisaha n’en est pas moins extatique. Il déclare en effet qu’il a toujours cru en ce Hard-FM de qualité, et qu’il a simplement attendu que le hasard lui fasse rencontrer le bon partenaire pour retrouver sa jeunesse, passée entre Bach et le Rock, mais investie dans la popularisation d’un Rock harmonieux et séduisant. Et c’est évidemment Cenk Eroglu qui lui a permis de boucler la boucle, ce qu’on constate dès les premières notes de ce premier album, Perfect Storm, qui illustre cette tempête sous des chapeaux qu’ont vécue les deux musiciens en travaillant ensemble.
Mais pourquoi cette tempête est-elle parfaite ? Parce que son équilibre entre force et fluidité, entre calme et volupté dangereuse est parfait. Les compositions, soignées aux petits oignons nous ramènent au meilleur du Billboard des eighties, entre Pop-Rock musclée et dopée et Hard-Rock accessible et énamouré, pour un retour vers le futur dans le présent qui se déguste encore tendre et totalement sincère.
Si la voix de John Bisaha n’a pas souffert des années et se montre toujours aussi puissante et fluide, le travail instrumental de Cenk Eroglu est tout bonnement hallucinant de justesse, comme si le guitariste avait passé un pacte avec les Dieux pour éviter tous les poncifs gênants et autres facilités d’usage. Ainsi, on craque pour le hit imparable « Scar », qui n’est pas sans évoquer le TOTO de la première époque Joseph Williams, mais aussi pour la décharge de stade « On The Run », que Jami Jamison aurait interprété avec ses tripes. On craque pour tous les morceaux à vrai dire, qui donnent à cet album des allures de best-of déguisé, un best-of rétrograde certes qui nous replonge dans notre jeunesse, mais qui nous enivre de mélodies enchanteresses et de rythmique pulsées (« Perfect Storm », « Reason To Die »).
JOURNEY doit souvent de sentir honoré de servir de repère, le JOURNEY des années 90, le JOURNEY des ballades tendres et sincères, qui aurait pu pondre une merveille comme « 100 Thousand Years », qui nous offre un siècle de sentiments purs, et quelques minutes d’AOR en diamant taillé.
Chezchez, fouillez, remuez, vous ne trouverez pas le moindre défaut à souligner. Sublimé par une production parfaite, ce premier chapitre de la saga CROSSING RUBICON traverse ce fameux petit fleuve interdit aux armées, prenant ainsi la décision irrévocable de viser la perfection. Mais avec de tels atouts en main et un tel répertoire immaculé, il serait étonnant que Cenk et John regrettent un jour d’avoir eu cette audace, eux qui ont réussi à se placer pile à la limite entre un Rock survitaminé et un FM peaufiné.
Et « Cry Me A River » d’assécher les rivières de son tempo en tornade, jusqu’à ce que « Get Away » temporise de ses claviers smooth. Un cocktail parfaitement dosé donc, loin des stéréotypes Del Vecchio, et une entente parfaite entre deux musiciens qui le confirmaient à priori sur papier, mais qui en avaient les arguments à posteriori sur la partition. Un disque que l’on déguste comme un nectar qui coule sur les tympans comme du miel légèrement alcoolisé, et qui nous plonge dans un état de béatitude totale, sans risquer cette fameuse gueule de bois du lendemain.
Mes félicitations aux deux musiciens, merci à Cenk pour ces soli stellaires, à John pour ces lignes vocales justes, et merci pour ce Perfect Storm qui je l’espère déclenchera d’autres tempêtes dans un avenir proche.
Titres de l’album :
01. Perfect Storm
02. Reason To Die
03. Scar
04. Too Late
05. On The Run
06. 100 Thousand Years
07. Never Again
08. Cry Me A River
09. Get Away
10. Crash & Burn (Feat Holly Bisaha)
11. Time (Without You)
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