Alors là, bien joué les gars, mais ne manquait plus que ça. Non content d’être omniprésents sur à peu près toutes les scènes musicales actuelles, voilà que nos chers suédois se font passer pour ce qu’ils ne sont pas. En l’occurrence des italiens, ce qui est pour le moins étrange au vu du peu d’accointances artistiques que les deux pays partagent. Mais en choisissant de se baptiser CONTAMINAZIONE, et d’intituler leur premier EP Pericolo Di Morte, Mikal Styrke (batterie), Sofia Rydahl (claviers), tous deux membres de GRAVMASKIN et le bassiste Staffan Tengnér (CENTURY, TØRONTO) ont donc louché du côté du craspec italien des années 80, celui-là même que le film Contamination exposait avec force effets spéciaux approximatifs et jeu d’acteur minimaliste. Sans parler des décors kitsch comme une frange de Mireille Mathieu.
CONTAMINAZIONE évolue donc dans un créneau de Classic Occult Rock tout à fait honorable, quelque part entre les GOBLIN, Klaus Schulze en version maléfique, Keith Emerson en manque d’Inferno, ou un Bobby Beausoleil chargé en substances diverses. Très cinématographique, cette musique tisse des textures, aménage des ambiances, et développe de beaux arguments visuels, sans jamais surcharger la mule ou multiplier les private-jokes destinées aux connaisseurs avertis.
Ce danger de mort est donc un signe de vie plutôt probant. Difficile de croire en effet après une seule écoute que ces musiciens ne viennent ni de Rome ni de Naples mais bien d’Uppsala, tant le mimétisme est flagrant. S’inspirant de la vague Progressive italienne des années 70, avec pour fer de lance les incontournables IL ROVESCIO DELLA MEDAGLIA (à découvrir d’urgence au cas où l’histoire vous aurait échappée), mais aussi des bandes-originales de films comme The Beyond, City of the Living Dead, Zombie Flesh Eaters, CONTAMINAZIONE se veut moins glauque et putride que Fabio Frizzi, mais se hisse quand même au niveau des meilleurs bricoleurs transalpins des seventies.
Faites donc votre propre film dans votre tête, en mélangeant des œuvres devenues cultes avec le temps. Plus sérieux qu’un Virus Cannibale, moins morbide qu’un l’Aldila, Pericolo Di Morte hésite entre Space-Rock nostalgique et fumetti dégoutant et racoleur pour attirer dans ses filets tous les amateurs de violence crue, de sadisme actif et de déviances impardonnables avec un flair qui rendrait jaloux tous les compositeurs déjà cités.
Alors, on se laisse aller à une rêverie macabre, entre deux volutes de synthés et deux lignes de basse serpentines. Le tout est parfaitement équilibré, magnifiquement mixé, et totalement crédible, ce qui renforce d’autant plus ce climat oppressant en mode attaque zombie lente et frisson d’angoisse dans un escalier plongé dans la pénombre.
Entre le giallo souffreteux et le Gore contagieux, CONTAMINAZIONE sait parfaitement agencer ses idées pour offrir une progression dramatique savoureuse. Concentré en format EP pour se présenter avec politesse, Pericolo Di Morte multiplie les effets, les déviations, les recentrages sur un thème principal, comme si l’histoire racontée sans mots était diffusée en même temps sur écran géant. De fait, on ne peine pas à imaginer ce que peuvent donner les concerts du trio, qu’on se plaît à visualiser avec projections, lumières rouges et bleutées, et cette basse qui gronde en permanence pour agresser des claviers éthérés, mais méchamment fourbes.
Une entrée en matière qui laisse des traces, et qui ressuscite cet esprit italien de la pellicule qui tâche et qui pompe toutes les astuces américaines en la matière. Série B fameuse, pour tour de passe-passe fumeux. On aime, on ne compte pas, et on attend un album avec l’impatience d’un psychopathe le dernier Fulci pour son lot de viscères et de mystères occultes bizarroïdes mais dérangeant et sans tabous.
Titres de l’album:
01. The Dark Mirror
02. Shattered Vanity
03. Betrayal
04. Shadow Mistress
05. Graveyard Eyes
06. The Invitation
07. Nasty Reputation
08. Morphina
09. Horror's Unseen
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