Ahhh la Norvège ! Ses forêts luxuriantes, ses groupes de black metal légendaires et tellement d’autres joyaux enfouis là-bas. Le trio du groupe NACHASH (nom donné a une espèce de serpent dans la bible) a forgé, en ces contrées scandinaves, leur premier album contenant 6 titres et intitulé « Phantasmal Trinunity ». Ce dernier ne sonne pas seulement comme un n-ème groupe de black metal classique mais, s’approprie différentes genres tirées du death metal , du black metal voire du heavy metal.
Leur premier EP Conjuring the Red Death Eclipse, sortie en 2015, ne renfermait pas le même panel de style : on oscillait plutôt sur du black metal avec quelques relents de doom metal. Trois années plus tard, revoici NACHASH signant un album tout frais chez Shadow Kingdom Records. Décortiquons un peu ce nouvel opus.
Le premier morceau Red Death Eclipse (A Savage Darkening) est, si on enlève le cri carverneux de la fin, entièrement instrumental et semble faire partiellement référence à leur premier EP de part le titre et le genre. On y retrouve en effet un black metal à la GRAND BELIAL’S KEY, figure underground du black underground US. La batterie passe du rythme tranquille d’un Born For Burning de BATHORY à de la double endiablée : ce morceau pose vraiment le type d’ambiance de l’album pour s’enchaîner directement avec Apex Illuminous. Direct, j’ai pensé à une introduction d’un morceau SODOM quand j’ai entendu les premiers riffs. Les guitares reflètent un black/death déterminé et acéré par moment mais sans pour autant rentrer dans le cliché inévitable de l’aller-retour monotone et propose une deuxième partie du morceau plus ambiant. On y retrouve des influences clairement du groupe DEATH sur ce passage guitare plus aérien. Mais là où le génie opère est le mélange parfait de la fin du morceau entre cet influence de DEATH et de black scandinave, dont NACHASH semble maîtriser le genre. L’atmosphère du troisième titre Astral Sacrifice est assez variée : une introduction digne de celle de VARATHRON suivie de riffs heavy & black qui restent en tête. La voix caverneuse et torturée du chanteur lead Anders se mélange à merveille avec l’accompagnement. Fleshtemple Incineration, quatrième morceau de « Phantasmal Trinunity »est pour moi le meilleur mélange en termes de black & death de l’album. On a toujours ce chant carverneux qui oscille entre growl et cri strident. Les accords mineurs du black démangent les gratteux, la double déboule et balaie tout sur son passage : on est vraiment dans un mélange cadavérique parfaitement maîtrisé par le trio. Arf… déjà le 5ème titre : Vortex Spectre. On commence tranquillement par un petit riff black et on accélère tranquillement la machine avec des cris en arrière plan qui plombe un décor de malaisance. Une fois le régime de croisière atteint, le black/death opère et fonctionne comme il se doit. Une influence pour ce morceau ? Je dirai SACRIPHYX, groupe de death/black Australien qui maîtrise également le changement entre death, black et certains passages plus atmosphériques. Dernier morceau répondant au nom d’Elder Night (Arcane Fires) et qui sent la Norvège à plein nez. Durant 8 minutes, on assiste à du BATHORY comme présenté dans « Blood, Fire & Death » mais avec une voix toujours oppressante et tortueuse. On sent que ce titre est là pour rappeler comment doit sonner un bon vieux morceau de black metal accrocheur. Le tout vous enferme dans les abysses, en attendant la sortie d’un nouvel opus de NACHASH.
Il existe certes de nombreux groupes qui mélangent les styles extrêmes et qui portent une étiquette deathly black metal ou blackened death metal. Mais, le mélange ici est tel que l’on pourrait dire qu’il oscille entre ces deux « pseudo genres ». NACHASH fait preuve d’ingéniosité par le combo « riff scandinave » et « gutturalement vôtre » mais aussi par l’enchaînement parfait des titres entre eux. Personnellement et vous l’aurez compris j’ai beaucoup aimé cet album. La production est bonne (oui, de l’underground avec une bonne prod ça existe !), les riffs sont géniaux et je m’ennuie sur aucun morceau malgré leurs longueurs. Bonne écoute !
Track-list
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15