Vous n’allez pas me la faire, vous êtes comme tout le monde, vous aimez faire la fête. Et faire la fête, en version Metal, ça donne « appeler des potes et commander un fut de bière, pour accompagner les pizzas qui n’auront pas le temps de prendre la poussière ». Je, tu, il, nous sommes tous passés par là, alors autant l’avouer, et assumer des travers somme toute assez innocents. Et bien sachez mesdames et messieurs, que les musiciens ne sont pas différents de vous, spécialement lorsqu’ils évoluent dans un créneau charnu, et qu’ils aiment à tremper leur part de calzone dans une nostalgie tout sauf déplacée. Et le postulat est valable en France comme ailleurs, en Italie ou aux USA, d’où proviennent ces nouveaux chantres d’une agression sympathique et légèrement hystérique. Pour autant, et malgré le style, ces olibrius ne viennent pas de Venice, et même pas de Californie, puisque c’est de leur New-Jersey natal qu’ils nous écrivent cette petite carte postale bruyante, tamponnée du cachet d’un Bloomfield que l’on pressent pourtant assez déserté.
Ce qui ne les empêche nullement de célébrer des années 80 que personne n’a pu oublier, et certainement pas les accros du skate et autres sensations à casquette. Celles que portaient les maniaques du riff en cyclade, et de la rythmique en giclade, et qui s’amusaient comme des petits fous à mélanger le Hardcore le plus cru au Thrash le plus bourru.
Crossover ?
Bien vu, et pas n’importe lequel, le meilleur, celui que les DRI et SUICIDAL ont inventé et popularisé.
THE DONNER PARTY, c’est un peu la notion du fun infini, celui qu’on partage avec ses amis sur un trottoir ou un soir de pluie, et qui finit par vous faire éclater de rire, une fois la douzième bière finie. Ross, Matt, Matt et Mike ne s’embarrassent pas de principes, et ne cachent aucunement leurs influences, encore moins leur philosophie. Il faut dire qu’en ouvrant pour D.R.I, leurs accointances n’auraient pas pu rester enfouies, d’autant que les quelques journalistes ayant tendu l’oreille sur leur raffut ont osé les comparer aux légendes de NUCLEAR ASSAULT, SACRED REICH, SODOM et évidemment MUNICIPAL WASTE. Mais ces parallèles, loin d’être le fruit d’un enthousiasme un peu forcé, sont évidemment vrais, même si on pourrait ajouter au tableau les magnifiques EXCEL, et des WEHRMACHT moins potaches. Et la liste est loin d’être exhaustive, puisque ces quatre petits malins citent quelques refrains qu’on connaît bien, de ceux que les GAMA BOMB, OVERKILL, EXODUS ou S.O.D/M.O.D ont un jour chanté ou braillé. Après un premier EP assez remarqué, les boys sont remontés sur leur planche pour préparer leurs foulées sur les planches, et donc nous offrir un LP qui se met à la hauteur de leur réputation naissante. Et sous ses airs hilares, Pizza Patrol ne se contente pas de rallier la cause des Ninja Turtles, et assume ses déviances pour nous offrir le truc le plus immédiat et frais de cette rentrée. Pour un peu, et sans savoir à qui cette musique est dédiée, on se croirait de retour en 87/88 pour une ultime virée débridée, tant les riffs et les rythmiques sentent bon la nostalgie bien digérée.
Sous une production ébouriffante de clarté et de puissance se cache donc le LP de septembre, de ceux qui ridiculisent la concurrence. Huit morceaux pour à peine vingt minutes, le timing est parfait, et la ronde vivement menée. Musiciens capables, dotés d’un son amplifié et profond, les THE DONNER PARTY ne se posent pas d’inutiles questions, et foncent dans le tas, si vite qu’ils se piquent parfois à un Thrashcore qui gratte aux abois (« Zone Out », merci D.R.I, WEHRMACHT et CRYPTIC SLAUGHTER). Mais la folie contagieuse est si exubérante qu’on rentre dans la danse, et qu’on headbangue comme de gros tarés, autour de celui qui a osé finir la dernière part de salami/gruyère que tout le monde voulait dévorer. Alors, dès lors que les guitares giclent comme une bouteille de ketchup mal refermée, que le chant se veut calqué sur le modèle d’un Kurt Brecht toujours juvénile mais vraiment énervé, et que la rythmique pilonne sans se relâcher, le programme de la soirée est assez facile à deviner. Du Thrash, en quantité, du Hardcore, à satiété, et des compositions qui ne refusent pas l’apport mélodique qui leur permet de décoller. Et le paradis crossover est à portée de cri, tant les gesticulations musicales du quatuor nous suggèrent des modèles que l’on écoute encore trente ans après. Difficile toutefois d’en faire une description fidèle, puisque ce genre d’euphorie fait appel à un ressenti auditif plus que visuel, mais faites-moi confiance. S’il y a quelques décennies vous étiez déjà fan de cette outrance, vous retrouverez votre jeunesse sans aucune souffrance. Ici, faire du bien est un dogme, et avouons que ces américains ont tout compris.
Inutile de rentrer dans un détail superflu, tous les morceaux sont bien cuits mais savent rester crus, et coulent le long des oreilles avec une fluidité d’huile bien étalée. Les ingrédients sont épicés, le chorizo bien employé, et le piment savamment dosé pour vous faire tousser sans vous obliger à régurgiter. Dès lors, le repas s’organise en fonction des appétits, et les plus affamés de se jeter sur les conséquents « Danger In Blue », qui évoque les dérives policières sur fond de gros Thrash à la OVERKILL pas tâché de bière, ou l’introductif « Retlawkoob » qui balance en amuse-gueule l’une des intros les plus concassante du siècle.
Pour ceux qui aiment dîner sur le pouce pour ensuite s’éclater en se jetant une bonne mousse, les parts finement coupées de « Pizza Patrol » et son riff redondant à la SACRED REICH, de « Zone Out » rapidement tranché d’un Thrashcore féroce dominé d’une basse en coup de crosse, ou « Enough », qui indique la fin d’un banquet surement apprécié, seront idéales pour se rassasier sans perdre de temps.
Pour ceux qui aimeraient consulter la carte avant de prendre leurs couverts, sachez qu’ici on mange avec les mains et qu’on se suce les doigts lorsque le Crossover y coule. Pas de fioritures, juste l’essentiel d’un mélange explosif qui laisse le palais à vif et l’estomac dans le même état.
Alors, permettez-moi un conseil. Prenez votre téléphone, invitez quelques proches qui ont tous quelque chose qui cloche, et glissez ce Pizza Patrol dans votre petit pick-up. Effet garanti pour voltige de perruques d’abrutis, qui vont certainement confondre platine et micro-ondes à la fin de la nuit. THE DONNER PARTY. Une fête qui va certainement faire beaucoup de bruit, et vous condamner à être banni du voisinage à vie !
Titres de l'album:
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51