Si d’aventure, vous vous demandiez ce qu’un PANTERA de l’époque Great Southern Trendkill pouvait donner en mode Hardcore à la BIOHAZARD, alors, soyez heureux, j’ai trouvé le résultat qui répondra à vos interrogations. Le premier album des texans de THE RUINED FEW semble en effet se complaire dans une imitation plus vraie que nature des…texans…ceux-là même qui nous avaient brisé les cervicales à grand coup de « Suicite Note Part I », « The Great Southern Trendkill » ou « Strenght Beyond Strenght », sauf qu’ici, la rythmique ne s’emballe guère, et la haine reste concentrée sur un mid tempo agressif et décidément très chatouilleux sur l’humeur.
THE RUINED FEW n’en est pas pour autant un simple tribute-band indirect ou une assemble de plagiaires plus ou moins habiles. Les résidents de San-Antonio savent aussi pratiquer une approche plus personnelle, qui sait exploser au bon moment pour rappeler les sensations éprouvées lors de la dégustation d’un tacos relevé durant une fin de gastro-entérite.
Fondé en 2003, et auteur d’une première démo dès 2005, le quintet (Greg Martinez - basse, Brian Grimes & Mark Lopez - guitares, Steve Martinez - batterie et Patrick Hewlett - chant) a pourtant disparu des radars pendant plus de quinze ans, se faisant porter pâle par The Metal Archives qui ne recense rien entre Blacktooth Risin (2005) et ce premier long Plagued By Conformity. Impossible donc de jauger l’évolution d‘un groupe qui a choisi le statu quo le plus absolu pour marquer le pas, sans que nous n’ayons plus d’informations pour expliquer cette absence.
Toujours est-il que le groupe joue la franchise, et ne cherche pas de faux-semblants. Dans leur bio, les musiciens ne cherchent pas l’originalité, et se targuent de jouer à plein potentiel pur déclencher des mouvements de foule dans le pit. Et à l’écoute des huit morceaux de ce premier album, on ne peine pas à imaginer l’avant-scène remplie de furieux se jetant les uns sur les autres, tant l’intensité et la rage des titres sont palpables au travers des haut-parleurs.
Avec un chanteur au timbre si proche de celui du gros Phil qu’on se demande si Anselmo n’a pas encore repris du service de façon anonyme, une paire de guitaristes dont les cordes suintent de ressentiment envers la société, et une section rythmique solide mais ludique qui n’est pas à une embardée près, THE RUINED FEW se pose comme l’héritier streetcore d’un PANTERA depuis longtemps défunt, et ose les structures conventionnelles pour laisser parler sa colère. Dès « Blood Red Gaze », le ton est donné, les riffs sont graves, les saccades précises, et l’atmosphère assez proche de l’orée des années 2000. Plus groove que réellement Thrash, le quintet prône l’ouverture, et fuit comme la peste le virus old-school qui contamine tous les thrasheurs depuis vingt ans. Grand bien leur en a pris, car malgré son caractère conventionnel, ce Plagued By Conformity n’est certes pas totalement anticonformiste, mais se démarque de la majorité de la production actuelle. Et si vous êtes prêt à passer outre ce côté PANTERA-sound-a-like très prononcé, alors vous pourrez apprécier une musique virile, brute, mais intelligemment agencé et jouée par des professionnels.
Les titres s’enchaînent sans marquer de temps mort, même si quelques dissonances dans la lenteur savent se frayer un chemin sur l’inquiétant « Fight With Time ». Très à l’aise dans son créneau, le groupe fait montre d’une belle cohésion, et à très pertinemment joué la concision et la brièveté pour ne pas lasser. Moins de trente minutes de bagarre intense, avec quelques variations pour ne pas se contenter de bourre-pifs enchaînés comme à la parade, du flair dans la recherche du groove létal (« St. Blackest Torment »), et une fin d’album concise en diable qui réserve même quelques surprises épileptiques révélant la technique d’un batteur plus fin qu’il n’y parait (« The Death Palace »).
Décidément plus Hardcore métallique que réellement Thrash, Plagued By Conformity se termine même par un gros glaviot Punk (« Warnut »), pour nous laisser les tempes battantes et la sueur sur le front. Alors évidemment, les intonations de Patrick Hewlett chatouilleront la sensibilité accrue des fans de Phil Anselmo, mais musicalement, THE RUINED FEW est une bonne surprise qui se déguste en pleine séance de levée de fonte, les muscles saillants et le regard provocant.
Titres de l’album:
01. Blood Red Gaze
02. A War To Remember
03. Bionic Beauty
04. Live To Evolve
05. Plagued By Conformity
06. Fight With Time
07. St. Blackest Torment
08. The Death Palace
09. Warnut
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