« Bonjour monsieur l’honorable traiteur de quartier »
« Bonjour madame, que puis-je pour vous ? »
« J’aurais besoin d’un service un peu spécial… »
« Mais certainement, nous avons des solutions à toutes vos demandes, de quoi s’agit-il ?
« Voilà, nous organisons une soirée et j’aurais besoin d’une prestation exceptionnelle… »
« Désireriez-vous préciser quelque peu votre requête ? »
« Oui, voilà…Dans l’idée de tourner une vidéo pour une plateforme érotique bien connue qui fixe des scènes pornographiques cocasses sur divers supports numériques, téléchargeables pour une somme modeste, j’aurais besoin d’un bon gros cochon »
« Mais parfaitement madame, quel serait la taille désirée pour le mammifère domestique omnivore de la famille des porcins ? »
« Ecoutez, nous serons une petite dizaine, alors une centaine de kilos me paraissent raisonnables. »
« Bien, mais je sens à votre petit air aguicheur que vous ne m’avez pas tout dit quant au déroulement de cette soirée… »
« Vous avez raison, je me sens légèrement hébétée par cette découverte et en même temps émoustillée…Mais il faudrait en effet que vous soyez sur place lors de cette soirée…Voyez-vous, j’ai déjà élaboré le scénario de notre petite fantaisie, et il conviendrait que vous dépeciez vous-même le goret in situ, nu sous un tablier transparent, à la tronçonneuse bien sûr (nous habitons une charmante demeure de maître, le bruit ne posera pas problème), pendant que mon mari se fait violemment prendre l’arrière-train par quatre gitans déguisés en humbles employés de station-service »
« Je ne vois aucun grief à formuler à l’encontre de cette requête au caractère néanmoins incongru, mais je tiens à préciser que les frais d’essence et de teinturier sont à votre charge, et en sus ! »
« Je suce oui et je comprends tout à fait vos impératifs financiers, d’autant plus que je ne suis pas la dernière à soutenir les commerces de proximité. Serait-il possible d’avoir quelques extras ? »
« Oui, de quel genre ? »
« Des commis déguisés en zombies, le chibre exhibé me siéraient particulièrement »
« Je note la prestation supplémentaire. Rien d’autre ?
« Vous auriez des pieds paquet avec votre sublime marinade ? »
Tout ça pour dire que pendant ce temps-là, en Russie, sur le site de Vladimir et Natalia, les spectateurs s’empressent de découvrir le nouveau clip des brutos de BITCH MEAT. Connus pour adorer la viande avariée et le sexe rapide et sans hygiène, la bande propose en effet la primeur de son second EP, Posthumous Erotic Deviance, avec au programme, des sodomies truffées, des rapports génito-bucaux à la vodka frelatée, et du Goregrind de première bourre. Après une courte intro Synth-Pop digne d’un slasher des années 80, l’aventure démarre pleine bourre, et les glands auditifs commencent à chauffer. En reprenant à leur compte les méthodes de non-lubrification déposées par le CARCASS des premières années et le sadomasochisme auriculaire de MORTICIAN, le trio russe (Sergey - guitare/grr, Nikolay - basse/blaaaaaaargh, et Anton - batterie) nous propose donc une partie pas trop fine qu’on a déjà appréciée par le passé, qui commence par des manches qui s’emmanchent, des bras visqueux, des verges baveuses, et de la barbaque bien saignante et qui commence à sentir un peu la mycose avancée. Pas vraiment de surprise pour ce genre de diffusion, du gros Death à l’ancienne, agrémenté de Grind et de Gore, des borborygmes, des éructations, des soli primitifs, et des bas morceaux qui ne dépassent jamais un timing raisonnable. Mais admettons-le, aussi primaires soient-ils, ces trois-là connaissent leur affaire, et vous fistent les tympans avec flair et décadence. Pas d’inquiétude à avoir, de « Stench of Existence » à « Out of Life », ça élargit le sphincter, ça chauffe le prépuce, et ça coupe le jus juste au bon moment pour que le congélo tombe en panne et gâte les côtes de porc. En prime, les lubriques nous collent la chtouille avec une reprise mal sentie d’AUTOPSY, les maîtres en la matière, histoire de laisser un petit cadeau en plus des morpions.
Mais comme il est toujours plus sympathique de s’en prendre plein l’oignon avec un gros son, la production est parfaite pour un coït amateur, et la joie ambiante file la trique. En moins de vingt minutes, les BITCH MEAT vous font la totale, avec un max de liquide séminal au bord des lèvres (n’importe lesquelles), et vous laissent bien repu, les mains collées sur le cul, avec l’intense satisfaction d’un orgasme grognon. Du Death gore comme on l’aime, pas fin, pas malin, et qui ne se lave pas les mains.
Titres de l’album :
01. Stench of Existence
02. Shit-eating Ritual
03. Total Fixation
04. Conceived in Rape
05. Bitches Blood
06. Voices (Autopsy cover)
07. Biotrash
08. Raped & Pissed
09. Posthumous Erotic Deviance
10. Out of Life
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21/11/2024, 08:46
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