PISSGRAVE a absolument tout pour me plaire. J'ai pourtant découvert cet incroyable groupe sur le tard. L'année dernière, en fait, en tombant par hasard sur leur premier album sorti en 2015. J'en avais même fait une chronique ici même tellement ça m'avait secoué. Même si c'était forcément après la bataille vu que l'album avait déjà 3 ans au compteur.
Je disais donc que PISSGRAVE avait tout pour me plaire. D'abord ils font du très bon Death Metal, ça c'est la base. Ensuite ils n'ont pas de Facebook ou autres réseaux sociaux. Ça doit être parce qu'on a affaire à des asociaux indécrottables. Non, leur truc à eux c'est plutôt la communication par le choc, par la musique. Pas besoin de pub (le label - l'excellent Profound Lore Records - s'en charge de toute façon). Et ils ont surtout compris ce que voulait dire Metal Extreme, du moins c'est sans doute moi qui ai la même définition qu'eux. On pousse le bouchon le plus loin possible. Trop loin même. Et on l'assume.
Le Death et le Metal Extreme ce n'est pas fait pour tout le monde, ce n'est pas une musique pour la masse humaine grouillante sur la planète, ce n'est pas pour la plèbe quoi (n'y voyez là aucun élitisme mal placé, nous fans de musique extrême ne valons pas mieux que les autres, mais c'est mon avis). On a tendance à l'oublier un peu ces temps-ci où on essaie de nous faire croire que les métalleux sont tous des "Bisounours", qui ne font rien de mal à part montrer leurs culs aux caméras. Et bah non, PISSGRAVE est là pour te le prouver. PISSGRAVE c'est le caillou (que dis-je, le rocher !) dans la chaussure des innocents qui voudraient rendre le Metal acceptable pour tout le monde.
PISSGRAVE lui il te chie dans les grolles, vomit sur la bienséance, et urine sur le bon goût. Sur ce second album le groupe nous propose rien de moins que le Death Metal le plus dépravé qui soit. Être extrême, c'est ça qui les mène, qui les pousse à sortir un nouvel opus. Alors qu'ils avaient finalement déjà exprimé tout le dégoût qu'ils éprouvent pour l'humanité sur leur premier album (et leur démo), les américains remettent le couvert en 2019. Pas grand chose de nouveau à l'horizon vous l'aurez deviné sur ce Posthumous Humiliation. Un son un peu moins raw, un peu moins rêche, en gros... une meilleure production. Mais n'allez pas imaginer que le but de cette "amélioration" est de passer sur les ondes (haha)... Non, bien entendu, on est encore loin des prods bien propres sur elles, bien aseptisées largement en cours dans la scène Death actuelle. Pour tout le reste on garde les mêmes ingrédients. Son naturel (et toujours raw quand même), chant pitché (passé dans un filtre) bien dégueulasse et haineux. On pense plus que jamais aux vomissures d'un REVENGE. Riffs vicieux aussi. Passages mid-tempo assez présents, pour mieux repartir sur des blasts à l'ancienne la minute suivante. Plusieurs grands noms du Death viennent à l'esprit durant l'écoute, MALEVOLENT CREATION, VOMITORY, DERANGED... Mais il y a un truc en plus chez les américains, une radicalité, une malsanité plus poussées que chez les autres. Quand les autres ont des illustrations gores dessinées, parfois risibles, eux ont des photos réelles. C'est très imagé mais c'est l'exemple qui me vient tout de suite. On n'est pas dans la blague potache, dans les paroles d'horreur "parce que c'est comme ça dans le Death Metal". Chez PISSGRAVE on est clairement pas là pour rigoler voilà tout. On imagine pas le Death comme un passe temps "cool" et inoffensif.
Posthumous Humiliation est sans doute un peu moins marquant que Suicide Euphoria, l'effet de surprise est passé et ce dernier album est un peu moins cru que les précédentes réalisations du combo, mais tout de même... Ça remet les choses à leur place un tel moment de Death Metal...
Un mot sur l'artwork, on en parlait, pour terminer. Immonde, comme d'habitude avec les américains. Pas besoin de le préciser, mais oui, c'est bien une vraie photo une fois de plus. Plus brutale que pour le premier album mais moins vomitive tout de même. Je rajouterais que jamais une cover d'album de Death Metal n'avait été autant en adéquation avec le titre dudit album. Posthumous Humiliation, c'est ça. De la misanthropie même pour les morts. Même après la mort, l'humanité ne mérite que moqueries et mépris.
Et de la pisse sur sa tombe.
Tracklist :
1. Euthanasia 2. Canticle of Ripping Flesh 3. Funeral Inversion 4. Catacombs of Putrid Chambers 5. Into the Deceased 6. Posthumous Humiliation 7. Emaciated 8. Celebratory Defilement 9. Rusted Wind
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21/11/2024, 08:46
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