Il est de certaines œuvres où, lorsque l’auteur vous confie son état d’esprit derrière la création, leur signification prend une toute autre ampleur. On peut imaginer aisément le cas lorsque ces intentions sont à l’opposé de nos valeurs, mais il en existe où la raison derrière la musique peut transcender sa perception. Si ces mots ne paraissent pas clair, j’espère pouvoir les rendre plus limpides grâce à cette chronique du dernier album d’AEPHANEMER.
Commençons sur du factuel. AEPHANEMER est issu d’un projet death mélodique conçu par Martin Hamiche. Suite au succès rencontré par ses compositions sur la toile, il décide alors de monter un groupe aux couleurs de l’automne (AEPHANEMER étant une fusion d’éphémère et de fané, deux descriptifs de cette saison affectionnée par son fondateur). A ce jour, ils ont un EP Know Thyself et deux albums Memento Mori et Prokopton à leur actif.
Prokopton a vu le jour le 22 mars dernier, et cet album est tout simplement bluffant. L’essai de Memento Mori a été parfaitement transformé, laissant au loin les petites imperfections de production en nous offrant 8 pistes d’une excellente qualité. De l’intro éponyme "Prokopton" à l’outro de "If I should die", nous sommes tenus en haleine par des mélodies épiques et puissantes, ponctuées de parenthèses plus intimistes (comme dans "Snowblind"). Les influences scandinaves (DARK TRANQUILITY, INSOMNIUM, CHILDREN OF BODOM, KALMAH…) font partie intégrante des morceaux de façon totalement assumée, mais elles n’écrasent en rien l’authenticité de la composition. Ainsi le groupe s’inscrit dans un ensemble auquel il a toutes les qualités pour appartenir, et non comme une fade reproduction des monuments du death mélodique.
J’ai été conquise dès la première écoute : l’album est efficace et se range directement dans mes favoris du genre. Pour moi, il avait rempli sa mission principale : m’envoyer loin dans les étendues de neige (celles de mon esprit, je ne peux me permettre de prendre l’avion à chaque écoute, bonjour l’empreinte carbone) y trouver une certaine sérénité (celle que je trouve en écoutant du metal, là encore elle est très personnelle). Mais aujourd'hui, une autre émotion s’est immiscée dans ce processus. Je ne lui trouve pas de nom, car un mot me paraîtrait un peu réducteur. Que s’est-il passé ? J’ai rencontré les membres du groupe (vous pouvez retrouver l’interview en son intégralité ici) et ils m’ont parlé de la thématique de l’album. Si nous ne sommes pas sur un album concept, une thématique lie toute les musiques : celle du progrès personnel, de la volonté de devenir une meilleure personne. Prokopton est un mot grec qui signifie « celui/celle qui progresse », utilisé pour définir les disciples de la philosophie Stoïcienne dont sont amateurs Martin (créateur du groupe, guitare lead) et Marion (chant et guitare rythmique). En prenant connaissance du contexte, l’expérience musicale a été toute autre : chaque morceau m’a paru plus intime, plus complexe, et dans l’ensemble porteur d’un certain espoir. Peut-être que mon état d’esprit du moment est totalement en phase avec les problématiques du progrès personnel, peut-être que je suis simplement très sensible à la musique. Sûrement les deux, mais je suis profondément reconnaissante de pouvoir ressentir la musique de cette façon.
Cette chronique est peut-être plus personnelle, mais j’espère qu’elle permettra à certains de découvrir un groupe qui – à mon humble avis – mérite d’être connu et reconnu.
Tracklist :
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