La mort est proche selon les XAOC. Et ils sont bien placés pour l’affirmer, puisque le groupe n’existe plus au moment où j’écris ces quelques lignes. Fondé en 2006 par Tony Petrocelly et Dave Schmidt après le split de BETHLEDEIGN, XAOC avait alors assez de matériel pour enregistrer un album, mais le projet implosa avant cette première réalisation. Du coup, il aura fallu patienter quelques années pour que ces chansons voient le jour, réenregistrées par un nouveau line-up et distribuées par le label national Edgewood Arsenal Records. Proxime Mortis est donc un album qui pue la mort dans tous les sens du terme.
Death by Death Metal.
C’est un peu le constat que l’on peut faire après avoir écouté cette œuvre dense, qui ne sera pas pour déplaire aux fans de MORBID ANGEL, NILE et autres SUFFOCATION. Très classique, l’optique privilégie les plans ultrarapides, les accélérations en mode 4G, les soli hystériques plus ou moins inventés par Trey Azagthoth, et la violence omniprésente dans la moindre ruelle de centre urbain de Virginie. Inutile donc de vous attendre à de l’inédit culotté, puisque la musique produite par ces quatre musiciens (Davis Mullen - chant, Tony Petrocelly - guitare/basse, J. Alexander - guitare et Giulio Galati - batterie) est traditionnelle jusqu’au bout du vibrato souvent sollicité.
Mais qui dit traditionnel ne dit pas forcément inintéressant. Au contraire, Proxime Mortis, avec ses trente-trois minutes dont quatre consacrées à une reprise de DEAD SYNDICATE, dure pile ce qu’il faut pour nous abimer l’audition sans nous faire perdre nos repères. Entre vélocité extrême et pesanteur moite, le quatuor américain tient à prouver que cet enregistrement valait la peine de naître et d’être promu, et force est de reconnaître qu’il eut été dommage de se priver d’un tel pavé de bestialité clinique.
Plans très propres, mélodies amères et perverses, chant évidemment hurlé d’une voix éraillée et grave, on se croirait revenu au paradis des nineties, lorsque chaque semaine charriait son lot de chefs d’œuvre, entre technique poussée, brutalité ouverte et technicité précieuse. Et on constate assez facilement que si le groupe ne s’était pas séparé trop tôt, il aurait pu connaître une belle carrière et même défier quelques cadors au passage. Lors de soli totalement stellaires sur fond de basse proéminente, on frise même le sans-faute hystérique, et un titre comme « Denouncement Ceremony » justifie à lui seul l’écoute de ce longue-durée féroce.
Chaque morceau est un concentré de violence sourde, de riffs qui se démultiplient à l’infini, et de prouesses rythmiques incroyables de précision. Un Death fin qui rosse et laisse des bosses, cherche les crosses et les trouve, pour un voyage dans le temps délicieux de masochisme. Entre lest Heavy qui plombe la montgolfière et accélérations d’un batteur dément qui se permet tous les fills entre deux crises de blasts, XAOC synthétise le meilleur des nineties remises dans un contexte plus actuel, sans en dénaturer le message artistique. Alors, oui, on regrette que cette aventure soit déjà finie alors qu’on écoute à peine cet album, mais si la mort avait un message à nous faire passer, gageons qu’elle se serait parfaitement contentée de ce Proxime Mortis.
Après tout, la fin est justement très proche pour la plupart d’entre nous, alors autant partir avec élégance, et un bon chaos Death entre les tympans. Mourir sourd, c’est quand même plus marrant.
Titres de l’album :
01. Terror Forge
02. Wretch
03. Deadiron
04. I am Flesh
05. Denouncement Ceremony
06. Ars Goetia
07. Processions of Suffering
08. Udug Hul
09. I, Pilate (DEAD SYNDICATE cover)
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