Entre le nom et la pochette, on comprend immédiatement que ces allemands ne sont pas là pour plaisanter. On pense d’abord à une session de Thrash germain en bonne et due forme, mais une fois les oreilles posées sur ce premier éponyme, le choc est brutal, autant que la musique : du Death à l’allemande, pur jus, qui a tiré quelques leçons maléfiques de la scène américaine. Et entre old-school assumé et envie de proposer ses propres idées, PURE MASSACRE assume son nom jusqu’au bout, sans toutefois oublier les bienfaits d’une bonne mélodie bien placée.
PURE MASSACRE est donc une bande tout à fait organisée, qui synthétise plusieurs décennies de violence dans un contexte classique. Immédiatement, on est pris à la gorge par ce son plein et grave, par cette rythmique véloce, et par ces riffs décorés d’harmonies subtiles. Inutile donc de s’attendre à un carnage non-stop, puisque ces originaires de Zerbst ont parfaitement digéré leurs nombreuses influences, de DEICIDE à IMMOLATION, en passant par la vague Néo suédoise, soit la quintessence d’un Death efficace, formel mais brutal, qui sait aménager quelques plages plus calmes pour appâter le chaland dans ses filets.
Michael Beck (basse), Christian Ulbrich & Patrick Gast (guitares), Alexander Probst (batterie) et Michael Pflug (chant), sont donc des musiciens tout à fait sympathiques, et leur musique l’est tout autant. On n’attend rien de spécial de ces attaques frontales et de biais, mais on se laisse bercer par cette violence très bien dosée, qui nous ramène à la fin des années 90 et au début des années 2000. Grave sans être graveleux, ce premier album est une sacrée carte de visite qui aiguille sur la piste d’esthètes du genre, capable de trousser un morceau aussi compétitif que ce malin « Pure Massacre » qui désamorce la franchise de son titre pour proposer une construction intelligente laissant respirer les plans. Evidemment, les inévitables blasts sont là pour ramener la bestialité au centre des débats, mais les idées de ces deux guitaristes portés sur la nuance permettent d’apprécier la variété de ton d’un album beaucoup moins linéaire que la concurrence.
Death progressif ? Peut-être, en maniant l’appellation avec des pincettes, quoique « 1914 » fasse preuve de beaucoup d’ingéniosité pour ne pas sonner comme un coup de massue au détour d’une échoppe de forgeron. On pense parfois à MORGOTH, à l’arrière garde anglaise de BENEDICTION, et même à BOLT THOWER lorsque l’ambiance s’alourdit, soit le meilleur de la scène pour une invitation morbide impossible à décliner.
Loin de se révéler à la première écoute, Pure Massacre prend son temps pour infuser ses humeurs, toujours maussades et assez proches de ce qu’un MASSACRE pouvait offrir comme visage à sa grande époque. On prend acte de cette franchise de ton qui sinue entre les émotions, de ces soudains accès de colère très bien contrôlés, et de cette envie de louvoyer entre les sous-genres pour ne pas lasser.
De fait, les morceaux respirent de nombreuses cassures et breaks qui dynamisent l’ensemble, évitant le caractère monolithique des productions du cru. Loin du MORGOTH linéaire de début de carrière, PURE MASSACRE est une entreprise aux travaux divers, capable de repeindre une façade rouge sang (« The Void »), ou de poncer des volets jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le filigrane du bois (« A Rising Darkness »).
Bref et solide de bout en bout, ce premier long laisse augurer d’une belle carrière pour les allemands, qui ont déjà tout compris à leur mode d’expression. Variété dans l’imbrication, tentatives mélodiques toujours à point, prise de distance avec l’évidence de la bestialité Death, et même, volonté de se démarquer encore un peu plus en lâchant un instrumental malin en fin de course (« That Means War »)
Un premier signe de la main qui donne envie de répondre, et une grosse poignée de chansons agréables à l’écoute, performantes, mais nullement lassantes. Bel exploit dans un créneau qui supporte davantage le basique qui tue que l’original qui mue. Du faux old-school pour une vraie découverte. Ne la laissez pas passer.
Titres de l'album :
01. Along The Bloodred Path
02. In Blood And Flames
03. Pure Massacre
04. 1914
05. The Void
06. The Awakening
07. A Rising Darkness
08. That Means War
C est vraiment très bon une bonne surprise ,
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