Noël et ton anniversaire ? Tous les ans. La coupe du monde de football ? Tous les quatre ans. Les élections présidentielles ? Tous les cinq ans. Un français qui gagne Roland Garros ? Tous les…personne ne sait. La comète de Haley ? Tous les soixante-seize ans. Et on pourrait continuer longtemps comme ça, jusqu’à atteindre des chiffres déraisonnables. Il existe toutefois un dernier exemple dont la fréquence est immuable. Un phénomène incroyable qui ressemble à une aurore boréale, et qui a le parfum d’une magnifique blonde californienne. Un phénomène qui donne immanquablement le sourire, et qui nous entraîne dans une nuit de souvenirs, de folie, et de plaisir tout sauf coupable.
Un album de PALACE ? Tous les deux ans.
Et tous les deux ans, je suis là, nous sommes là, parce que nous savons que Michael PALACE va nous soigner aux petits oignons. Ce suédois d’origine lituanienne est plus qu’un simple musicien/compositeur. Il est un magicien, qui transforme la nostalgie en paillettes, et qui change la vie de Kevin en fête permanente, une ode à la légèreté radiophonique des eighties, une célébration des harmonies les plus pures et célestes. En cinq albums, depuis 2016, Michael s’est construit un univers que nombre d’artistes peuvent lui envier, lui dont la seule obsession est d’enregistrer le plus parfait des albums d’AOR. Chaque longue-durée a été un pas en avant, mais force est de reconnaître que Reckless Heart pose son pied si près de la perfection, qu’on la pense atteinte une bonne fois pour toutes.
Sous cette pochette superbe se cache donc le disque de Rock mélodique de l’année 2024. Il n’y a pas à tergiverser, pas à négocier, Reckless Heart est un bijou, et le travail le plus peaufiné de son auteur. Dans un registre que le JOURNEY de Raised on Radio ne pourrait renier, ce cinquième album fait la part belle - une fois de plus - aux mélodies les plus addictives, aux rythmiques les plus souples, et aux refrains les plus mémorisables. Rien ne dépasse, rien n’est hors de sa fonction, et le Billboard en tremble même de plaisir, les poils des charts hérissés, et la mémoire multicolore comme une grosse bulle de savon.
Michael, déjà très honoré par ses pairs et le public, sentait qu’il manquait encore un petit quelque chose à son art. Et ce petit quelque chose se cache finalement dans les onze morceaux de Reckless Heart, comme il se plaît à le dire lui-même :
Il était temps pour moi de revenir aux racines, pour enfin enregistrer un véritable album d’AOR des années 80, la mission initiale de PALACE. Cet album est le chaînon manquant entre 1985 et 2024.
Enthousiasme excessif ou lucidité ? Connaissant le bonhomme, et avant même de poser une oreille sur ce nouveau chapitre, on est tenté de penser à un équilibre entre les deux options. Mais une fois digéré, et disséqué des dizaines de fois, la réalité nous apparaît sans fard, dans sa criante évidence :
Reckless Heart est indéniablement un album des années 80 enregistré en 2024, et sans aucun doute le travail le plus achevé de Michael.
AVIATOR, FM et DARE, Richard MARX, JOURNEY, HYDE, 220 VOLT, BRIGHTON ROCK, SURVIVOR, HONEYMOON SUITE, et je pourrais dérouler la liste jusqu’à la saint glinglin sans faire preuve d’un impair d’identification. Dès ses premières mesures, Reckless Heart se place sous l’égide des FM californiennes des années 1985/1988, et ce title-track est immanquablement le hit d’un été qui en manquait cruellement. Bande-son d’une époque insouciante, constellée de rêves, de désir, d’amours durables ou fugaces et de moments entre amis, « Reckless Heart » est la quintessence même de ce style qui exige une perfection mélodique sans faux pas.
« You Give Me A Reason To Live », single imparable, s’amuse d’une rencontre entre Bryan Adams et Henri-Lee Summer, le tout chaperonné par TOTO. Michael précise sa pensée dans un court laïus qui décrit la formule magique sans esbroufe :
Ce titre est l’acmé du disque, lorsque l’atmosphère s’adoucit, que les briquets s’allument, et que tu es frappé de plein fouet par un refrain imparable et un solo héroïque.
La déclaration est pleine de bon sens, et le morceau conforme à sa courte bio. Mais comme d’habitude, Michael ne s’est pas contenté de deux ou trois tubes pour sept ou huit titres de remplissage. Tout l’album est impressionnant, immaculé mais pas niais, énergique mais souple, romantique mais les pieds sur terre, et il n’est pas incongru de penser que Kenny Loggins aurait pu se trémousser sur « Back To '85 » comme il le faisait sur la B.O de Footloose.
Les cartes-postales sortent de la boîte, les souvenirs font scintiller les étoiles, Huey Lewis nous offre un best-of de ses plus grands hits, et Caroline, Suzanne, Rosanna et les filles font virevolter leur tulle, briller leur bouche, et tourner nos têtes, dans un bal de promo virtuel qui donne des envies de flirt.
Je n’insisterai pas en m’arrêtant constamment sur toutes les cases, car les véritables amateurs ont compris depuis longtemps. PALACE a encore accouché d’un petit miracle, dont les chansons pourraient figurer au générique d’une comédie romantique d’été, ou d’un teen-movie avec grosses têtes d’affiche. « Move Me » en serait l’un des moments les plus criants de vérité, et « Weightless » le love-theme incontournable.
Tous les deux ans, le rendez-vous est galant. Et je ne le manquerai pour rien au monde. A vouloir retrouver les racines de ses influences, PALACE en est devenu une. Qui incarne la perfection, la sensibilité, et la sincérité. It’s the power of love.
Titres de l’album :
01. Reckless Heart
02. The Widow's Web
03. Back In Your Arms
04. Girl Is An Angel
05. You Give Me A Reason To Live
06. Back To '85
07. For The Love
08. Turn This Car Around
09. Weightless
10. Move Me
11. Stronger By The Day
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09