Lorsque le très (euphémisme) attendu Fear Inoculum de TOOL est sorti en été 2019, la réaction des fans a été dithyrambique, et le concert de louanges chanté par les webzines et magazines internationaux a sonné faux aux oreilles des détracteurs. Complètement hermétiques à cette musique qu’ils jugeaient pompeuse, clinique, stérile et prétentieuse, ces mêmes détracteurs balayaient d’un revers de manche la philosophie art-Rock, et justifiaient les nombreuses textures empilées par James et les siens par une faiblesse de fond, et une forme excessivement travaillée, comme si le propos même du concept leur échappait. La formule physique de l’album vendue à des prix exorbitants appuyait leurs théories, et l’un dans l’autre, je ne peux pas leur en vouloir d’avoir rejeté cet album dans les limbes du Metal Progressif. Il est vrai que la musique du quatuor peut sonner extrêmement superficielle, et qu’il est parfois difficile de se laisser convaincre par son apparente beauté épurée. Alors, lorsque l’ensemble Anglo-finlandais WHEEL a publié son premier long la même année, ces réfractaires à l’admiration générale ont trouvé un exutoire beaucoup plus pertinent selon leurs goûts. Il est certain que les chansons qu’on trouvait sur Moving Backwards, quoique très influencées par TOOL, développaient une énergie bien plus conséquente, et des idées moins contemplatives. Alors, WHEEL a commencé à fédérer tous les déçus d’un TOOL qui avait pris trop de temps à progresser, et c’est sans surprise que son deuxième album a été attendu de pied ferme depuis deux ans.
Le groupe l’avoue sans honte, Moving Backwards a été enregistré par frustration, mais aussi par envie de jouer une musique que ses musiciens avaient envie d’écouter. L’ombre de 10.000 Days planait donc bas au-dessus de ce premier effort, et l’influence du passé/passif de TOOL est toujours aussi présente sur ce Resident Human. Le quatuor, résumé à l’essentiel, tourne autour de la complémentarité développée entre James Lascelles (guitare/chant), et Jussi Turunen (guitare), dont les riffs et mélodies sont soutenus par la rythmique incroyable formée par Aki “Conan” Virta à la basse et Santeri Saksala à la batterie. Les quatre musiciens sont évidemment des virtuoses dans leur créneau respectif, mais développent ensemble une osmose incroyable, à l’image de TOOL, dont ils agrémentent la finesse de montées en puissance aptes à convaincre les moins timorés des fans de Progressif moderne. Car c’est bien de ça dont il s’agit, d’une approche moderne qui ne tourne pas le dos aux dogmes les plus traditionnels, mais qui fait avancer les choses à un rythme soutenu.
Notons en premier lieu avant d’avancer dans l’analyse, le travail incroyable accompli par l’axe basse/batterie qui permet à ce second longue-durée d’être en mouvement constant, et d’éviter le slow-motion développé par Fear Inoculum qui avait tant rebuté les puristes. Et pourtant, avec une entame aussi ambitieuse et contrastée que « Dissipating », WHEEL a pris des risques énormes. Quasiment douze minutes de musique à l’économie, basée sur la philosophie gilmourienne du « less is more », une intro maousse à reléguer « Shine on You Crazy Diamond Part I » dans les albums photo Pop de l’époque, et une structure qui se développe à pas de fourmis, avec des harmonies qui s’évaporent dans l’air, et une basse gironde en circonvolutions. Un chant sobre mais juste, profond, sensible, des guitares qui soudain lâchent la vapeur, mais sur des instants très brefs, tous les ingrédients étaient en place pour rappeler au bon souvenir de TOOL et ses longues suites si rébarbatives pour les allergiques. Mais la beauté de l’ensemble, sa quiétude pastorale, cet écho sur la voix et ces effets traditionnels utilisés avec beaucoup d’intelligence nous font immédiatement sentir que le propos du groupe est autre qu’une contemplation bouddhiste au rabais pour nostalgiques de Katmandu. On peut même penser à un Steven Wilson réconcilié avec la distorsion, ou à un RIVERSIDE apaisé.
Petit à petit, le miracle opère au fur et à mesure que les mesures égrènent leurs secrets, et on se retrouve complètement hypnotisé par cette grâce mélodique qui n’empêche pas la puissance de s’exprimer. Et plus qu’un énième clone malhabile de TOOL, plus qu’un pis-aller temporaire, WHEEL devient une véritable référence du genre, prouvant qu’il en a assimilé non seulement les grandes lignes, mais aussi les exigences de détails personnels. La voix incroyable de James Lascelles, qui ne cherche jamais le vibrato impossible ou le lyrisme déplacé s’accorde parfaitement de cet instrumental ciselé, mais encore assez sauvage pour passer pour du Rock. Loin des facilités systématiques d’un DREAM THEATER, et proche d’un RUSH plus concerné par les seventies que par l’aisance synthétique des eighties, Resident Human s’attache aux petites choses qui font les grandes et propose les crescendos les plus magnifiques du Progressif moderne, avec ces acmé de distorsion qui nous explosent en plein visage et qui cautionnent la crédibilité Rock de l’entreprise. Lorsque la basse se durcit en s’accordant d’une guitare toujours aussi stellaire, les sens sont tous sollicités et les images affluent. On accepte alors de ranger le groupe dans la catégorie des combos Metal qui n’oublient pas d’enlever leurs œillères, et on savoure cette musique vraiment construite et au propos clair.
Resident Human is a deconstruction of what it is to be human in the modern age. From venemous online exchanges to introspective revelations, the album explores the duality of our underlying nature; our tendency towards destruction and our capacity for empathy.
En gros, tout ce qui constitue l’humanité actuelle, celle d’hier, et celle de demain. Les comportements contradictoires, la rage, la folie, mais aussi l’empathie, l’envie d’un avenir meilleur, et un « Movement » qui permet facilement à Santeri Saksala de se classer parmi les percussionnistes les plus doués de sa génération. En décomposant leur album selon un schéma bien rodé de longs passages et de morceaux plus courts, WHEEL relance l’intrigue, développe des riffs vraiment prenants (« Ascend »), avant de nous entraîner dans une spirale introspective sur le magnifique « Hyperion ». Aussi violent qu’il n’est apaisé, ce second album épouse les contours de l’âme et du comportement humain, joue avec les strates pour exposer une surface fertile et riche, terreau de créativité de demain.
Mais à l’image de TOOL, il est possible de trouver le tout encore trop figé, trop scolaire. La sensibilité de chacun sera le seul juge, mais j’avoue que WHEEL mérite plus qu’un simple titre honorifique de bonne doublure de TOOL. Car si leur musique est encore sous influences, elle a déjà les capacités pour exister par elle-même.
Titres de l’album:
01. Dissipating
02. Movement
03. Ascend
04. Hyperion
05. Fugue
06. Resident Human
07. Old Earth
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04/05/2025, 12:35
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