« From there we came outside and saw the stars »…
C’est ainsi que Dante Alighieri parlait, et non Zarathoustra, dans L’enfer, extrait de sa Divine Comédie. Peut-être faisait-il allusion à tous ces artistes qui se sont inspirés de son œuvre, sait-on jamais…Il est vrai que son triptyque posthume, charnel et incantatoire aura inspiré des générations de créateurs en mal de parallèle depuis le quinzième siècle, et l’auteur à l’héritage considérable pourrait si son âme errait encore dans les limbes du néant en reconnaître de nouveaux, non Italiens, mais bien Canadiens.
Puisque les MALACODA ont tiré leur nom d’un des personnages spécialement créés par Dante dans l’Enfer (leader de Malebranche, cercle de douze démons, et huitième cercle de l’enfer), la comparaison est inévitable, mais comme en sus, leur musique tire son essence d’une inspiration horrifique et donc liée une fois de plus aux notions d’enfer, de paradis et tout ce qui se situe entre les deux, les analogies deviennent flagrantes, encore plus peut-être sur cet EP…
Cet EP justement fait suite à un premier album éponyme, paru l’année dernière, qui avait grandement titillé la curiosité des webzines du monde entier par son mélange hétéroclite, brassant plusieurs styles pour les fondre en un seul, unique, celui de ces Canadiens qui malgré la jeune existence de leur ensemble, n’ont pas débarqué sur la scène musicale du jour au lendemain.
Composé du chanteur Lucas Di Mascio (PHEAR), du claviériste Jonah Weingarten (PYRAMAZE, UNIVERSAL MIND PROJECT), du batteur Mike Marshaw (ex ANNIHILATOR, PROFANER, NEXUS), du guitariste Brad Casarin et du bassiste Cooper Sheldon (non, pas celui-là…), MALACODA propose donc un mélange assez hétéroclite de genres, piochant allégrement dans le Heavy, le Metal et le Black symphonique, saupoudrant le tout d’ambiances subtilement gothiques à la TYPE O/CRADLE OF FILTH, et baignant l’ensemble dans un décorum horrifique à la DEATH SS.
Leurs influences avouées ? Multiples évidemment, chaque musicien proposant d’ailleurs un survol de ses goûts sur la page officielle du groupe, mais il n’est pas interdit de voir en ce quintette canadien une jolie fusion entre la grandiloquence de DIMMU BORGIR, le Shock Metal baroque de KING DIAMOND, et l’efficacité mélodique et rythmique de KAMELOT. Mais au petit jeu des parallèles, MALACODA sort grand gagnant, leur univers étant fascinant par lui-même.
On retrouve sur cet EP toutes les recettes qui ont fait de leur premier album éponyme un succès, ces arrangements grandioses, ces parties mélodiques accrocheuses, cet occultisme de surface assez envoutant, et évidemment, ces parties instrumentales très intelligentes se mettant au service d’un but global. Le premier et extraordinaire morceau de Ritualis Aeterna, “Penny Dreadful”, composé en hommage à la série du même nom est un exemple frappant de l’art des Canadiens pour tisser des ambiances sombres mais harmoniques, faisant même penser par moments à un raccourci entre un DREAM THEATER passé de l’autre côté du miroir, et un PARADISE LOST qui aurait beaucoup écouté les meilleurs LP de TYPE O NEGATIVE.
Guitare flamboyante, claviers macabres, voix incarnée et théâtrale, thèmes tortueux et puissante rythmique évolutive, c’est un modèle d’un genre qui n’appartient qu’à eux, et qui trouve un écho plus pondéré sur « I Got A Letter », posé et délicat, qui toutefois ne contredit pas les prises de positions ténébreuses du concept.
« Pandemonium » joue au contraire l’accroche Hard Rock systématique, toujours agrémentée de nappes de claviers pleines de flair, un peu dans une optique CREMATORY/PARADISE LOST de la période de transition, et oppose des couplets occultes à un refrain hautement mélodique, toujours dominé par la voix profonde et parfois caverneuse de Lucas Di Mascio, parfait dans son rôle de narrateur/maître de cérémonie.
« The Wild Hunt » se veut plus mouvant, et étale des parties vocales emphatiques et opératiques dans l’esprit, un peu plaintives, avant qu’un gigantesque refrain en forme de procession ne nous emmène lentement vers un destin musical inéluctable.
Et si « Linger Here », tente le coup de la ballade nocturne en duo piano/voix, c’est pour mieux jouer sur la diversité et toujours surprendre l’auditeur, alors que le final « There Will Always Be One » semble confirmer de son titre que ses créateurs sont décidément uniques dans leur optique, revenant en forme de boucle vers les introspections du début d’EP, avec encore cette grandiloquence globale qui ne cache en aucun cas un misérabilisme d’inspiration.
Avec six morceaux cohérents, élégants et d’importance, MALACODA évolue dans un univers qui lui est propre, même si les références que le quintette emploie sont identifiables pour qui connaît un peu la musique. On les savait capables de frapper un grand coup, et ils le font avec une certaine humilité en choisissant un format court qui leur va à merveille.
Loin de se contenter d’agrémenter un Metal réchauffé de quelques ornements à peine dignes d’un Halloween de pacotille, les cinq musiciens ont travaillé leur partition et leur décor, pour vous emporter dans un voyage mystérieux, qui prend fin un peu trop rapidement à mon goût.
Vivement la suite, puisque ce groupe est décidément très prometteur, autant visuellement que musicalement.
Alighieri pourrait être fier de ses gardiens du huitième cercle, qui pérennisent son bestiaire et lâchent sur terre des images infernales qu’ils peignent de sons tout aussi abyssaux.
Titres de l'album:
Si je comprends bien il n'y a qu'un seul membre d'origine ? et évidemment que c'est un tribute band, comment l'appeler autrement. à ce point autant commencer un nouveau groupe avec un clin d'oeil, pour affirmer une certaine continuité. Faut assum(...)
06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03