Il y a peu, un label bien connu organisait un sondage sur un réseau social pour savoir quel pays dominait le Hard Rock de ces dernières années, d’un critère qualitatif. Il proposait de choisir entre les Etats-Unis, l’Angleterre, l’Allemagne ou la Suède, et évidemment, les résultats ne se sont pas fait attendre. La Suède est sortie grand vainqueur de ce petit test anodin, et pour cause : le pays domine le Hard et le Heavy depuis vingt ans maintenant. Un des intervenants se demandait même si chaque suédois ne faisait pas partie d’un groupe tant chaque semaine, la production charriait un nombre impressionnant de sorties scandinaves. Cette petite intro à mon laïus est loin d’être innocente, vous vous en doutez bien, et pour deux raisons. Le label en question s’intéressant à cette réponse n’était autre que Frontiers, et l’artiste dont je vais vous parler ce matin est immanquablement suédois, une fois encore et signé sur…Frontiers.
Robin RED, c’est un peu le mélange entre Robin Hood et The Little Red Riding Hood. Le justicier qui apporte à sa grand-mère une belle tarte volée à de riches bourgeois, et pardonnez-moi pour cette métaphore légèrement puérile sur les bords, mais l’analogie n’est pas si idiote. En effet, Robin RED semble avoir piqué à tous ses contemporains capés leurs astuces pour pondre un album parfait, et le livre aujourd’hui à un prix modique aux fans d’un Hard-Rock coloré et mélodique, ce qui finalement, entérine la comparaison.
Evidemment, pour se retrouver au casting d’un label comme Frontiers, il faut déjà avoir fait un peu de bruit de son côté. Ça tombe bien, puisque Robin tient le micro depuis des années au sein de DEGREED, et qu’il réfléchissait depuis quelques temps à l’éventualité d’une escapade en solitaire. Il déclare d’ailleurs lui-même :
Je pensais faire un album solo depuis de nombreuses années. C’est une sorte de rêve devenu réalité. Mais je ne me suis jamais vraiment senti prêt, pas jusqu’à maintenant. Je vais revenir aux racines et le rendre un peu plus organique. Je suis très inspiré par des artistes comme Jimmy BARNES et Bryan ADAMS, et le son ne sera pas loin de ça, je pense. Mais ce sera toujours moi !
En interprétant les paroles du vocaliste, il n’est pas difficile de comprendre que son but était d’enregistrer un album de pur Rock couillu, US aux entournures, sans perdre son identité suédoise qui lui garantit d’ouvrir toutes les portes mélodiques. La citation du nom du canadien Adams n’est d’ailleurs pas fortuite, puisqu’on trouve des traces patentes de l’inspiration de Bryan sur certains morceaux, avec ce Rock âpre et honnête qui a fait sa renommée, et un morceau comme « Freedom » aurait très bien pu figurer sur un album comme Reckless. Pour l’occasion, Robin RED n’est évidemment pas seul, et a pu compter sur le soutien d’une autre pointure de la scène scandinave.
Dave Dalone (H.E.A.T) a donc épaulé Robin, et s’est retrouvé coiffé de multiples casquettes, celle de producteur, de guitariste et de co-compositeur. Et avec un DEGREED au chant et un H.E.A.T à la composition et à la guitare, l‘affaire ne pouvait être que suédoise, efficace et harmonieuse, trois mots qui collent à la peau des tubes présentés sur ce premier LP éponyme.
Au menu, des douceurs que Frontiers connaît bien pour les distribuer toute l’année aux gourmands Hard FM et AOR, des sucettes un peu plus acides, et quelques fantaisies de confiseries qui raviront les petits et les grands fans de musique suédoise. Du sur-mesure pour le prix du prêt-à-porter, c’est le deal proposé par Robin Red, qui dès « Don’t Leave Me (With A Broken Heart) » affirme ses positions : le Hard-Rock se doit d’être souple, radiophonique, poli aux entournures, mais suffisamment rêche pour rester du Rock. Alors, la méthode est d’usage en Suède depuis deux décennies, mais cette adaptation des standards américains des années 80 dans un contexte d’exigence suédoise du nouveau siècle marche à plein régime, et les hits s’alignent comme les canards à la pèche à la ligne.
Chanteur capable, loin des ténors du genre, Robin assure le boulot, mais c’est évidemment celui accompli par Dave Dalone qui laisse admiratif. Riffs couillus, chœurs empilés comme à la grande époque de DEF LEPPARD, inspiration H.E.A.T très prononcée, pour un résultat qui atteint des sommets sans aucune surprise.
Aux côtés des deux hommes, on retrouve le reste du line-up, soit Mats Eriksson (batterie), Erik Modin (percussions), Joan Eriksson (piano, chœurs), Jona Tee (orgue) et Petra Eriksson (chœurs), pour un moment d’exubérance maîtrisée, et de joie retrouvée. Libre de ses obligations plus fondamentales, Robin est heureux musicalement, et montre une facette plus légère, plus Rock et Bluesy parfois, avec des interventions rappelant l’hédonisme des eighties (« (I’m A) Bad Habit »), des tempi plus calmes constellés de chœurs à la TYKETTO/SLAUGHTER (« Can’t Get Enough »), ainsi que des allusions très poussées à la scène AOR américaine (« Nitelife »).
Classique autant qu’un album de ce gabarit peut l’être, Robin Red est loin d’être un caprice, et révèle le talent en solo d’un chanteur pour qui le public a toujours eu beaucoup d‘affection. Avec des chansons qui tiennent méchamment bien la route, de la sincérité dans la composition et les bons partenaires, Robin RED peut tranquillement voler de ses propres ailes. Il ne les brûlera pas au soleil de la prétention.
Titres de l’album:
01. Don’t Leave Me (With A Broken Heart)
02. (I’m A) Bad Habit
03. Everlyn
04. Freedom
05. Midnight Rain
06. Can’t Get Enough
07. Reason To Survive
08. Heart Of Stone
09. Nitelife
10. Head Over Heels
11. Living Dead
12. Living For
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