Marko HIETALA est une figure de proue de la scène Metal finlandaise, et européenne. Le bassiste chanteur a griffé sa patte sur un nombre impressionnant d’albums et de tournées, et si son rôle de pivot de NIGHTWISH reste son achèvement le plus grand, le reste de son parcours a largement de quoi impressionner. Que ce soit au sein de TAROT ou de RASKASTA JOULUA, en solo ou en groupe, SINERGY et j’en passe des plus anecdotiques, le musicien fait partie du patrimoine culturel Metal, et ne compte pas changer son fusil d’épaule. La preuve, puisque le chevelu barbu revient en 2025 aux commandes d’un nouveau projet, qui porte son nom.
Marko HIETALA, un prénom et un nom qui suffisent à intriguer l’auditeur potentiel. Bien entouré, le finlandais est donc revenu en solo, avec un nouvel album qu’il considère déjà comme un classique. Accompagné par son fidèle comparse Tuomas Wäinölä, guitariste demandé et au jeu raffiné, Marko a donc choisi de s’affirmer individuellement mais en groupe, pour capitaliser sur la sympathie ressentie à son égard sans prendre son public pour des jambons. Un seul objectif : signer des chansons mémorisables, fortes et puissantes, pour satisfaire une demande de Heavy Metal classieux et classique, dans la plus droite lignée de l’héritage finlandais, mais aussi de légendes comme DIO, DOKKEN et autres mythes.
Le reste du line-up est lui aussi fameux. La frappe massive d’Anssi Nykänen, la polyvalence de Bob Engstrand, et quelques featurings sympathiques lui garantissant une publicité non négligeable. Les plus en phase avec leur époque auront déjà découvert le superbe duo « Left On Mars », partagé avec la diva Tarja Turunen et illustré d’une vidéo, les autres découvriront au fur et à mesure les surprises réservées par ce Roses from the Deep, qui va cueillir les roses au plus profond des cœurs et des sentiments les plus sincères.
J’ai toujours soutenu la musique que nous avons faite avec NIGHTWISH, car elle était ambitieuse et versatile. Mais maintenant, je veux continuer à créer et à explorer d’autres horizons.
Marko HIETALA ne fait donc pas grand mystère de ses intentions. Le musicien précise même s’il en était besoin que cet album est un premier pas vers un avenir plus structuré mais encore flou, et en aucun cas un projet à long terme, avec séquelles et/ou spin-off. Autant dire que cette récréation doit s’envisager pour ce qu’elle est, à savoir…une récréation. Récréation ou recréation ? Les deux mon capitaine, puisque le bassiste/chanteur se sert de son propre passé pour aller de l’avant, combinant la fougue d’un Metal nordique et la souplesse de mélodies hivernales, qu’on déguste à leur meilleur sur le nostalgique et frigorifié « Two Soldiers ».
Mais n’ayez crainte, le grand barbu velu n’a guère l’intention de vous bercer avec des comptines. Ses intentions sont claires dès le départ, et cette fausse histoire d’amour Gore et violente qu’est « Frankenstein’s Wife » de prouver que l’homme aime toujours autant les fantasmagories improbables et le camp des parias ou des oubliés. Evidemment réminiscent de sa carrière dans sa globalité, entre NIGHTWISH, TAROT et des envies en solitaire, Roses from the Deep a de faux airs de concept album tournant autour d’un romantisme viril et d’une mythologie de Dieux anciens et de charmes qu’on répand autour de soi. L’instrumentation ne surprendra donc personne, avec une présence importante d’une acoustique traditionnelle, aux parfums Folk, que l’on retrouvait déjà dans ses projets précédents. « The Dragon Must Die », hymne Folk Metal peaufiné et pourtant sauvage est le garant d’un métissage que l’on apprécie, entre Metal vraiment dur et Hard-Rock plus accessible, le tout recouvert d’harmonies et d’arrangements subtils.
De fait, si vous espériez un simple décalque de NIGHTWISH adapté à la personnalité de son leader, vous en serez pour vos frais. L’empreinte du vœu nocturne est certes patente, mais elle n’est certainement pas le moteur de cet album. D’ailleurs, le simple fait d’avoir été séduit par cette opération prouve que NIGHTWISH est bien la dernière des obsessions, ce groupe m’ayant toujours donné des puces et des crises de léthargie profonde.
Et les hymnes se suivent, se ressemblent un peu, mais savent toujours comment frapper l’oreille d’un refrain irrésistible, comme celui de « The Devil You Know », au groove de feu de bois et au concours de lancer de hachette sur cible mouvante. L’équilibre entre gros riffs et subtilité harmonique est tout simplement parfait, et entre chanson de geste à la finlandaise et Hard-Rock universel et familial, Roses from the Deep a en effet des airs de classique instantané, aussi inspiré par la scène agressive du nord que par LED ZEP ou Ronnie James DIO.
Entre Rock songs pleines d’ardeur et Pop travestie en trappeur, cet exercice en solo présente un bilan exhaustif du parcours de Marko HIETALA qui s’est vraiment fait plaisir. La versatilité du tracklisting aborde toutes les nuances d’un musicien en transe, qui, mine de rien, fait un bilan honnête de ses longues années passées en studio et sur les routes.
« Rebel Of The North » ose même l’hybridation entre le MEGADETH radiophonique de Risk et le BLACK SABBATH période Ronnie James, avec en cadeau un solo stellaire de Tuomas Wäinölä, guitariste sous-estimé. Les variantes sont abondantes, et toujours pertinentes. On imagine très bien « Impatient Zero » défendre la Finlande à l’Eurovision en version condensée, et « Tammikuu » déchaîner le pit de son riff d’acier et de son tempo agité.
L’épique sensible et nostalgique trouve son illustration la plus parfaite avec le title-track, progressif et romantique, offrant un crescendo digne des eighties les plus sensibles. Produit à la perfection pour rester un peu piquant de l’épine malgré les concessions florales, composé avec le cœur et l’âme pour éviter le produit manufacturé sur un simple nom, Roses from the Deep est un voyage dans l’univers d’un musicien aussi attachant que talentueux. On savait très bien que Marko avait des choses à dire en dehors de son discours NIGHTWISH, en voici la preuve irréfutable.
Parfait pour une Saint-Valentin entre peau de bête près de la cheminée et champagne qui bulle sur la table de chevet.
Titres de l’album:
01. Frankenstein’s Wife
02. Left On Mars
03. Proud Whore
04. Two Soldiers
05. The Dragon Must Die
06. The Devil You Know
07. Rebel Of The North
08. Impatient Zero
09. Tammikuu
10. Roses From The Deep
11. Impatient Zero (Edit)
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30
Un bouquin est sorti là-dessus, "The Tape Dealer" de Dima Andreyuk ( fanzine Tough Riffs)...
10/02/2025, 15:31
Toute ma jeunesse.Mais franchement, je ne regrette pas cette période : Le nombre d'heures "perdues" à remplir des K7s et faire les pochettes bordel... ... ...
10/02/2025, 10:16
Um som genuíno e nostálgico.Eu olho para Um poema morto, com grande carisma, com a esperança de que a boa e velha desgraça dos anos 90 ainda respire. Abstract Existence, talvez, seja o &(...)
09/02/2025, 11:22
Je milite pour le retour de la k7 et les lecteurs cd dans les voitures . spotify et compagnie
09/02/2025, 10:28