Pourquoi parler des ROYAL REBELS, dont le nom empeste la forfaiture 2K a plein nez et à dix kilomètres à la ronde ? Pourquoi parler d’un groupe que personne ne connaît, et dont l’album n’est disponible que sur les plateformes habituelles de streaming ? Tout simplement parce qu’il incarne une vision du Rock n’Roll joué Hard sympathique, fraiche et sincère, et qu’en ces temps de recyclage permanent de vieilles recettes, autant revenir aux fondamentaux et au binaire le plus direct. Après les charges de THE TREATMENT et LUCER, les américains de ROYAL REBELS prennent donc la suite, dans un registre beaucoup plus brut, moins mélodique, et surtout, plus Rock, ce qui ne sera pas pour déplaire aux puristes. Mis sur pied par quatre musiciens de renommée locale ou internationale, Royal Rebels peut donc se reposer sur une expérience de longues années passées sur scène pour sonner vrai et spontané, ce qui frappe les tympans immédiatement. On retrouve au casting des noms connus et d’autres moins, avec en tête de gondole le guitariste Bill Lonero, ex-STEELHEART et fondateur de LONERO, mais aussi sidekick de Cliff Williams (AC/DC), Mike Mangini (Steve VAI/EXTREME/DREAM THEATER), Stu Hamm (Joe Satriani/Steve VAI), Gigi Gonaway (Mariah Carey) ou Simon Kirke (BAD COMPANY), Stevie Loveless à la base, Rick O’Connell, le dernier venu à la batterie, et Andrew Izzo au chant, natif de la Bay-Area, et ancien membre de PUSHING THE SUN.
Tout ça pour dire que ce premier album fait partie de cette catégorie d’œuvres mineures, mais auxquelles on s’attache incroyablement, du fait de leur humilité et de leur sincérité. D’ailleurs, les quatre musiciens ne font pas les malins, et n’offrent que ce qu’ils peuvent offrir, à savoir un Rock à cheval entre Classic des ondes mature et Rock plus couillu de l’orée des nineties, entre les UNCLE SAM et les BLACK CROWES, avec dans le rétroviseur les grandes figures du patrimoine US et UK, STONES en tête, mais aussi Bruce, John Cougar, TESLA, Bob Seger, et une liste trop longue pour être mentionnée ici.
Ce qui frappe immédiatement, au-delà de l’aspect direct des morceaux, c’est le son de l’album, très brut, sans artifices, capté live comme si le groupe jouait sur une scène juste devant vous. Cette sensation est purement délicieuse, et nous permet de pénétrer un peu plus dans l’intimité du groupe (pas trop quand même, et en tout bien tout honneur), comme si nous étions de leurs amis proches. Musicalement, l’affaire est évidemment simple comme le Rock, binaire à souhait, bluesy quand il faut tamiser les lumières, plus ou moins distordue selon l’ambiance, mais toujours festive, honnête, et rafraîchissante. Si Bill Lonero s’en donne à cœur joie dans les licks classiques et les riffs efficaces, si Andrew Izzo à le timbre juste assez rauque pour se revendiquer de l’héritage des seventies, si la rythmique pulse juste ce qu’il faut sans en rajouter des tonnes, l’osmose entre les musiciens crève les tympans, et « We Are » sonne comme l’hymne qu’il est, de ceux qui présentent les groupes sans qu’ils n’aient besoin de parler.
Evoluant dans un registre que tout le monde connaît par cœur, ROYAL REBELS n’essaie pas de paraître créativement plus rebelle qu’il n’est, et ne cherche pas la confrontation avec les Dieux vivants ou morts du Rock. Parfois influencés par la génération nineties des adorateurs du passé, les musiciens se laissent aller aux syncopes dynamiques, comme le démontre le déhanché de « Well Well Well ». Parfait exemple de bar-band qu’on prend plaisir à retrouver un samedi soir, après une semaine de travail usante, ROYAL REBELS joue sur le velours des formations les plus authentiques, et lâche les watts sans forcer les décibels à nous assommer. Leur binaire up tempo est efficace en diable, souple en oreilles, et délicat en mémoire. « What You Got » reste dans le registre Rock d’un vieil AEROSMITH revenu de loin, mais c’est véritablement « The Stage » qui provoque les premiers frissons d’émotion. Entre le LYNYRD, SEGER et les STONES, ce morceau développe une ambiance intimiste, avec un chant plus sensible de la part d’Andrew Izzo, au gosier taillé pour ce genre de répertoire.
Entre classicisme délibéré, fougue raisonnable et connaissance du métier, le quatuor égrène donc ses tubes, et nous charme de son étreinte. « Still Running » continue le travail de sape des résistants au Rock le plus dru, tandis que « I Can't Breathe » se réclame plus d’une mémoire californienne du Glam joué rauque et Roll. Le répertoire à des allures de standards, spécialement lorsque les quatre lascars se répandent sur un Country & Western totalement assumé. « Leaving California » laisse la Californie dans le rétro pour tailler la route jusqu’à Nashville, et nous embrase le cœur de sa mélodie un peu nostalgique.
Rien à jeter, surtout pas ce piano bastringue qui introduit « Longest Road », que les STONES auraient pu s’accaparer sur leur séminal Exile on Main Street, et lorsque résonnent les premières notes du final « Devil's Got Me by the Balls », on se dit que la musique du diable fait parfois un bien fou. Pas grand-chose de notable, si ce n’est cette volonté de rester collé aux racines, mais un album qui donne la pêche, qui swingue, et qui se montre allusif à toutes les formes de Rock traditionnel américain. De quoi passer un bon moment, une bière fraiche à la main, et quelques potes à ses côtés.
Titres de l’album:
01. We Are
02. Well Well Well
03. What You Got
04. Talk Shit, Get Hit
05. The Stage
06. Still Running
07. I Can't Breathe
08. Leaving California
09. Longest Road
10. Devil's Got Me by the Balls
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04/05/2025, 12:35
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04/05/2025, 12:25
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03/05/2025, 22:39
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Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51