Le nom de SINISTRO a énormément circulé ces derniers temps, le groupe capitalisant sur la bonne réception de leur deuxième album Semente publié en 2016 mais pour conclure la chose il fallait à ces portugais assurer ce troisième album qui voit le jour en tout début d'année 2018. Le timing est plutôt bien tombé, bonne réception du deuxième album, de nombreuses tournées dont 1 en première partie de PARADISE LOST et PALLBEARER, autant vous dire que le public de ces deux groupes sont des cibles privilégiées pour SINISTRO. Le teasing monte parfaitement donc jusqu'à la sortie de ce Sangue Cassia qui doit installer ce groupe sur le devant de la scène.
On y retrouve là le bassiste de MOURNING LENORE, Fernando Matias, groupe dont le seul album montrait des dispositions très intéressantes et on retrouve d'ailleurs cette pesanteur et cette grisaille attirante au sein de SINISTRO même si avec le chant féminin notre instinct nous pousse plus à rapprocher cela de BATHSHEBA, THE WOUNDED KINGS ou JEX THOTH, ce qui n'est pas tout à fait faux mais surtout très réducteur. La lourdeur du titre d'ouverture "Cosmos Controle" s'installe sur 11 minutes avec une progression vers une mélancolie qui nous renvoie également vers CHELSEA WOLFE ("Abismo"), notamment son dernier album, les guitares bien lourdes rampent sans discontinuer alors que Patricia Andrade apporte une délicatesse très fragile qui contrebalance parfaitement le propos.
Un mot sur cette production très vivante, si la batterie se retrouve un peu en arrière, c'est pour mieux faire ressurgir cette impression de bloc monolithique qui pour le coup nous évoque plutôt un DOLORIAN ("Lotus" et sa ligne lead entêtante) et avec le gras des guitares, la chape de plomb nous maintien définitivement dans un état léthargique. Ce début d'album est absolument parfait, le mix entre lourdeur et douceur et à son point d'équilibre pour nous emmener ensuite vers un Post-Doom où les ambiances se font un plus lumineuses, la voix posée de Patricia se pose comme une fleur sur des structures moins typées couplet/refrain et donc foncièrement moins Rock que le début d'album et on revient vers cette affiliation à CHELSEA WOLFE qui est ici particulièrement flagrante. Pourtant, le chant en Portugais, une musique plus Doom et plus portée sur les guitares réussissent à démarquer SINISTRO d'une comparaison trop évidente et on pense plus à un Trip-Hop à la MASSIVE ATTACK pour un titre comme "Nuvem", le titre le plus ambiant et posé de ce Sangue Cassia qui va reprendre sur sa fin, un visage bien plus Doom ambiant avec un travail d'arrangement et de production sur une guitare lead chargée d'insuffler cette part de mélodie dérangeante dans un paysage très sombre. Même la voix au premier abord plus lumineuse finit par se montrer très noire mais le côté cristalin du chant forme cette branche à laquelle on s'accroche, alors lorsque sur "Cravo Carne" la chant se fait sombre, le sol s'efface sous nos pieds et la chute s'annonce inéluctable, comme une fin malheureuse et sans espoir annoncée depuis l'excellent "Cosmos Controle".
Avec Cassia Sangue, les portugais confirment le bon choix fait avec celui fait par Patricia Andrade au chant initié lors du EP Cidade (2013), poursuivi sur Semente mais qui trouve ici un équilibre, certainement plus brut en surface, les claviers étant moins présents par exemple, le travail sur les compositions se révèle pourtant bien plus fin. De même la production avec un chant mieux intégré dans la pesanteur régnant sur ce nouvel album par rapport à la mise en avant dont bénéficiait cet élément aux détriments de la lourdeur précédemment est également un signe de l'intégration à long terme de cette actrice qui offre là une prestation plus qu'aboutie et qui porte cet album vers un niveau supérieur que ce que le groupe pouvait proposer jusque là. Une bonne pioche qui se confirme et c'est désormais flagrant, SINISTRO n'a rien du coup promotionnel, ce groupe possède une personnalité qui commence à prendre forme, doucement et dans une noirceur qui lui va très bien, une noirceur ambiante plus que dans l'accordage des guitares et la recherche du riff le plus gras possible.
Track-listing :
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06