Petit détour par l’underground ce matin, puisque c’est là qu’on trouve les héros de demain. Et en parlant de héros, je suis tombé sur une bande de furieux Coreux qui n’ont cure de l’évolution du style et qui continuent de le pratiquer tel qu’il a été défini dans les années 80 et 90, réfutant les principes de modernisme et de Deathcore/Metalcore conformiste, en privilégiant les vocaux enrobés de chœurs guerriers, et les rythmiques en pilonnage appuyé.
C’est du côté du Connecticut qu’on tombe sur ce quatuor à l’énergie salutaire (Murph – chant, Mike – guitare, Jamie – basse et Snooka- batterie), qui ne perd pas son temps en biographie inutile sur ses pages officielles pour mieux laisser parler la musique.
Et cette dernière rappelle en bien des points la fameuse scène NYHC, avec toutefois une nuance de taille apporté par un apport de Hardcore métallique symptomatique de l’école MADBALL des 90’s.
Les MASE avec Scale Of Judgment n’en sont pas à leur coup d’essai, puisque leur Bandcamp indique une poignée de sorties antérieures, dont un 7’’ en mars 2016 (United States Of What ?) et un autre EP le même mois de l’année précédente (Back To The Streets et sa pochette réaliste).
Et après écoute des sorties en question (dispos gratuitement, ce qui va sans dire qu’il faut vous en emparer rapidement), on note une trajectoire en pleine ascension pour ces pourfendeurs d’émotions bon marché, qui gardent leur lucidité en éveil pour décrire un monde à la dérive, en utilisant les codes d’un Hardcore impitoyable qui profite quand même d’une production puissante et massive pour étaler ses arguments de guerriers aux longues incisives.
Pas d’effet tape à l’œil, juste l’essentiel. Telle est la devise de ces quatre chevaliers Core sans pitié, qui nous ramènent à la glorieuse époque des slogans hurlés sur fond de guitares appuyées. Couplets directs, refrains qui ne le sont pas moins, pour une ambiance globale lourde et écrasante qui n’hésite pas à envenimer les choses de quelques descentes en rappel Downcore, sans tomber dans l’exagération de la gravité.
Pas vraiment Rock, mais totalement Hardcore métallisé, le Hardcore déployé sur les six pistes de ce Scale Of Judgment est efficace en diable, et très épais, dans la veine d’un EXPIRE en encore plus teigneux. Percussions tribales sur fond de riff Metal sombre (« Crimes »), balancement inquiétant dégénérant en mid tempo malfaisant (« Scale Of Judgement », mélange de DOWNSET et MADBALL), basse gironde qui colle à des toms qui prennent leur tour de ronde, c’est du solide, du viril, et une bonne façon de se payer un trip dans les racines du genre sans avoir à relire une fois de plus ses tables de loi.
Cohésion diabolique, et instrumentistes cash qui canardent de plans efficaces, ce troisième EP des originaires du Connecticut n’est pas là pour frimer ou divertir à moindre frais, mais bien pour faire un bilan de l’état catastrophique de notre société, en agrémentant son idéologie d’un souffle torride et de licks de guitare limpides.
Leurs coups de bélier sont somme toute assez impressionnants, et lorsqu’ils décalent le tempo pour le faire rebondir sur le chaos (« Fall In Line »), nous avons même droit à quelques accélérations de derrière les fagots qui nous ramènent à la glorieuse époque du Max ou du CBGB’s, lorsque le pogo du samedi était l’exutoire à une semaine pourrie, osant même le solo un peu improvisé pour tout raser.
En onze minutes, les MASE prouvent qu’ils connaissent leurs classiques, et qu’ils peuvent les utiliser sans bêtement les réciter. Ainsi, l’ouverture «Sentenced » se veut archétype d’un Hardcore lourd et emphatique, avec toujours en point d’orgue ces nappes de chœurs de hooligans qui exhortent leur rage pendant que la section rythmique est en nage.
C’est donc lourd, rapide, compact et ça frappe très fort dans le plexus, et ce Scale Of Judgment pose son regard conjointement sur le monde et sur la scène Hardcore US, sans compromis ni édulcoration, ce qui en fait un des EP les plus bétons de ce début d’année.
Nous nous voyons même gratifiés d’un véritable hit en fin de parcours, avec cet irrésistible « Pull The Plug », qui synthétise les arguments les plus véhéments du genre, pour les recracher avec virulence, mais d’une terrible et ombrageuse pertinence.
La voix de Murph, très agressive et aux accents juvéniles fait largement le boulot, et son phrasé s’adapte à merveille avec les différentes options prises par le duo/basse batterie, assez inventif, se lovant dans les syncopes de guitare tout en déployant de larges tronçons en mid qui rebondissent sur le tard.
En résumé, ce nouvel effort des MASE s’apparente à une carte postale signée et envoyée du Connecticut pour témoigner de la vitalité de la scène locale
Une carte au trait assuré, qui ne fait pas de promesse éculée, mais va droit au but, et laisse un souvenir bien marqué.
Une sortie à réserver à ceux que le vrai Hardcore séduit, celui qui n’a pas oublié qu’un bon riff, qu’un beat frappé et qu’un chant hurlé font le job mieux que n’importe quel artifice de production faisandé.
Titres de l'album:
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03