Nouvelle salve de sorties chez Frontiers, et ce bon vieux Serafino nous attaque de front en ce mois d’avril avec une poignée de groupes et d’albums toujours aussi variés. Pour commencer cette nouvelle campagne promotionnelle, le CEO italien a choisi un combo bien des chez lui, et qui propose son premier album. Premier album certes, mais fort d’une expérience antérieure riche pour ses musiciens qui ont tous traîné leurs cordes ou leurs baguettes au sein de combos établis, et c’est ainsi que SCREAMACHINE nous propose une association de mercenaires Heavy, déjà actifs au sein d’ensembles comme STORMLORD, KALEDON, ou LUNARSEA et présents sur la scène Metal depuis les années 90. La passion qui unit ces cinq instrumentistes ? Simple, un Heavy Metal de tradition fortement influencé par les cadors 80’s du genre, et il n’est guère étonnant de retrouver dans le listing des influences des noms comme JUDAS PRIEST, ICED EARTH, SAVATAGE ou ACCEPT, les fers de lance de l’agression de l’époque.
Délicieusement passéiste, ce premier album est donc un hommage au mouvement Metal des années 80, remis au goût du jour old-school, et qui offrira aux amateurs de bracelets cloutés et autres casquettes en cuir de quoi se faire les poings. Basé sur un line-up solide (Valerio “The Brave” Caricchio - chant, Francesco Bucci - basse, Alex Mele - guitare, Paolo Campitelli - guitare, Alfonso “Fo” Corace - batterie), SCREAMACHINE est donc un archétype de tribute-band dédié à la noblesse du Heavy le plus pur et dur, jouant constamment avec les limites du Power Metal sans tremper son manche dedans. Absolument rien d’original ni de novateur sur cet album, mais une belle foi, une technique affutée, et un sens de la composition enflammé, avec en exergue des refrains à plusieurs couches de voix qui fédèreront l’ensemble des fans d’une approche formelle et inoxydable.
Screamachine, l’album, est de ceux dont il est difficile de parler tant ils s’évertuent à recycler des recettes éprouvées depuis plus de trente ans. Passant par toutes les ambiances proposées par le style, de l’hymne mid tempo définitif et guerrier jusqu’à l’écrasement Heavy typique, il évoque un passé loin d’être révolu, et se contente de jouer à la croche près une partition que tous les afficionados connaissent déjà par cœur. Si les influences citées sont toutes plus ou moins pertinentes, d’autres viennent s’ajouter à la liste, comme celle de DIO, de MANOWAR, de BLIND GUARDIAN parfois, mais aussi RUNNING WILD, et tellement d’autres que le bottin de contacts du groupe ressemble à un who‘s who relativement fourni. Mais qui dit classique et formel ne dit pas forcément de mauvais goût, et les musiciens, à l’aise sur tous les terrains, démontrent que la passion peut venir à bout de tous les écueils, y compris celui très dangereux du plagiat à peine déguisé.
Et lorsqu’on a grandi à côté d’un ampli poussé à fond jouant des albums de la trempe de Restless and Wild, Port Royal, Iced Earth ou Holy Diver, il est difficile de résister à une pièce aussi consistante que « Darksteel », épique à souhait, qui passe d’une lourdeur noble à la Ronnie James à un tempo épileptique si cher à Rob et ses comparses. Un peu allemand dans l’esprit, ce premier chapitre fait donc la part belle aux figures les plus imposées, des riffs majestueux aux soli incandescents, en passant par ce chant viril et opératique qui confère un esprit dramatique aux compositions. En parlant de soli, les italiens ne se sont pas privés pour inviter quelques guests à déposer des interventions sur quelques morceaux, et nous retrouvons à la descente de manche des noms comme Simone Mularoni (DGM), Massimiliano Pagliuso (NOVEMBRE), Andrea Angelini (STORMLORD), ou Francesco Mattei (NOVERIA), venus agrémenter quatre titres de leurs sextolets et autres arabesques.
Une fête en l’honneur du Metal le plus pur, mais qui ne rechigne pas à jouer avec la radiophonie Hard-Rock comme le prouve le très groovy « Mistress Of Disaster ». De la variété donc, et surtout, de la qualité, constante, malgré quelques redites inévitables, et l’affaire prend rapidement un aspect très professionnel. Mais dès « Demondome » et son riff d’attaque des plus traditionalistes, la messe Metal est dite, et les dévots en place pour prêcher la bonne parole. « The Metal Monster » de son côté, essaie de se mettre au niveau de son titre pour suggérer une créature invincible et couverte d’acier, avec son pas si symptomatique des démarches du MAIDEN le plus agressif. « 52Hz », plus accessible, développe de belles harmonies de guitare, tandis que « Silver Fever » se souvient des méthodes d’ACCEPT pour jouer avec la tension électrique et la fièvre que provoquent des chœurs bien placés. La voix assez spéciale de Valerio “The Brave” Caricchio pourra peut-être rebuter les réfractaires aux accents nasillards, mais la solidité de l’instrumental, le mixage impeccable et l’attitude héroïque générale viendront à bout de tous les petits reproches formulables à l’envi.
SCREAMACHINE nous a même réservé une sacrée surprise, en invitant sur « Wisdom Of The Ages » le grand Steve Di Giorgio (TESTAMENT, DEATH, ICED EARTH, SPIRITS OF FIRE…), venu poser de délicates parties de basse fretless, ainsi que le chanteur Herbie Langhans (FIREWIND, AVANTASIA, SONIC HAVEN). Le quintet, augmenté de ces deux stars se lance donc dans l’hymne épique par excellence, et nous touche de son émotion, le titre étant en quelque sorte l’épitomé de cette méthode de recyclage respectueux.
Aussi efficace qu’il n’est traditionnel, ce premier LP, sans être une révélation ou une épiphanie reste un plaisir fugace vers lequel on reviendra de temps en temps pour se souvenir de notre jeunesse passée à disséquer les œuvres des grands maîtres. Une parenthèse Heavy dans le parcours 2021 Frontiers, qui continue de prôner l’ouverture et de donner leur chance à des musiques partageant certes des points communs, mais en étant différentes dans la forme. Pas le chef d’œuvre de l’année, un peu anecdotique même, mais plaisant
Titres de l’album:
01. Demondome
02. The Metal Monster
03. The Human God
04. Darksteel
05. Mistress Of Disaster
06. 52Hz
07. Wisdom Of The Ages
08. Silver Fever
09. Dancing With Shadows
10. Scream Machine
28/03/2025, 09:03
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Je ne vois pas pourquoi les fans Russes du groupe devraient pâtir de la politique de POUTINE et être privés de les voir en live. La prochaine étape c'est quoi ? obliger tous les groupes à arborer un drapeau ukrainien ?
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26/03/2025, 20:47
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26/03/2025, 16:53
MorbidOM qui critique ( à juste titre ) les donneurs de leçons... mais tout en endossant lui aussi le rôle de donneur de leçons !!
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La Russie organise un génocide ? Il faut faire attention aux mots qu'on écrit parfois.
26/03/2025, 13:42
Merci oui c'était bien eux. J'avais beaucoup aimé leur prestation sans donner suite, c'est l'occasion de se rattraper.@Buck Dancer : sur Reign of infinite je trouve également.
26/03/2025, 13:37
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26/03/2025, 11:24
Z'ont qu'à également organiser une tournée en Ukraine et y'aura un-partout-balle-au-centre...CQFD.
26/03/2025, 08:33
Boycott de ces deux festivals. La bêtise ambiante fait de l'alpinisme, toujours en quête de nouveaux sommets.
26/03/2025, 07:52
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25/03/2025, 09:21
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24/03/2025, 19:45