Un an à peine après leur présentation au monde via leur premier album éponyme, les suédois de GRAND remettent le couvert, avec toujours cette obsession du travail bien fait. Nous avons été nombreux à craquer pour ce premier disque rempli de mélodies et d’énergie light, il est donc normal que nous soyons encore plus nombreux à en avoir espéré une suite, que nous n’imaginions pas si rapprochée dans le temps. Mais il est là et bien là, ce Second to None et sa pochette laissant présager d’une course poursuite entre la perfection et la stimulation des sens.
Mattias Olofsson (chant), Jakob Svensson (guitare, basse, claviers) et Anton Martinez Matz (batterie, basse) nous proposent donc une suite tout à fait à la hauteur de l’épisode original. Bien que les musiciens admettent avoir défriché plus de terrain pour obtenir ce qu’ils recherchaient, Second to None ressemble beaucoup à son grand-frère, spécialement dans cette tentative de recréer les sonorités mélodiques des années 80. Et de cette logique découle une question tout à fait légitime.
GRAND serait-il le JOURNEY le plus légitime du vingt-et-unième siècle ?
Si la question peut sembler incongrue, elle n’en reste pas moins importante. Car on retrouve sur ce second long tous les ingrédients ayant fait de Raised on Radio un grand disque, à la frontière de la Pop-Rock, du Hard mélodique et de l’AOR, quelque part entre TOTO et la vague mélodique suédoise des années 2000. De sacrées références donc, renforcées d’un argument promotionnel citant STARSHIP, FOREIGNER, MR. BIG, et GIANT. Mais en savourant le velouté d’un « Lily », il est impossible de ne pas penser à Steve Lukather et David Paich, qui en compagnie de Joseph Williams nous avaient pondu le magnifique The Seventh One.
Le professionnalisme est toujours là, et même accentué, dans l’attitude et la production, immaculée. Les riffs sérieux se tapent donc un duel constant avec les harmonies délicates, pour le plus grand plaisir des amateurs de puissance modérée et modulée. La voix de Mattias Olofsson toujours aussi pure permet à l’instrumental de côtoyer les nuages, tout en développant ses propres arguments. Des arguments simples, mais développés avec une précision chirurgicale, n’enlevant rien au côté spontané de ce second longue-durée.
D’ailleurs, Olofsson ne tarit pas d’éloge sur le travail de son groupe, qui a franchi un nouveau palier selon lui :
Après l’accueil enthousiaste de notre premier album, nous étions pleins de confiance pour aborder Second To None. Le bond créatif nous a permis de défricher de nouveaux territoires, en brassant tout un tas d’influences qui se sont mélangées pour donner naissance à cet album, plus varié et dynamique.
Une confiance totale affichée donc, et totalement confirmée par les premiers titres de ce second chapitre. « Crash And Burn », petite perle AOR démarre d’ailleurs les hostilités, ou plutôt les festivités, rien n’étant vraiment agressif et véhément. Et si les différences entre les deux albums pourront paraitre minimes aux fans, on se rend rapidement compte du glissement de terrain évoqué par le chanteur. Car Second to None est vraiment plus ouvert et varié que son aîné, évoluant dans une galaxie où toute retenue est inutile.
Des chœurs évidemment ciselés, des refrains peaufinés pour sonner larger than life, de l’émotion, des sentiments sincères, des allusions multiples à la culture eighties, pour une épiphanie sublimée par le saxo rétro de Kristian Brink. Ces quelques volutes de cuivre permettent au disque de se replonger dans un passé béni, lorsque les radios US tournaient à fond autour d’un Rock/AOR, et que les bandes-originales de films faisaient la part belle aux acteurs mélodiques de l’époque.
Le trip est donc totalement immersif, et le bonheur décuplé. Aussi précis et onctueux que Grand, Second to None est à l’image de ces longs trajets sur les autoroutes américaines à la recherche d’une chimère, d’un souvenir ou d’un amour perdu. Ou tout simplement, pour laisser le passé derrière nous, et tout recommencer à zéro. A la manière d’un Bryan Adams qui chantait sa jeunesse sur « Summer of ‘69 », GRAND nous offre une jolie séquence passéiste et romantique avec « When We Were Young », faisant allusion à cette jeunesse qui nous laissait encore courir après nos rêves.
Je ne cacherai pas que ma plume se voulait dès le départ dithyrambique. Car GRAND vient de sortir le genre d’album que je garde au chaud pour les tops de fin d’année. Et s’il ne pourra figurer dans celui établi pour 2023, je suis pratiquement certain qu’il fera partie de l’élite 2024. « Leave No Scar », sublime et digne du meilleur GNP, « Kryptonite » suave et tendre, entonné en compagnie de Nina Söderquist, « Out Of The Blue » ouvertement synthétique et cheval de Troie de hit-parade Classic-Rock, « Achilles Heel » proche d’un SURVIVOR des grands soirs de gala, le tracklisting est impeccable, les émotions multiples, et la joie sans filtre.
Les suédois ont donc non seulement réussi à reproduire la magie de leur premier long, mais sont même parvenus à la sublimer d’une attitude encore plus perfectionniste. Rien n’a été laissé au hasard sur Second to None, et tous les éléments contribuent à un faire un chef d’œuvre absolu.
JOURNEY peut donc avoir l’esprit tranquille, son héritage étant fructifié par la nouvelle génération. De quoi voir les choses en GRAND.
Titres de l’album:
01. Crash And Burn
02. When We Were Young
03. Leave No Scar
04. Rock Bottom
05. Sweet Talker
06. Lily
07. Kryptonite (feat. Nina Söderquist)
08. Out Of The Blue
09. All Or Nothing
10. Achilles Heel
11. Daze Of Yesterday
Excellente chronique que je me suis empressé de partager. Je te conseille tout de même de te plonger dans les albums sortis depuis 2015 (en débutant donc par Hammer of The Witches). Tu remarqueras certainement que le groupe est véritablement sur une tr&egrav(...)
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Mouais mais en même temps c'est un problème de la scène actuelle, tu as encore des couillons pour aller voir Iron Maiden ou Metallica, Alors ouais il y a du bon, mais tu payes majoritairement pour Trivium Dimmu Kerry King et ce genre de merdes. Il y a un temps ou sur ce t(...)
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