SILVERED a connu quelques soucis de line-up depuis leur dernier album avec le départ du claviériste, Stefano Di Laurenzi en 2015, on y reviendra, et trois changements de bassiste jusqu'à l'intégration de Simone Iacobelli en 2019. Une intégration tellement tardive que c'est finalement Giuseppe Ferilli qui tient le manche sur ce nouvel opus, le deuxième du groupe, Six Hours. On retrouve dans ce groupe deux membres live de NOVEMBRE, Carlo (batterie) et Giuseppe (guitare, basse) FERILLI et Carmelo Orlando de ce même groupe vient également pousser la chansonnette sur "Violent Circles" ainsi que Fabio Fraschini et sa basse sur "Swan Song (part II)".
Avec ce deuxième album, donc, les Italiens modifient leur parallèle avec OPETH et leur ère Death Metal même si le résultat est moins majestueux que ce que les Suédois ont pu proposer, il n'y a pas cette subtilité et cet esprit purement Progressif ici, l'intention y est mais tout cela est bien plus frontal à l'image de ce début de "Ti Faccio Regina", une approche résolument plus actuelle du Death Metal à tendance progressive et surtout beaucoup moins british même s'il faut noter que la suite s'en approche un peu plus.
Mais voilà, une fois, que SILVERED a montré qu'il n'avait pas oublié sa part Death Metal, on découvre un groupe à la personnalité plus affirmée comme sur ce "Stigma Diaboli" et son chant très prenant de la part de Daniele Rini, cantonné jusque là aux growls qu'il exécute très bien ceci dit. Avec un début d'album aux titres un peu "forcés", on découvre un "Violent Circles" tout en feeling, un chant qui justifie largement le parallèle avec les Suédois mais aussi KATATONIA sur les parties calmes. Car oui là où chez OPETH il y a du Gentleman, ici il y a de la noirceur romantique, l'effet est réussi avec ce placement en milieu d'album.
On pourra regretter quelques longueurs et répétitions superflues sur ce deuxième album, la fin de "Violent Circles" ou le début de "When Heaven Turns Into Hell" qui auraient gagné en impact avec une simplification de leur structure et si SILVERED réussi à montrer une nette progression sur la production entre les 2 albums espacés de 9 ans tout de même, il manque encore une personnalité plus affirmée encore dans le style, chaque titre comportant son moment réussi et pertinent, il ne reste au groupe qu'à enlever tout l'habillage, l'espèce d'enrobage RedBull qu'ils mettent sur un peu tous les titres pour adoucir la recette mais qui ne fait que l'alourdir un peu, nul besoin de rallonger la sauce, aller à l'essentiel pourrait être salutaire pour ce groupe. Il faut imaginer le premier album avec une production plus profonde et contrastée comme celle de ce Six Hours pour apercevoir ce que le groupe aurait pu nous proposer.
Alors, comme évoqué en début de chronique, le groupe opère ici sans claviériste attitré et c'est là finalement assez dommage car dans le style popularisé par OPETH, cet instrument parfois si discret n'en est pas moins essentiel pour appuyer les ambiances, ce que le groupe a tenté de combler par une production gonflée aux hormones, notamment sur les titres "From A Letter Of Sorrow" et "Ti Faccio Regina" qui n'ont pas cette variation de propos. On imagine très bien qu'au bout de 8 années, le groupe ait clairement eu envie d'aller de l'avant, mais la réintégration du clavier, même si ce n'est qu'en studio, est une question à se poser pour eux.
Reste que cet album renferme d'excellents moments et que la fin "Intempestae Noctis Silentio" et "Swan Song (part I & II)" permet à Six Hours de finir au sommet. Cela suffira-t-il aux amateurs de Progressive Death Metal pour qu'il s'attardent sur lui ?
Tracklist :
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
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NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09