(Traduction félin/humain : ne m’appelez pas greffier, je suis un chat ! Respectez mon identité !!!)
Marrant qu’un jour où il fait un temps de chien je sois en train de vous parler de chats. Mais les anglo-saxons ont une formule pour ça : it‘s raining cats and dogs. Et puis après tout, pourquoi manquer de respect à l’une des espèces les plus intelligentes et dédaigneuses de cette planète ? Je comprends tout à fait les CATBREATH d’avoir choisi cette formulation, eux qui reniflent les traces d’urine et les poubelles qui traînent. Sans compter la période de reproduction, où les chattes en chaleur couinent comme des vieilles filles à un spectacle de Chippendales.
Eu égard au miaulement, on aurait pu croire les CATBREATH marchant avec bonhomie dans les rues de Venice, Californie, ou les ruelles de Boston ou New-York. Mais non, ces animaux-là sont définitivement européens, et même allemands. Ce qui leur accorde une certaine crédibilité au moment de hérisser les poils. Avec deux singles dématérialisés, cette bande de gouttière entame juste sa carrière, mais se lance déjà dans le grand bain du longue-durée, comme une sale bête sort ses griffes. Et les griffes de ces marsouins ne sont pas coupées, et déchirent donc les chairs et les muscles comme un scalpel.
Timo (batterie), Tank (basse), Kniffel (guitare) et Philipp (chant) nous font donc le coup du croisement d’espèces, en jouant son Thrash très Hardcore, produisant de fait un grattement Crossover bien profond. Les quatre musiciens s’y entendent comme personne pour réclamer leur pâtée, qui fut autrefois fabriquée par les institutions nutritives SUICIDAL TENDENCIES, AGNOSTIC FRONT, SICK OF IT ALL, WEHRMACHT et une liste longue come le bras.
Du classique donc dans les gamelles, mais du savoureux. Très relevée, cette pitance devrait exciter les papilles des velus qui ne veulent ni entrer ni sortir, et gageons qu’après avoir ingurgité tel menu, les litières vont se remplir à vitesse grand V. Au-delà des métaphores, images et autres comparaisons, Slice 'Em All est un peu le Kill ‘Em All de cette nouvelle génération Thrash qui reprend les recettes de ses influences pour en faire des plats plus contemporains et carrés jusqu’à la moelle.
En trente minutes à peine, le quatuor enragé nous rallie à sa cause, et nous pousse à réclamer à ses côtés plus de croquettes pour le goûter. Onze morceaux courts qui donnent le rythme, rythme qui s’affole Thrashcore sous les baguettes inflexibles de Timo, percussionniste de première bourre qui aime bien renifler l’arrière-train des chattes passant à sa portée.
Allemand dans le fond, mais résolument américain dans la forme, ce premier album confronte la rigueur violente de la Ruhr à la fluidité de la Californie des années 1983/1988. En taquinant parfois le chaos de très près, la bande s’offre un joli vertige, et nous bande les yeux pour une partie de colin-maillard assez dangereuse. Avec en exergue des riffs hérités de la folie NYHC, une attitude Punk et des envies d’intensité, CATBREATH assume son haleine de thon, et nous souffle au visage une sale odeur fétide de poisson et de déjections.
Mais après tout, pourquoi pas puisqu’on pardonne tout à son chat. Même de lâcher un colombin king-size sur le parquet du salon, alors que ses toilettes personnelles sont juste sous la chaise. Et les greffiers de cette chronique sont des bagarreurs, des teigneux, qui refilent des puces et des saloperies à leurs congénères, mais toujours avec bonne humeur. On se gratte donc, très souvent, d’autant que les plans en ralentissement maousse nous en laissent le temps. Mais le reste, courir à bride abattue, prendre ses virages au cordeau, et miauler devant la porte, puis entrer comme une fusée, sont autant de réflexes naturels.
Entraînant comme une crise de folie post-repas du soir, courant derrière son ombre ou un morceau de papier roulé en boule, Slice 'Em All est un concentré de folie en fourrure, une saloperie griffue et angora, un chat des rues qui tente de vivre sa vie sans y laisser trop de plumes.
Qui n’aime pas les chats ? Ils sont sournois, mais si attachants…Et ces pelés allemands le sont aussi, virulents, bouillants, détonants, explosifs et marrants. Les chats ont le sens de l’humour, vous n’en doutiez pas. Et puis, un meow vaut mieux que deux boites de tuna.
Titres de l’album :
01. All Paws Are Equal
02. Slice 'Em All
03. Plastic Smile
04. The New Claw Order
05. Black Revenger
06. Ballad of a Splattered Corpse
07. Catbreath
08. Strike of the Claw
09. The Scum Will Rise Again
10. Head of the Snake
11. Blood Spill Claw Kill
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