Donald Trump a donc quitté le G7 et a exclu les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, histoire de respecter ses promesses de campagne. Il a donc choisi le protectionnisme commercial et l’absence de conscience écologique histoire de favoriser les grandes entreprises US. Triste histoire qui pourrait bien mener son pays à un futur Tromaesque, avec centrales nucléaires près des écoles et terrains de jeu sacrifiés en décharges municipales de produits toxiques.
Pas brillant n’est-ce pas ?
Tout ça pourrait réjouir une industrie qui n’aurait plus à se plier aux exigences de maintien du bon équilibre de la planète, ou alors, détruire un peu plus notre environnement déjà salement fragilisé par notre comportement inconscient des dangers de la maltraitance naturelle.
Mais vous savez quoi ? Je me suis laissé dire qu’une bande de frappés écologistes allaient déverser devant la maison blanche une sale dose de décibels toxiques histoire de le mettre face à ses contradictions. Et aussi pour le faire chier, parce qu’il le mérite bien ce grand con…
Et comptez sur l’audace et la folie de ces défenseurs du droit de jouer dans une nature propre pour y aller à fond, ils connaissent bien le sujet, et n’hésitent jamais à en rajouter.
Pourtant, les livraisons des MUNICIPAL WASTE devenaient étrangement espacées. Alors même que depuis le début de leur carrière d’entreposeurs de riffs Thrash et de rythmiques Crossover, nous avions droit à un nouveau manuel à l’usage des naturalistes Hardcore tous les deux ans, nous étions sans nouvelles d’eux depuis cinq ans, et la sortie du pamphlet The Fatal Feast (Waste in Space), édité en 2012.
Ben alors ? La fête de l’espace leur fut donc fatale ?
Feignasses ? Créativité et production en berne ? Les mecs ont bien tenté de calmer le jeu par quelques explications plus ou moins crédibles, l’attente devenait longue et l’impatience palpable. Et les déclarations ne justifiaient d’ailleurs pas grand-chose…
« Nous sommes désolés d’avoir pris autant de temps. C’est notre faute. Mais c’est cool de revenir pour vous botter les couilles et les…nichons ».
Bon, certes, faute avouée est à moitié pardonnée, mais quand même. Cinq ans les mecs, c’est long sans votre Party Thrash de l’enfer qui se joue à grilles fermées devant une centrale nucléaire aux sous-sols pleins à craquer de bidons toxiques mal colmatés. Cinq ans à attendre un digne successeur à l’explosif The Art Of Partying, ou à l’atomique Massive Agressive, c’est pas raisonnable. Alors autant espérer que la mutation globale vous ait donné l’énergie nécessaire pour bien nous les éclater, sinon, pas la peine de nous regarder en face sous peine de prendre un litre de gasoil dans la tronche. Mais finalement, tout rentre dans l’ordre, puisque le pastiche Slime And Punishment est largement à la hauteur des premiers et anciens jets, avec même un poil d’enthousiasme en plus.
Bon, déjà, c’est ce bon vieux Fyodor Dostoyevsky qui doit mosher dans sa tombe de constater que le titre d’un de ses romans les plus fameux sert d’exutoire à une bande de furieux Thrasheurs en rut de contretemps frappeurs. Mais vous n’êtes jamais à un calembour près, et celui-ci semble annoncer un net regain de forme, quoique vous ayez toujours été plus ou moins agités.
Premier LP enregistré avec le compère Phil « Landphil » Hall aux Torment studios à Richmond, mixé par le mythique sorcier des consoles Bill Metoyer (SLAYER, FLOTSAM, FATES WARNING, DARK ANGEL, SACRED REICH, SLAYER et SIX FEET UNDER, je vais m’arrêter là parce que la feuille ne fait pas dans le A1), Slime And Punishment était plus qu’un album supplémentaire avant même sa conception, c’était l’album du « comeback » qui devait provoquer une sacrée explosion sous peine de décevoir les fans de déflagrations crossover.
Et de ce côté-là, j’en connais qui vont être plutôt joyeux, puisque ce sixième album est largement au niveau des meilleurs pavés, et cavale bon train du début à la fin, un peu comme si la vie de ces petits malins en dépendait. On retrouve donc tout ce qui a fait la gloire de ces Einstein Thrash de la fission, ces rythmiques en coup de fusil, ces riffs massifs et explosifs, ces chansons simples et hystériques, et cette voix de kid possédé par son skate qui se regarde dévaler la vallée sans pouvoir s’arrêter.
Musicalement, rien n’a changé, mais pourquoi faire ? La recette est parfaitement rodée, et fonctionne encore mieux que jamais, puisque Tony Foresta (chant), Ryan Waste et Nick Poulos (guitares), Land Phil (basse) et Dave Witte (batterie) n’ont pas changé leur fût d’épaule et continuent leur travail de sape crossover avec une belle énergie de branleurs.
Nous avons donc droit à quatorze saillies pur 80’s réparties sur moins d’une demi-heure, pour un maximum de plaisir, et de Punk noyé dans un océan de Metal dégoulinant, comme une fête teen avec bière servie dans des tonneaux vidés de leur substance radioactive qui a quand même gardé ses propriétés les plus néfastes. Un breuvage qui vous donne la pêche avant de vous transformer en surhomme mosh, baskets qui poussent aux pieds tandis que les bras s’agitent dans un ciel plombé.
Doté d’une production gigantesque, Slime And Punishment est une leçon de bonne humeur, qui aligne les moments de grâce pure, les riffs plaqués contre le mur, et les chorégraphies de pit en démesure. Ryan et Nick ont sorti leurs meilleures cartouches pour vous trouer le cuir, et se prennent au choix pour des anciens ANTHRAX, NUCLEAR ASSAULT, D.R.I ou CRYPTIC SLAUGHTER, sans se départir de leur précision de jeu, tandis que la rythmique Phil/Dave usine et turbine en arrière-plan pour tenter de battre des records de vitesse sans faire surchauffer les réacteurs.
Le Thrash Hardcore des Virginiens est toujours aussi performant, et peu pourraient se permettre de les défier sur leur propre terrain, terrain qui parfois grignote celui ou répétaient les Néo-Punks des nineties, qui lâchaient quelques mélodies qui séduisent (« Under The Waste Command », archétype du Speedcore dans le sens le plus littéral du terme).
Mais globalement, et si les morceaux sont toujours aussi euphorisants, c’est la folie qui s’impose, et ce, dès les premières secondes, pour un « Breathe Grease » que les ACROPHET et les SUICIDAL auraient pu entonner de concert.
Difficile de mettre une tranche plus en avant que les autres, elles sont coupées assez fines, mais se montrent toutes aussi roboratives, à l’instar de ce diabolique et ludique « Shrednecks » et son jeu de mot finaux, ou ce « Parole Violators » qui passe les MINOR THREAT et les STUPIDS au lave-linge en turbine à refroidissement facultatif.
Quelques mid bien sentis, qui se laissent toujours bouffer par une basse de plus en plus claquante (« Low Tolerance »), de grosses torgnoles qui affolent les compteurs Geiger (« Amateur Sketch », « Dingy Situations », qui fait bien la nique à la scène HC de Venice et NYC), pour un final technique et posé qui sans nous laisser nous reposer, nous laisse réfléchir tête baissée (« Think Fast » et son Punk de folie qui termine la party avec un dernier slogan bien senti), et voilà le retour entériné, et acclamé par des foules déchaînées.
Alors oui, Trump se l’est jouée pas très fine et un peu egocentré. Mais quand il ouvrira son courrier pour découvrir Slime And Punishment qu’il osera peut-être écouter, il comprendra tous les dangers des conséquences de sa décision, et le courroux provoqué chez ses concitoyens qui sont tout sauf cons. Enfin la plupart. MUNICIPAL WASTE ou la conscience collective d’un futur radioactif. Mais tout est déjà dit sur la pochette signée Andrei Bouzikov. Vous voyez, même les Russes sont d’accord !
Titres de l'album:
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