« Avec des chansons traitant de fantasmes d’urophilie, de viol inter-dimensionnel et de cannibalisme en série, vous avez le feel-good album de cet été »
Beaucoup d’humour de la part des américains de SEEP, qui sous leur nom un peu obscur évoquent le meilleur d’une scène Death putride américaine qui n’en peut plus d’explorer ses bas-fonds. Fondé en 2019, ce collectif de psychopathes (Meatsack - basse et Vomitus - guitare/batterie/chant) se propose d’illustrer la joie de la vie dans un monde qui a tué les Bisounours depuis longtemps pour se servir de leur bile comme aphrodisiaque. Cette première réalisation en EP avec des allures de démo est donc le premier témoignage anti-musical de ce duo qui ne conçoit la musique que sous son aspect le plus craspec, et il aura fallu l’inconscience crasse du label national Gurgling Gore pour oser mettre ce truc sur le marché. Evidemment le produit est traité comme un gimmick version tape d’à peine un quart d’heure pour deux faces gravées des mêmes trois morceaux, mais la musique, aussi brève soit-elle est assez enthousiasmante pour en pardonner sa brièveté. Car les lascars utilisent tous les ingrédients à leur disposition pour sonner plus joyeusement méchant que n’importe qui. Alors, si l’on trouve principalement du Death à tendance Doom qui écrase le soleil de son ombre putride, on tombe aussi sur des passages plus rudes et fluides qui relancent méchamment la machine.
Les mecs parlent d’AUTOPSY évidemment, mais aussi plus étrangement d’IRON REAGAN, DISMA et MYTHIC, et ces références sont assez utiles au moment de juger de la démarche. Quoiqu’en regardant la cover de cette cassette, aucun doute ne soit permis. Tout ça empeste la vilénie instrumentale, la souffrance anti-musicale, et rappelle les exactions les plus macabres des années 90. Et ça tombe bien, puisqu’elles ont toujours été les plus puantes de l’histoire, ce que ces trois morceaux s’ingénient à nous rappeler à chaque note martelée ; Disposant d’une excellente production pour un truc exhumé de l’underground le plus nauséeux, Souvenirs of a Necrosadist joue avec les clichés les plus provocants du Death, et nous entraîne dans un tourbillon de sévices, dans les délires nocturnes d’un nécrophile à la recherche de sa victime déjà morte, ou bien qu’il achèvera lui-même à coups de pelle, et dès « Phlegm Burial », la messe est dite et la masse bien en main. Intro gargouillante, énorme riff qui vous aplatit les lombaires, chant caverneux et néanderthalien, pour une lente descente dans les enfers personnels des psychopathes ruraux les moins recommandables.
Classiques, les SEEP le sont, mais efficaces aussi. Les riffs sont bons, variés, l’atmosphère gentiment morbide, et le climat anxiogène réveille les pulsions les plus condamnables. On imagine très bien une vieille ferme aux murs tombant en lambeaux, et aux portes dissimulant les secrets les plus ignobles. C’est du Death pur jus, du Death qui empeste les liquides séminaux, les parties fines avec pluie d’urine sur le visage, et lorsque retentit « Boiled in Piss », une énorme érection mentale se déclenche, comme si nos langues jouissaient d’être inondées virtuellement par une urine fraîche émanant d’une pauvre victime attachée par les pieds. Pas fin, ce premier EP est néanmoins travaillé, aligne des plans plaisants, des riffs qui sentent parfois le Punk dressé pour sonner Metal, et nous offre trois gros morceaux taillés dans la viande la plus savoureuse, à deux pouces coupés d’être avariée, mais encore mangeable passée sur un barbecue aux restes humains qui traînent sous les grilles maculées de graisse.
On en vient même à regretter que cette partouze des sens accompagnée d’une dégustation de chair humaine ne s’étire pas plus en longueur, et si le tout rappelle une version plus humaine et analogique d’un MORTICIAN allongé aux côtés du cadavre plus très frais d’INCANTATION, on pardonne facilement les emprunts qui sont recyclés avec un panache certain. Du Death à relents Doom comme on l’aime, graveleux, sombre, mais joyeux, gentiment taré et adepte de tortures physiques en tout genre, et l’illustration d’une excellente série B narrant les mésaventures d’un boogeyman un peu redneck sur les bords qui manie plus facilement la machette que l’intégrale de Kierkegaard. Vous reprendrez bien du reste d’abats pour ne pas gâcher quand même ?
Titres de l’album:
01. Phlegm Burial
02. Boiled in Piss
03. Noose of Entrails
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