Avec Speak English or Die, pas de problème étant bilingue anglais/français. Avec Speak Chinese or Die, ça commence à devenir compliqué puisque le mandarin m’est complètement étranger. Mais ça ne m’empêche pas de goûter à la référence émise par ces chinois de Wuhan, qui visiblement ne se sont pas remis du traumatisme vécu en savourant le séminal Speak English or Die de S.O.D, il y a de cela….un paquet d’années. Ceci étant dit, malgré les similitudes, les deux projets n’en sont pas moins très éloignés, les S.C.O.D vantant les mérites d’un crossover géant entre Crust/Grind et Powerviolence, pour le plus grand bonheur des amateurs de foutraque qui tâche.
Avant tout, sachez que je ne sais pas grand-chose sur ce groupe à part sa ville d’origine. Voici qui nous évite donc une bio interminable, mais là n’est pas la seule chose importante à savoir. Speak Chinese or Die ne date pas d’hier et connaît via Dying Art Productions une énième réédition, les premières datant des années 2015/2016, et c’est donc un nouveau package que nous propose le célèbre label underground chinois, pour tous ceux comme moi ayant manqué la sortie d’origine.
Quoiqu’il en soit, on se cogne complètement des circonstances et des détails ayant mené à cette réédition, puisque cet album est une véritable bombe qui permet d’éclairer tout un pan de la culture extrême chinoise, beaucoup moins exposée évidemment que sa consœur japonaise. La Chine n’est pas réputée pour ses exactions bruitistes et ses revendications démocratiques, alors autant profiter du temps de parole d’un groupe, qui sous couvert de l’humour peut faire passer un message.
Sans vraiment pouvoir juger du message en lui-même, je me bornerai à décrire la musique contenue dans ces dix-huit morceaux, tous plus dingues les uns que les autres. Car Speak Chinese or Die est un véritable album, avec ses influences, ses clins d’œil, ses private jokes, et surtout, sa folie complètement…débridée (ne m’en veuillez pas pour ceci, ça n’était pas voulu). S.C.O.D connaît son extrême sur le bout des doigts, et nous sert bouillant un hommage à la furie la plus totale, avec en exergue cette dualité de chant si symptomatique, ces crises de rythme en blasts affolés, ces breaks complètement dingues qui relancent la machine, et ces quelques petites galéjades savoureuses. Ainsi, de la même manière que S.O.D saluait quelques musiciens illustres (Jimi Hendrix, Michael Hutchence…you’re dead) de façon un peu douteuse, les S.C.O.D s’amusent à reprendre l’intro de « Don’t Cry » des GUNS pour finir façon hachoir débitant du membre à tout va.
Et même si cet album est loin d’être une nouveauté, cela n’en altère pas son importance. D’une part puisqu’il témoigne de la vivacité de la scène underground de Chine, et d’autre part, parce qu’il représente un réel effort créatif, et non un simple recyclage de plus, plus ou moins drôle. Ici, le Grind est bichonné, le Crust est peaufiné, et le Powerviolence adulé, et on le ressent dans les morceaux vraiment structurés, qui peuvent faire penser à DISCHARGE, NASUM, GORE BEYOND NECROPSY, URSUT, S.O.B et même évidemment…S.O.D.
Du coup, on se repasse l’album en mode repeat, tant il est attachant et méritait une fois encore une édition. Il est donc dispo sur le Bandcamp de Dying Art Productions en vinyle pour la modique somme de vingt-huit dollars, pour un objet collector qui en plus, a artistiquement des choses à dire. De l’excellent Grind venu d’un pays qui n’exporte pas trop, c’est toujours (très) bon à prendre.
Dans la gueule bien sûr.
Titres de l’album :
01. A01. Intro + 愿意相信谁?
02. Opportunist
03. Viva Punk
04. BXL 勃起来
05. 买 结 生
06. 七个不要讲
07. DIC
08. Gao-caca
09. 吸血鬼舞
10. B01 城管 VS Rocky
11. 打飞机
12. Don’t Fade To Cry
13. Speak Chinese Or Die!
14. Underground Rules
15. 喜羊羊被和谐
16. 黑手会医院
17. Happy New Grind
18. Outro + 愿意相信谁
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