Sur ce coup-là, on ne peut pas dire que les mecs jouent au plus fin. Pochette en coup de poing de cranes riant sarcastiquement, nom qui évoque une jolie filiation bâtarde entre Overkill de MOTORHEAD et DISCHARGE, et titre d’album qui ne laisse que peu de place à l’interprétation subjective…
Ces Italiens seraient donc des maniaques de la vitesse ? C’est une certitude, puisque leur premier LP sorti il y a deux ans vous conseillait d’accélérer, nous restons donc dans la même thématique de vie menée tambour battant, les deux pieds sur la pédale d’accélérateur, et le frein réduit à l’état de simple décoration de plancher.
Pied au plancher évidemment, Metal subtilement teinté de Punk et de Hardcore malmenés, nous sommes en véhicule connu, qui brûle le bitume des autoroutes sans se retourner.
Mais qui sont donc ces OVERCHARGE qui abusent de l’overdrive et qui ne comprennent pas le sens des mots « ralentir » et « modérer » ? Encore moins celui de « nuancer » ?
OVERCHARGE nous vient donc de Varese, province de Lombardie, Italie, pays qui les a vus naître aux alentours de 2012, et qui a vu éclater leur talent bordélique un an plus tard avec la parution de leur démo éponyme.
Depuis, des concerts évidemment, un répertoire rodé, et une philosophie qui n’a pas changé d’un iota. Le quota est le même et les influences aussi, MOTORHEAD donc, mais aussi DISCHARGE, WARFARE, un brin d’EXTREME NOISE TERROR pour gonfler le moteur, et quelques allusions au Metal/Thrash de série B des 80s, avec de fréquentes accélérations genre BULLDOZER ou TANK. En gros, du très bon qui huile les pistons et permet de monter la côte sans faire cramer les tours.
Certes, tout ça n’est ni novateur ni très fin, et ressemble comme deux gouttes d’eau à une virée sur le macadam transalpin en compagnie de Lemmy, particulièrement agacé qu’un abruti ait fini la dernière bière.
Speedsick, c’est un titre qui révèle tout. Avec un petit ajustement de line-up et l’intégration de Marcio à la basse et au chant, OVERCHARGE a gagné en puissance et ronronne au démarrage avant de faire crisser ses pneus Punk sur l’asphalte.
La conduite est assez fluide bien que très rapide, et se base sur des changements de vitesse/riffs assez convenus mais efficaces, et les poussées d’adrénaline d’une rythmique qui se permet quand même quelques accalmies en terrain plat (« Wasteland Rust », gros mid tempo ravageur qui fait peur aux abrutis qui ne traversent pas dans les clous).
Mais ces instants sont plutôt rares, et les trois conducteurs foncent bille en tête, sans se poser trop de questions. Inutile de chercher à savoir si les chauffeurs et passagers sont plus Hardcore que Metal, plus Punk que Crust, ici, c’est la défonce qui prime, et on en profite pour faire le plein à la nitro en respirant quelques effluves.
Pour faire plus clair et nettoyer le pare-brise, prenez le rythme de base d’un hymne de DISCHARGE, ajoutez-y un chant digne de Ac.Wild de BULLDOZER, et jouez le tout à la façon d’un MOTORHEAD qui taquinerait le Punk Hardcore Anglais du début des années 80, et vous obtiendrez les chromes et la mécanique de ce Speedsick, qui n’a pas non plus oublié comment « Fast « Eddie Clarke torchait ses soli.
C’est efficace, ça cogne, mais c’est évidemment très linéaire et sans aucune surprise, quant à savoir si c’est vraiment ce qu’on attend de ce genre de réalisation, la question n’est pas à l’ordre du jour.
Sur les dix tours de piste de ce circuit de l’enfer, neuf affolent le compteur, ce qui nous laisse avec ce fameux « Wasteland Rust » dont je vous ai déjà parlé.
Le reste cavale et avale la route, sans faire mine de calmer le jeu, et les Italiens d’OVERCHARGE se permettent même de se frotter aux courses passées d’ANTI CIMEX, via une cover assez bien sentie de « Only In Dreams » qui passe justement comme dans un cauchemar.
En résumé donc, et en bon commentateur de faux grand prix qui se respecte, de « Downtown Inferno » à « Demons », le pot d’échappement suinte d’huile et de carbone, la cadence est diabolique et le Punk/Hardcore/Crust/Metal des Varésiens est une mécanique bien huilée et pas du tout rouillée, bien ancrée dans les processus de fabrication d’il y a trente ans, sans pour autant paumer le lubrifiant en route.
Celle-ci a intérêt d’ailleurs à être bien dégagée lorsque vous collerez le CD dans votre autoradio, parce que vous n’aurez pas trop le temps d’éviter les obstacles, ni de respecter les limitations.
Speedsick n’en tolère aucune, et fonctionne comme une grosse éclate urbaine. Donc, les mots c’est bien gentil, mais la musique suffit.
Lancez-vous dans la speed race et attachez bien vos ceintures. Le moindre nid de poule risque de vous faire faire pas mal de tonneaux.
De bière évidemment.
Titres de l'album:
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