En pleine campagne de qualifications pour la coupe du monde 2018, nous aurions pu assister au hasard du tirage au sort à une rencontre entre notre sélection nationale et l’équipe de Pologne, ce qui est déjà arrivé plusieurs fois d’ailleurs…
Imaginons alors une astuce bon enfant et légèrement potache. Après avoir drogué les joueurs des deux équipes respectives, un trublion un peu allumé les aurait alors remplacés par les membres de deux groupes des deux pays en lice, histoire de voir si le jeu n’en serait pas sorti plus resserré et efficace.
Et surtout, un tantinet moins organisé et plus fou.
Qu’aurait-il pu choisir comme doublures d’occasion pour taper dans ce foutu ballon ? Le choix est vaste, puisque les formations Françaises et Polonaises connaissent bien le terrain et le jeu adverse, mais gageons qu’il aurait poussé le délire jusqu’au bout en optant pour des ensembles légèrement anarchiques et bruitistes.
Après tout, ça n’est pas ce qui manque en Europe de l’est et de l’ouest, alors autant y aller carrément et opter pour des combinaisons Grind garantissant un spectacle optimal quoique légèrement brouillon.
De deux fois quarante-cinq minutes et un changement de côté, l’opposition se serait vue réduite à une portion congrue de deux fois cinq minutes et quelques, sans vraiment changer de versant. Efficace évidemment, le subterfuge n’aurait laissé personne dupe, mais aurait enchanté les petits et les grands, qui commencent à en avoir franchement marre de voir des pseudo-stars pousser péniblement une balle pour la faire passer juste à côté des buts adverses. Et tout ça pour un max de brouzoufs
Ce coach de l’impossible aurait, je le pense du fond de mon Grind, opté pour représenter la Pologne pour la cote des inénarrables DETERRENCE, prophètes en leur pays, qui répandent des effluves Grind depuis quelques temps avec un SUFFERING MIND dans leurs rangs, ce qui garantit une vitesse de pointe optimale. Dans la lignée de leurs homologues d’ASSUCK et NASUM, les originaires de Lublin ne font pas vraiment dans le détail, et ont d’ailleurs regroupé tous leurs mouvements en un seul bloc pour prendre nos frenchies par surprise.
Une seule piste donc, mais plus ou moins constituée de neuf angles d’attaque, qui avouons-le, ne présentent pas de grandes différence. Du Grind à tendance Noise & Crust tout ce qu’il y a de plus Polonais, agrémenté d’une production DIY bien étouffée pour ne pas trop laisser transparaitre les finesses de jeu qui pourraient donner l’avantage aux opposants, et surtout, de la vitesse, des mouvements fluides, avec quelques pauses pour calmer la partie et réfléchir quelques instants Doom à la prochaine phase. Mais globalement, c’est truffé de blasts, de feedback qui vrille les tympans des mecs en face, et puis…voilà. Tactique simple, efficace, éprouvée, mais qu’on observe toujours avec un plaisir avoué.
Le cas des nationaux YATTAI n’est pas vraiment différent, mais gageons que si ces trublions avaient effectué le déplacement jusqu’à Knysna, ils ne seraient pas restés au fond du bus comme de sales gamins capricieux.
Il faut dire que niveau Grind qui tue, les YATTAI ne craignent pas grand monde et s’acclimatent de n’importe quel terrain cabossé et boueux, et même s’ils vivent encore chez leurs mères à quarante-deux ans, ils savent jouer avec une rythmique folle et des guitares graves qui décollent.
Dix phases pour nos héros nationaux, et une certaine conception de l’extrême qui les associe de fait à d’autres équipes comme DISCORDANCE AXIS ou les BLOCKHEADS.
Il faut dire qu’avec leurs dix années d’expérience, ils ont eu le temps de roder leur approche qui atteint une sorte d’apogée de la perfection dans l’imperfection, avec évidemment une éthique DIY indiscutable.
Pas mal de Crust bien sale, du Grind fatal, et des hurlements vocaux d’hydrocéphales qui animent des pistes assez cohérentes et homogènes pour ne pas dire similaires.
Histoire de corser un peu plus leur technique, les frenchies dispensent à intervalles réguliers quelques samples trompeurs, et terminent même leur partie sur une dernière attaque supersonique de onze secondes avec une « Outro Ov Hell » qui perce la défense Polonaise et plante un ultime pion avant que le chrono ne rende l’âme.
Après quelques autres confrontations avec les TRPAN DEAD, JACK et ROTTING REX, les YATTAI prouvent qu’ils ne craignent personne sur la pelouse le ballon Grind au pied, et le même pied au plancher. Une confirmation qui tourne à la démonstration tant leur facilité et leur originalité prévalent sur celles de leurs adversaires Polonais.
Tout ça pourrait donner des matchs de poule bien plus intéressants, mais la France préférant la balle au pied au Grind d’illuminés, nous ne sommes pas encore prêts à assister à un transfert de pouvoir entre le sport et le barouf mondial.
Qu’à cela ne tienne, cette opposition se matérialise sur un splendide 12’’ disponible chez pas mal d’équipementiers internationaux, de Fat Ass Records à Grindfather Productions, en passant par les esthètes de Mono Canibal, The Child with no Name ou Wooaaargh.
Alors pas d’excuse, et inutile de préparer la bière et les chips, vous n’aurez pas le temps de les avaler.
Mais si nos sportifs font preuve d’autant de vélocité et de pugnacité que leurs homologues musiciens ravagés, gageons que notre parcours jusqu’au soulevé de trophée ne sera qu’une simple formalité.
Bah c'est très moderne en effet et malheureusement, je ne sais pas si le public de ce style en core est très assidu aux festivals. Au-delà du fait que le niveau de popularité des groupes soit un ton en dessous par rapport au passé glorieux du festival. Mais(...)
01/05/2025, 09:15
Il y a vraiment un problème de la place de la culture dans notre société...
01/05/2025, 09:11
C'est clair que ça fait mal au cul de voir la prog' du festival depuis quelques années... faut pas s'étonner hélas que le public se fasse de moins en moins nombreux, alors qu'avant le Covid l'affiche avait chaque année de la gueule !
29/04/2025, 13:37
Première écoute décevante, la seconde plus convaincante. Malgré tout un peu déçu après le très bon World Gone Mad
29/04/2025, 08:26
Et pitié plus jamais de thrash//bllack/death à la con, choisit ton camp camarade !.
29/04/2025, 02:27
Je veux une scène vivante et organique voilà tout. Je constate une baisse en qualité, la scène metal ressemble de plus en plus à un musé. Mon expérience c'est que tu as un bon groupe sur 4 dans une soirée live maintenant. Il y a pas si (...)
29/04/2025, 02:24
@DPD:Pour finir, là où je pense te rejoindre (je suis presque quinqua, pourtant), c'est que je trouve insupportable les anciens qui prennent les jeunes de haut en leur disant que ce qu'ils font ne sera jamais au niveau de ce qu'ils ont connu.
28/04/2025, 19:40
@DPD: que METALLLICA n'apporte plus rien à la scène depuis 30 ans, je pense que ça fait plus ou moins consensus. Mais je ne vois pas ce que LORNA SHORE apporte non plus.Ceci étant dit, qu'est-ce qu'un "jeune" de la scène. Moins de 40(...)
28/04/2025, 19:37
Super concert! Avec un peu plus de monde que l'année dernière, il me semble.La chronique résume très bien le sentiment qu'on éprouve dans une telle soirée. Loin de la hype et des touristes, des posers ou des haters(...)
28/04/2025, 19:19
Mince je l'aurais pris pour la revendre et me faire du fric sur ton dos, occasion ratée. Ceci dit je suis très fan du groupe en question.
28/04/2025, 18:42
Dernière minute !!! J'ai une place en plus que j'offrirai volontiers au premier à me répon(...)
28/04/2025, 15:56
Que de bons vieux souvenirs au Chaulnes metalfest ! Entombed, Summon (!!!), Garwall, Kronos, etc... Le tout dans une ambiance survoltée à chaque fois... L'orientation musicale à bien changée par contre à ce que je vois...
28/04/2025, 10:31
J'avais vu l'ancien chanteur de Maiden sur la tournée de son premier album après son licenciement. Je ne suis pas étonné qu'il soit toujours aussi généreux et débordant, à ce que je lis.
27/04/2025, 12:35