Nouvelle signature Frontiers avec les romains de SICK N’ BEAUTIFUL, qui sont en effet malades et magnifiques. Après avoir publié deux albums au rayonnement limité (Hell over Hell en 2015 et Element of Sex en 2018), ce quintet rageur et frondeur passe donc à la vitesse supérieure en s’alliant au plus gros indépendant de son pays pour nous proposer ce troisième et critique album Starstruck.
Herma (chant), Nemes (guitare), L0r1 (guitare), Big Daddy Ray (basse) et Evey (batterie) forment donc un groupe soudé, sachant parfaitement ce qu’il veut et quelle direction emprunter. Celle d’un Metal mordant et subtilement Indus influencé par les nineties, entre les GUANO APES et GRAVITY KILLS, avec de sévères touches des MURDER OF MY SWEET, ORGY, MARILYN MANSON, MY RUIN, et autres références mélangeant avec flair gros riffs et rythmiques électroniques pour créer un vortex de puissance moderne, mais totalement sincère.
Pas d’opportunisme donc pour les SICK N’ BEAUTIFUL, qui suivent une voie tracée depuis des années. Et avant même de connaître leur musique, on est sidéré par un laïus explicatif en forme de bio improbable, de quoi faire rager les GWAR et LORDI. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher d’en reproduire un extrait en ces lignes :
Nous sommes des nomades intergalactiques, jouant leur musique à tous les peuples que nous croisons au cours de nos voyages. Une rumeur court nous accusant d’utiliser des moyens discutables pour parvenir à nos fins, mais la vie dans l’espace est tout sauf facile…Nous nous déplaçons à bord du BFS9000, un vaisseau ayant connu des jours meilleurs…mais nous avons quand même été surpris de sa récente et imprévisible panne…N’ayant nulle part où aller, nous nous sommes écrasés sur terre, dans les environs de Rome en Italie. Notre vaisseau y est coincé, jusqu’à ce que nous trouvions l’équipement pour le réparer et reprendre notre voyage.
Amusant pour le moins, entre VOÏVOD et La Soupe aux Choux, pour une musique qui elle se prend méchamment au sérieux, et qui détonne clairement dans les sorties Frontiers de ce mois de juillet. Certes, il est évident que les puristes amateurs d’AOR et de Rock mélodique grinceront des dents en écoutant ces morceaux futuristes et volontiers ouverts à des influences extérieures, mais les plus tolérants remarqueront un panache certain dans la composition, et une grosse poignée de tubes qu’on imagine sans peine explosifs en concert.
Classique sans l’être, le quintet mené par la belle Herma a soigné tous les aspects de son concept, de la production aux chansons, en passant par une interprétation au biseau et un look post-ap, indispensable pour toute musique se réclamant de l’électronique. On pense à une version alternative et féminine de FEAR FACTORY, on pense évidemment à beaucoup d’artistes évoluant entre Metal et Indus light, mais on apprécie vraiment ces morceaux tous plus catchy les uns que les autres, basés non sur une simple alternance de couplets dansants et de refrains méchants, mais bien sur des constructions plus complexes qu’un simple single reproduit X fois.
Aussi explosif que mélodique, Starstruck a de faux airs parfois de lutte entre le bien et le mal, de survie entre l’espace et la terre, et un titre aussi indispensable que « Deep End Dark » nous donne envie de suivre cet équipage musical en mode Gardiens de la Galaxie. Sauf qu’ici la BO du voyage ne se résume pas à des tubes seventies/eighties triés sur le volet, mais bien sur des idées originales, parfois terriblement folles comme ce « Schadenfreude », entre REPUBLICA et les STOLEN BABIES, dément, hurlé à pleins poumons, et soudainement brisé en son milieu par un refrain intouchable.
Sans vouloir me taxer moi-même de faux jeunisme (l’ambiance n’est pas vraiment contemporaine et pourrait être datée entre 1998 et 2003), j’avoue avoir beaucoup aimé l’écoute de cet album, et m’être laissé séduire par les SICK N’ BEAUTIFUL. Capables de pousser des sosies cyber de Lady GAGA et Fergie à reprendre du FILTER de charts (« Drop It 2 The B » qui ressemble à du SCARLET de soirée allemande), de se montrer plus humains et émotifs pour s’adapter aux sentiments de leur nouvelle planète d’adoption (« Angels Be Fallin' »), les italiens nous offrent un véritable festival post-crash, et remportent le challenge de mimer à la perfection l’art terrien de la combinaison Rock/Electronique.
Un album solide, une attitude, un concept classique mais amusant, les SICK N’ BEAUTIFUL déposent à nos pieds leur carnet de voyage, terminant leur narration par un paragraphe non couché sur papier, d’une agressivité à donner envie aux FRONTLINE ASSEMBLY et KMFDM de repartir dans le cosmos (« Ytopynonavevanonypoty »). Sympathique, bien fait, investi et puissant, Starstruck est une expérience agréable, bien loin d’un simple coup marketing à grands renfort de gimmicks, costumes, pseudos lamentables et histoires éculées.
Titres de l’album :
01. Tonight We Go To War
02. Starstruck
03. Drop It 2 The B
04. This Is Not The End
05. Defy The Light
06. Deep End Dark
07. Schadenfreude
08. Pull Of Gravity
09. Pray Tell Me
10. Angels Be Fallin'
11. Ytopynonavevanonypoty
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06
Le nouveau line-up est top ! Mais le morceau ne me fait pas grimper au rideau... Finalement j'aime Suicidal quand c'est plus Metal que Punk, avec les solis magiques de Rocky George. Bref, je suis un nostalgique, et même si je serai intéressé pour revoir le groupe sur(...)
01/05/2025, 17:54
Qui écoute encore cet album en 2025? Groupe que je découvre que maintenant... Quel album ! Tourne en boucle
01/05/2025, 16:57
Bah c'est très moderne en effet et malheureusement, je ne sais pas si le public de ce style en core est très assidu aux festivals. Au-delà du fait que le niveau de popularité des groupes soit un ton en dessous par rapport au passé glorieux du festival. Mais(...)
01/05/2025, 09:15
Il y a vraiment un problème de la place de la culture dans notre société...
01/05/2025, 09:11
C'est clair que ça fait mal au cul de voir la prog' du festival depuis quelques années... faut pas s'étonner hélas que le public se fasse de moins en moins nombreux, alors qu'avant le Covid l'affiche avait chaque année de la gueule !
29/04/2025, 13:37