Petite notule rapide pour vous parler de ce premier EP des tchèques de COMANDER, avec un seul « m » s’il vous plait, groupe qui nous vient de Kladno, et qui dès sa pochette affirme ses positions. Des couleurs, un skateur, les cornes du diable, nous sommes immédiatement en terrain connu, et rassurés des options. Car oui, ce quintet sorti de nulle part prône des valeurs de Crossover, que l’on note immédiatement, et joue avec un enthousiasme désarmant une musique que les esthètes jugent avec la plus grande impartialité. Formé en 2019, le groupe a donc pris son temps pour roder son répertoire rapide, et nous propose avec Steelgrinder six morceaux entraînant, rappelant tout autant l’arrière-garde du genre que la nouvelle génération des TOXIC WASTE et autres GAMA BOMB. Du formalisme donc, mais qui hume bon la jeunesse et l’envie d’en découdre, et surtout, une capacité indéniable à pondre de véritables hymnes, et pas de simples glaviots/plagiats reprenant avec grossièreté les méthodes anciennes.
Laissez-moi donc vous présenter Štrúdl (chant), Chlebe (guitare solo/chœurs), Mates (guitare rythmique), Pony (basse) et Hajnd (batterie), qui en un petit quart d’heure parviennent à incruster leurs noms dans votre mémoire de leur habilité à jouer fast n’smooth. Impeccablement produit, ce premier EP grésille de ses guitares authentiques, tandis que les parties de chant évoquent l’exubérance d’une adolescence passée dans les rues à chercher le meilleur spot possible, ou à s’incruster dans les piscines vides du voisinage pour faire quelques figures.
Méthodiquement, mais sauvagement, COMANDER prend donc les commandes de ce court trip dans les rues de Kladno, pour une visite de la ville éclair, et autant dire que nos guides font preuve d’une sacrée fougue pour nous convaincre du bon-vivre dans leur cité. En se basant sur des riffs simples et une approche de vélocité raisonnable, Steelgrinder se plonge dans le formalisme des groupes les plus euphoriques du Crossover, les M.O.D, EXCEL, tout en gardant sous le coude cette patine Hardcore qu’on reconnaissait sur les albums de transition de D.R.I. D’ailleurs, les tchèques pourraient facilement passer pour les enfants illégitimes de la bande à Peter "Spike" Cassidy, tant leur musique à de faux airs de Thrash Zone et autres Four of a Kind. On apprécie donc ces clins d’œil, mais surtout l’énergie qui se dégage de ces titres hystériques et joyeux. La basse roule évidemment des graves en permanence, et si la production un peu sèche rebutera les fans de la nouvelle génération Thrash, elle convaincra les puristes de l’aspect sincère de l’entreprise.
Et si les premiers morceaux hésitent encore à tout envoyer valser, la suite fait preuve de moins de mesure, et nous passons sans ambages du mid « Inquisitor Prayers », encore très Thrash au léger et virevoltant « Prometheus », qui profite de chœurs collégiaux pour s’envoler vers les paradis Crossover. La frappe de grosse caisse est mate comme des roues de skate heurtant le trottoir, les soli sont juste là où il faut, et la rage dont fait preuve Štrúdl est vraiment convaincante, et on l’imagine sans peine agripper son micro comme un damné pour convertir les premiers rangs.
Seul bémol à apporter au jugement, cette brièveté, qui empêche de vraiment pénétrer le monde des tchèques. On regrette amèrement que quelques inserts n’aient pas été ajoutés au montage, ou que le groupe ne se soit pas fendu d’une bonne vieille reprise. J’aurais apprécié une bonne relecture de « Manifest Destiny » par exemple, pour que le quintet nous prouve son allégeance au genre. Mais leur foi, leur entrain, leur allant juvénile nous ramène vers les souvenirs de notre adolescence, lorsque toutes les conneries étaient encore permises, pour peu qu’elles furent commises avec la bonne bande-son.
Les gars, un LP, et vite !
Titres de l’album:
01. Sway of the Hatred
02. Inquisitor Prayers
03. Fly Like a Hawk
04. Prometheus
05. Hypocrite
06. E.T.D.M.
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09