L’Amérique du sud est en train de devenir, à l’instar de la Suède il y a quelques années et des Etats-Unis depuis les seventies, la terre d’asile d’un Rock mélodique tirant sur l’AOR. Le Chili, la Colombie, le Brésil et maintenant l’Argentine se distinguent au niveau international par le talent de leurs musiciens, et si ces pays ont pendant longtemps privilégié un Metal extrême viril et enragé, ils cèdent depuis cinq ou six ans aux sirènes mélodiques d’un style popularisé par les mastodontes STYX, REO SPEEDWAGON, JOURNEY et autres BOSTON.
Et vous pouvez compter sur ce cher Serafino pour flairer la bonne affaire. Et la signer évidemment. Et c’est donc avec beaucoup de fierté que le label italien Frontiers nous présente le premier album du projet STORMWARNING, centré autour du frontman Santiago Ramonda. Santiago, gamin comme des millions d’autres de par le monde, a commencé sa jeune carrière en s’emparant d’une guitare. Mais il réalisa bien vite que son chemin l’entraînait sur une autre voie/x, et c’est très logiquement qu’il reposa l’instrument pour agripper un micro et devenir chanteur. Avec quelques années d’apprentissage en solo, puis des cours sous l’égide d’Ivan Sencion, Santiago commence à attirer l’attention de pointures, grâce à quelques vidéos postées sur sa chaine YouTube. Et c’est une fantastique reprise de Joe Lynn Turner qui lui ouvre grand les portes de la reconnaissance, et celle du bureau de Serafino pour signer un contrat.
Rapidement associé à deux musiciens, Marcelo Gelbcke (guitare/basse/claviers) et Felipe Souzza (batterie), et chaperonné par les producteurs Sergio Mazul (SEMBLANT) et Marcelo Gelbcke (LANDFALL), Santiago devint donc STORMWARNING, avis de tempête mélodique sur le petit monde de l’AOR.
Voyez grand, car tout est possible, et parfois, les rêves deviennent réalité.
Un message simple, pour des sentiments sincères. Car à l’écoute de ce fantastique premier album, on sent bien que seule la passion a guidé les débats, au point de leur faire atteindre l’intensité des meilleurs argumenteurs américains des années 80. Bien sûr, inutile de se le cacher, STORMWARNING ne propose absolument rien de neuf, et se contente de relire des discours écrits il a longtemps par les américains et les suédois. Mais la relecture est brillante, puissante, énergique et ravissante, et le résultat obtenu par ce premier album en termes qualitatifs se hisse largement au-dessus de la moyenne de production mondiale.
Grace à un habile jeu de compositions contrastées, entre romantisme et virilité post-adolescente, mais aussi grâce au chant incroyable de Santiago, capable d’atteindre des notes de cristal tout en s’appuyant sur un vibrato profond et durable, ce premier album se distingue facilement de la masse. Complètement à l’aise dans le costume que Frontiers lui a taillé, Santiago se sent pousser des ailes, et prouve qu’il est prêt à défier tous les cadors du micro, malgré sa jeune expérience.
Entre Jeff Scott Soto, Joe Lynn Turner, HAREM SCAREM, JOURNEY, STORMWARNING s’inspire des meilleurs, et nous offre un premier album impressionnant de maîtrise. On peut d’ailleurs considérer la messe dite dès le burner d’intro « Eye Of The Storm », syncopé à outrance et puissant comme une charge de buffles en transe. Représentatif de ce que le catalogue STORMWARNING peut proposer de plus dur et soutenu, ce premier titre est le premier hit d’une très longue liste, et appâte le chaland avec des arguments béton. Thème accrocheur, refrain fédérateur, gimmicks de claviers irrésistibles, mélange de couches de voix racées, pour une prise de contact furieuse et digne d’un mélange WHITESNAKE/JOURNEY.
Mais le reste du tracklisting, quoi que plus nuancé, n’a rien à envier à ce premier contact. On réalise assez vite que les morceaux ont été peaufinés pour tourner au maximum de leur rendement, et « Satellite Falling » de confirmer l’excellente première impression. Doté d’une production claire et ample, Stormwarning peut aussi se reposer sur un mixage agressif malgré la tempérance du propos, ce qui permet aux ballades de ne pas s’engluer dans une mélasse sentimentaliste de bas étage.
On pourra bien sûr pointer du doigt le formalisme de l’entreprise, qui ne s’écarte guère du modèle standard, mais il est à l’inverse impossible de reprocher à cet album son manque de morceaux forts et d’investissement personnel. Car Santiago donne tout ce qu’il a, et sort ses tripes quand il le faut pour redécoller de la piste romantique sur laquelle les roues s’appuient parfois peut-être un peu trop.
Mais les nuances, les fragrances, la stabilité de l’interprétation font de Stormwarning un sacré nuancier de possibilités exploitées. Composé de onze hymnes à reprendre à pleins poumons, entre grandiloquence du cœur (« Question Of Time ») et humeur festive du samedi soir (« Neon Skies »), solide de bout en bout, professionnel et sans tabou, Stormwarning revendique le droit de se complaire dans un Rock mélodique formel, mais redevable aux meilleurs.
Et alors que certains albums estampillés Frontiers ressemblaient parfois plus à des écrins vides pour diamant vocal à vendre, STORMWARNING est le véhicule parfait pour la voix incroyable de Santiago, qui s’en donne donc à cœur joie, et qui vit son rêve à fond.
Think big, tel est le leitmotiv d’un artiste attachant, pétri de talent qui trouve ici un vecteur d’expression à la hauteur des possibilités de son organe vocal. STORMWARNING, retenez bien ce nom, il risque de faire parler de lui dans les mois à venir.
Titres de l’album:
01. Eye Of The Storm
02. Satellite Falling
03. Sweet True Lies
04. Question Of Time
05. Neon Skies
06. Way Of The Warrior
07. Soldiers Of Love
08. Lovers In The Dark
09. Horizon Chase
10. Last Trip To Eden
11. Call Of The Wild
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