Filiale de Burning Minds Music Group spécialisée dans le Rock mélodique et l’AOR, Art Of Melody Music nous propose en ce frais mois de décembre un album qui réchauffera bien des oreilles malmenées par le froid. En effet, la subdivision nous offre la primeur du premier album des italiens de STREETLORE, groupe séduisant sur le fond et délicieux sur la forme, qui avec cet éponyme va se faire une jolie place dans le cœur des fans de mélodies musclées. Remontons dans le temps pour un peu d’histoire, et précisons que le groupe est né d’une envie du claviériste Lorenzo "Lorerock" Nava, qui un beau jour s’est rapproché de son ami producteur Pierpaolo "Zorro" Monti (RAINTIMES, SHINING LINE, ROOM EXPERIENCE, I.F.O.R., CHARMING GRACE), accessoirement CEO du label italien, pour lui proposer des compositions stockées au fil du temps. Charmé par ce qu’il a entendu, Pierpaolo a immédiatement offert son soutien à son ami, le confiant aux bons soins d’Alessandro Broggi (AIRBOUND), qui allait officier en tant que coproducteur sur le projet.
Et le projet est devenu entité viable, développé autour de la créativité de Lorenzo, qui pour l’occasion s’est entouré de pointures du circuit italien. On retrouve donc à ses côtés Matteo Serra (ROOM EXPERIENCE, CHARMING GRACE, SOVVERSIVO), Angelo Sasso (AIRBOUND) et Luca Ferraresi (ex-PERFECT VIEW), qui ont été enrôlés respectivement à la guitare, à la basse et à la batterie, le chant se partageant entre invités célèbres, dont Terry Brock (STRANGEWAYS, SLAMER, THE SIGN), Jesús Espín (91 SUITE, SECRET), Sue Willetts (DANTE FOX), Dion Bayman, Davide "Dave Rox" Barbieri (WHEELS OF FIRE, CHARMING GRACE, RAINTIMES, ROOM EXPERIENCE), Eric Concas (SOUL SELLER), Stefano Lionetti (LIONVILLE), Mario Percudani & Josh Zighetti (HUNGRYHEART), Davide Gilardino (MINDFEELS, Michael KRATZ), et Satin et Marcello Spera (ALCHIMIE).
Sacré CV donc pour STREETLORE, encore fallait-il confirmer les promesses par des actes. Et en découvrant les onze pistes de cet album, je me dis que Frontiers a du souci à se faire quant à sa suprématie sur le marché mélodique européen, tant StreetLore sonne comme le best-of de n’importe quel groupe du cru. Impeccablement produit, impeccablement interprété, fougueux, passionné, ce premier long est de ceux qui restent gravés dans les mémoires des jours après écoute, et contient un nombre impressionnant de tubes AOR en puissance, un peu comme si JOURNEY s’était associé aux brésiliens de LANDFALL.
L’Europe et les Etats-Unis main dans la main, pour un bal au décorum sobre, mais aux danses étudiées. En toute sincérité, Lorenzo se met à nu en nous faisant partager son parcours musical de compositeur, qui avouons-le est impressionnant. Les titres sont variés, évitent la niaiserie pour diabétiques masochistes, les mélodies sont subtiles, graciles, mais la rythmique et la guitare restent solides et intraitables, ce qui a pour effet de produire un cocktail parfaitement équilibré.
Les plus romantiques craqueront pour le lacrymal « Aeglos », frappé du sceau d’un solo magnifique, tandis que les fans de binaire souple et abordable se délecteront des quatre premiers chapitres de ce nouvel ouvrage, tous parfaits et propices au sing-a-long.
« Brothers » en ouverture annonce la couleur, et peut se reposer sur le chant velouté mais puissant de Davide "Dave Rox" Barbieri, qui sur le refrain fait des merveilles et nous cajole de son timbre soyeux. Les chanteurs se succèdent, mais l’exercice n’en est pas pour autant fastidieux, la cohérence de l’album ne souffrant pas de ce jeu de rôles vocal. Ainsi « Friends In Time » prend la suite sans encombre, cette fois-ci drivé par le micro de Satin (ALCHIMIE), et ainsi de suite, les claviers de Nava servant de fil rouge à la narration musicale.
Très proche des plus grandes valeurs boursières de l’AOR européen, STREETLORE se présente sous la forme d’un paquet surprise, ou mieux, d’un calendrier de l’avent musical dont chaque journée résonne d’un hymne ou d’un hit. Impossible de ne pas craquer pour le fondant « Only Wounds Remain » caressé par Stefano Lionetti, ou pour l’épicé « Say Farewell », que Marcello Spera défend de toutes ses cordes.
Ainsi, vous commencez à comprendre que le mot « erreur » ne fait pas partie du vocabulaire de STREETLORE, qui pourtant, n’a pas perdu en spontanéité ce qu’il a gagné en maturité. On sent que ce répertoire vient du cœur, et que Lorenzo a peaufiné tous les arrangements et transitions, conscient de jouer là une carte très intéressante.
Avec une incursion sur le terrain de la Pop gonflée (« Shelter From The Rain »), des nuances ensoleillées de carte postale californienne (« Weaker Than Before »), et une reprise assez bien sentie et méchamment Heavy (« Gone », emprunté à Dion BAYMAN), StreetLore tape le sans-faute, puisqu’on lui pardonnera ses quelques redites sans regrets.
Bienvenue donc à ce gang italien qui je l’espère ne restera pas un one-shot, car une brillante carrière se présente à lui, pour peu que ses critères de qualité ne déclinent pas avec les années.
Titres de l’album :
01. Brothers
02. Friends In Time
03. Crossroad
04. The Storm
05. Aeglos
06. Only Wounds Remain
07. Say Farewell
08. Shelter From The Rain
09. Weaker Than Before
10. Shadows And Lies
11. Gone (CD Version Exclusive Track - Dion Bayman Cover)
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06
Le nouveau line-up est top ! Mais le morceau ne me fait pas grimper au rideau... Finalement j'aime Suicidal quand c'est plus Metal que Punk, avec les solis magiques de Rocky George. Bref, je suis un nostalgique, et même si je serai intéressé pour revoir le groupe sur(...)
01/05/2025, 17:54
Qui écoute encore cet album en 2025? Groupe que je découvre que maintenant... Quel album ! Tourne en boucle
01/05/2025, 16:57
Bah c'est très moderne en effet et malheureusement, je ne sais pas si le public de ce style en core est très assidu aux festivals. Au-delà du fait que le niveau de popularité des groupes soit un ton en dessous par rapport au passé glorieux du festival. Mais(...)
01/05/2025, 09:15
Il y a vraiment un problème de la place de la culture dans notre société...
01/05/2025, 09:11
C'est clair que ça fait mal au cul de voir la prog' du festival depuis quelques années... faut pas s'étonner hélas que le public se fasse de moins en moins nombreux, alors qu'avant le Covid l'affiche avait chaque année de la gueule !
29/04/2025, 13:37
Première écoute décevante, la seconde plus convaincante. Malgré tout un peu déçu après le très bon World Gone Mad
29/04/2025, 08:26
Et pitié plus jamais de thrash//bllack/death à la con, choisit ton camp camarade !.
29/04/2025, 02:27