Le Post-Metal est le Rock Progressif du 21ème siècle. C'est aussi simple que celà. Ou, pour être plus précis, c'est le stade suivant de l'évolution du Rock Progressif. On sait le genre pas avare d'expérimentations diverses, et n'ayant aucune hésitation à piocher un peu partout dans un tas d'autres genres musicaux pour arriver à créer quelque chose de neuf qui fasse réfléchir autant que voyager mentalement l'auditeur. Au fond, NEUROSIS n'est jamais que YES avec la mentalité d'un lieu d'origine et d'une époque différente.
S'il est un groupe qui représente le mieux cette démarche, c'est le quintet danois de LATE NIGHT VENTURE. Fondé à l'origine en 2006 dans le but de pratiquer une musique au croisement du Shoegaze et du Post-Rock, la formation a rapidement évoluée en durcissant le ton. Ce qui nous amène aujourd'hui à parler de leur dernier méfait : Subcosmos.
Partie finale d'une trilogie entamée avec Pioneers Of Spaceflight en 2012 et Tychonians en 2015, Subcosmos continue d'égrainer les thèmes favoris de la formation : l'Humain en tant qu'archétype, la place de la Vie dans l'Univers, l'évolution du Vivant au travers de la création architecturale et la Science-Fiction de l'Âge D'Or (1938 - 1946). Musicalement, LATE NIGHT VENTURE se place plus dans la lignée de groupes comme MINSK : à savoir que l'aspect spatial, psychédélique, est très présent dans leur musique au travers d'une utilisation particulièrement réussie des claviers (les lignes de "Far From The Light", la longue intro inspirée du Krautrock de "Subcosmos" ou le magnifique "2630", morceau anthologique justifiant à lui seul l'achat du disque) et de riffs écrasants rappelant les groupes les plus expérimentaux de la scène Stoner Doom américaine (BELL WITCH, et surtout YOB sur l'épique "No Burning Ground"). Dans la finesse avec laquelle les compositions sont construites, la subtilité avec laquelle chaque élément d'un morceau se met en place de manière rigoureuse, on peut presque parler d'architecture musicale. Car Subcosmos est un album superbement construit et agencé, qui ne laisse pas une minute de répit et où l'ennui n'a pas sa place.
Par ailleurs, Subcosmos est aussi un album simple d'accès. Tout amateur du genre y retrouvera les éléments habituels pour le fond (chant hurlé, guitares claires, omniprésence des basses), mais c'est sur la forme que LATE NIGHT VENTURE surprend : il n'y a ici aucune montée en puissance à la fin de laquelle les guitares s'écrasent comme des vagues contre une falaise, mais au contraire une avancée tranquille dans chaque titre. Le tout fait de manière si subtile que les parties violentes ne surprennent pas quand elles arrivent. On a l'impression de n'écouter qu'une unique pièce musicale, découpée en plusieurs mouvements qui s'enchaînent et s'imbriquent les uns dans les autres avec talent. Toutefois, LATE NIGHT VENTURE ne manque pas de puissance et sait parfois faire preuve d'une étonnante sècheresse (la seconde partie de "Subcosmos").
Quand le disque s'achève enfin, on est surpris de découvrir que 48 minutes se sont écoulées. Et l'on se surprend encore plus à vouloir y retourner. Subcosmos est un album addictif, une denrée rare dans le genre. C'est un album qui fait réfléchir, avec une mentalité toute scandinave qui pourtant ne cherche jamais à singer CULT OF LUNA. Il émane de cette musique le même sens de la tragédie funèbre que l'on peut trouver dans les romans de la norvégienne Anne B. Ragde : le même sentiment d'abandon et de solitude écrasante que l'on peut ressentir envers un environnement, naturel ou urbanisé, indifférent à votre sort et à vos souffrances personnelles.
Subcosmos est un album poignant et broyant à la fois, un disque unique qui rivalise sans aucun problème avec les plus grands noms du genre. Et, de très loin, le meilleur disque de Post-Metal sorti en 2019.
Titres de l'album
01. Far From The Light
02. Bloodline
03. 2630
04. Desolate Shelter
05. Subcosmos
06. No One Fought You
07. No Burning Ground
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