On ne vous l’a jamais faite celle-là ? Genre, « Si t’as faim, mange des cailloux ! ». Moi si. Et je connaissais même une grand-mère qui les suçait dans la cour de la maison. Bon la pauvre n’avait plus toute sa tête, et aussi marrante fut la scène, il y avait une grande tristesse là-dessous.
Et encore la pauvre ne faisait que manger des cailloux. Imaginez si elle avait suivi les conseils de cette horde de barbares US qui lui auraient certainement proposé de lécher une brique.
Quelle idée aussi…Mais gageons que si elle les avait connus, elle n’aurait pas gardé sa santé mentale intacte plus longtemps…
Concrètement, à quoi avons-nous droit ce matin ?
A un trio du Minnesota, basé à Minneapolis, et constitué de trois énergumènes (Jim Kahmann - Guitare/Chant, Joe Kahmann - Batterie, Tory Nelson - Basse/Chant), qui n’en sont pas vraiment à leur coup d’essai. Ils écument les bas-fonds du Brutal Death/Grind/Gore depuis plus de douze ans maintenant, ont sorti une jolie pelletée de skeuds tous aussi bourrins les uns que les autres, dont huit LP, ce Suck Brick étant le dernier en date.
Outre ces longues durée, et puisque la productivité à outrance est toujours de mise dans ce créneau bruyant, ils en ont profité pour collaborer avec d’autres tarés sur des splits pas vraiment formatés, du genre de BIRTH, NAK’AY, GIRTH, INOPEXIA, sans compter en sus toutes ces démos balancées comme autant de postulats de dégénérés.
Ici en effet, la raison est uniquement celle de celui qui joue le plus fort et le plus vite, alors autant dire que les DETERIORATION ont souvent le dernier mot.
Au vu de la pochette de ce huitième LP, il n’est pas certain que les trois olibrius aient de bonnes intentions à notre égard. Mais leur graphisme de pochette est à l’image de leur volonté de nous défoncer le crâne à coups de brique, et leur musique y parvient sans problème, avec force blasts, hurlements porcins, riffs bourrins, et accélérations de bon matin.
La recette employée est d’usage dans le Brutal Death à tendance Grind et Gore, même si les mecs évitent les débordements les plus sanglants ou les borborygmes planants à la MORTICIAN.
Non, leur optique est celle de l’attaque non-stop, bien franche, à peine interrompue par quelques samples disséminés de çà et là, aérant intelligemment leur suffocation musicale sans permettre vraiment de souffler.
La production - aussi compacte que leur barouf - est terriblement bien adaptée à ces tranches d’horreur d’une brièveté bienvenue (un seul « morceau » au-delà des deux minutes), qui développent des climats assez graves et glauques, mais diablement jouissifs dans leurs excès.
Nous évoluons donc en terrain connu, tablier de charcutier bien attaché autour du coup pour ne pas que les giclées souillent nos habits, et les trois maniaques se placent dans une continuité de violence si chère à ASSUCK, PIG DESTROYER, CEPHALIC CARNAGE, CATTLE DECAPITAION, en version beaucoup plus intense et affolante.
Mais le but du jeu étant de choquer tout autant qu’amuser, on se laisse prendre au jeu d’autant que l’interprétation est investie et le résultat bien saignant.
Alors, pas grand-chose de bien neuf à coucher sur papier, d’autant plus que l’effort n’atteint même pas le quart d’heure, et qu’il ne propose pas grand-chose de plus que les albums/EP/démos précédents.
Les guitares sont toujours à la limite de la rupture, écrasées par le poids d’une distorsion accablante, tandis que le chant hurle ses incantations d’un ton suraigu, mais quelques passages rythmiques bien troussés viennent savamment combler les trous pour quelques parties mosh sans le sou (« Lobotomy Gift Certificate »).
De la violence paillarde, de l’humour braillard, et c’est parti pour un dépeçage en règle, qui finalement, est assez plaisant.
Pas de quoi se relever la nuit pour crier à l’épiphanie, mais un titre comme le « progressif » (sic) « Doomsday Device », meuble agréablement le massacre, en intensifiant encore plus l’approche Heavy Gore de quelques solidités rythmiques en trio à la syncope bien chaude.
On a parfois un peu de mal à saisir le bon bout (« Speech Impediment », là j’avoue que je n’ai pas très bien compris), mais c’est exubérant, violent, et finalement, pas bien méchant mais assez marrant.
Alors si le Brutal Death à option Grind plutôt Gore vous sied de bon matin levé, jetez-vous sur ce Suck Brick, qui de son immédiateté non-dissimulée ne vous fera pas renverser de la lessive sur des gens ternes.
Un gros son (un peu trop parfois), pour un crossover extrême entre les GNAW THEIR TONGUES et ANAL CUNT, enfin de quoi passer quelques minutes en compagnie de tarés qui savent quand même faire sonner le bruit avec suffisamment d’ingéniosité.
Mais si après avoir écouté ça plein pot, vous remarquez une aïeule dans le jardin en train de lécher des briques allongée sur le dos, ne vous étonnez pas plus que ça.
C’est l’effet Death/Grind encaissé un peu trop tôt par de vieux os.
Titres de l'album:
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