Retour sur le Sunset Strip pour une grosse dose de nostalgie, avec le projet WIKKID STARR, qui de son patronyme révèle immédiatement son obsession pour la scène Glam des années 80. Fondé il y a quelques années par la doublette Toney Richards et Ashlyn Childs, WIKKID STARR a dû traverser bien des tempêtes pour être encore debout aujourd’hui. Après la désaffection de Childs et la mort du musicien Bill Krodel, Toney Richards le frontman s’est retrouvé bien seul, mais pas résigné à abandonner son rêve de faire revivre la fête, ne serait-ce que pour un seul instant. C’est ainsi qu’il fit appel en 2015 à un maître des relations publiques, Lucas Gordon pour le soutenir d’un point de vue promotionnel. Cette collaboration résulta en une tournée en Amérique du Sud, via l’Argentine, l’Uruguay et le Brésil, avant qu’un premier album ne voit le jour en Argentine, intitulé Collision Course. Et quelques années plus tard, le groupe est enfin devenu une entité viable, stabilisée autour d’un line-up solide, nous offrant en 2021 la primeur de son second LP, Sudden Impact. Et quel titre mieux adapté à cette explosion d’énergie juvénile qui cache à merveille l’âge réel de certains participants. Mais après tout, il n’y a pas d’âge pour s’amuser, et la fête proposée par Sudden Impact est du genre bien folle, avec alcool, cotillons, et surtout, une bande-son très adaptée à la nostalgie recherchée.
Toney Richards (chant), Kyle Kaye & Rafa Souza (guitares), Zeus Jade (basse) et Sergio Sanchez (batterie) vous proposent donc de remonter le temps, lorsque la légèreté était encore de mise aux Etats-Unis et que les poupées fardées occupaient les clubs. Difficile de ne pas s’y croire en écoutant les douze hymnes de ce second LP qui citent leurs références sans aucune honte, honorant de fait les grands anciens permanentés et maquillés. On retrouve donc sur cet album tout ce qui a fait le charme des plus grands mannequins du genre, les POISON, L.A GUNS, WRATHCHILD, TIGERTAILZ, SLAUGHTER, qui se retrouvent embringués dans une party aux allures d’hommage à l’hédonisme en vogue dans les années 87/89. Sans prétendre révolutionner quoi que ce soit, et en se reposant sur une pochette aux clichés aussi imposants que les protubérances de son modèle sortant de l’eau, Sudden Impact est une invitation à l’oubli, à la perdition dans les souvenirs les plus chamarrés, et touche au but grâce à une sincérité qui ne saurait être remise en cause.
Certes, l’album est loin d’être parfait, les emprunts sont parfois un peu flagrants, mais l’équilibre entre naïveté et parfaite connaissance du sujet excuse bien des petites erreurs. La principale étant la production, franchement pas top, qui rappelle un peu les efforts anglais les moins branchés du cru. On se croirait parfois en train de redécouvrir le premier album des L.A GUNS, avec ces fréquences bouffées par un mixage un peu hasardeux, et une voix beaucoup trop présente aux avant-postes. Mais la gouaille vocale de Toney Richards, aussi pénible puisse-t-elle être par moments, est comblée par un duo de guitaristes qui n’ont ni les riffs ni les soli dans leur poche. Kyle et Rafa s’en donnent donc à cœur joie, et décochent parfois des flèches Heavy bien aiguisées et trempées d’un poison mortel, retrouvant le côté Heavy des glammeurs les plus virils (« Rocket Ride »).
Je parlais d’influences un peu trop marquantes parfois, et c’est évidemment celle de POISON qui marque le plus les esprits. Entre un « Bump & Grind » que Look What the Cat Dragged In aurait hébergé avec plaisir, et un « Hot Love » dont le refrain semble émaner des sillons d’Open Up and Say Ahh, le mimétisme est parfois assez troublant, mais heureusement plus enthousiasmant que réellement gênant. D’ailleurs, les californiens ne rechignent pas à piquer dans d’autres poches leur inspiration, louchant du côté de TIGERTAILZ pour leur braquer leur attitude Heavy (« All Hell’s Breaking Loose »), avant de réunir dans un même élan de tendresse BON JOVI, CINDERELLA et SLAUGHTER le temps d’une ballade collé/serré (« Pump House »).
Vous l’aurez rapidement compris, cette affaire est celle d’une passion indéfectible envers les années les plus folles et débridées du Hard Rock US des eighties, et si l’inspiration reste classique, le rendu n’en est pas moins persuasif. En se concentrant sur ce que la scène exprimait de plus exubérant, les WIKKID STARR ne tirent pas à blanc, et osent toutes les citations, retrouvant l’allant boogie des LOVE/HATE le temps d’un déhanché très sexy (« Betty Sue »). Chaque morceau semble avoir été calibré pour sonner comme un hit, un hit dont le Billboard aurait fait son pain blanc à la grande époque et qui aurait certainement déclenché des jalousies chez les adversaires maquillés comme des voitures volées. Le son brut suggère une union Rock entre le formalisme des L.A GUNS et l’exhibitionnisme Heavy des PRETTY BOY FLOYD, et on réalise finalement que tous les acteurs majeurs du mouvement se retrouvent invités pour une nouvelle danse.
Avec une solidité instrumentale et une dextérité individuelle indéniable, cet album se rapproche donc de la perfection, et se montre aussi versatile qu’une glammeuse dans un magasin de fringues dernier cri. Sans tomber dans le piège de la Pop-Metal la plus lénifiante, le quintet reste accroché à son Hard-Rock, sans oublier quelques concessions aux mélodies les plus séduisantes. Tout ça se traduit parfois par des archétypes franchement probants (« Partners In Life », les DANGEROUS TOYS ne sont pas morts et jouent encore), et une fois parvenu à la fin de la fête, on regrette que le couvre-feu nous empêche de continuer jusqu’au bout de la nuit.
Certes, choisir de refermer les portes avec une ballade que même POISON n’aurait pas osée (« You Just Don’t Understand ») n’était peut-être pas la meilleure façon de dire au-revoir aux convives. Mais en dehors de cette faute de goût somme toute mineure, Sudden Impact n’en reste pas moins une bouffée d’air frais qui fait du bien aux artères, et qui nous rappelle à quel point la vie pouvait être facile et légère, il y a longtemps.
Titres de l’album:
01. Bring It On
02. Out In The City
03. All Hell’s Breaking Loose
04. Hot Love
05. Bump & Grind
06. Pump House
07. Rocket Ride
08. Betty Sue
09. Snake In The Grass
10. Partners In Life
11. Uncle Sam
12. You Just Don’t Understand
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
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03/05/2025, 21:31
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03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
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03/05/2025, 10:09
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03/05/2025, 08:09
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03/05/2025, 08:03
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01/05/2025, 23:51
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01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06