Mazette, fichtre, diantre, palsambleu, geeeeezzzz….Quelle pochette pour affoler les mirettes ! Avec un artwork pareil, pas question de se planter sur la marchandise sous peine de passer pour des emballeurs foireux d’échoppe douteuse. Les américains de TEXAS TOAST CHAINSAW MASSACRE ne se sont pas moqués de nous avec ce graphisme né des mains de Devon Whitehead, artiste porté sur le skate, les squelettes et les couleurs flashy. Dès lors, il n’est guère difficile de deviner à quelle sauce on va être bouffé, puisque ces originaires de Chicago révèlent tout sans dire un mot.
Thrash ? Crossover ?
Gagné René, et le plus fameux qui existe sur le marché.
Fondé en 2011, ce quatuor (Josh Kandich - chant, Jordan Miller - guitare, Viaj D Crum - basse et Tony Strissel - batterie) n’est pas des plus productifs, mais sans conteste des plus diaboliques. Basé sur un principe de rythmique explosive et de thèmes totalement stupides (qu’ils revendiquent avec fierté), ce deuxième album d’une troupe bigarrée tombe à pic pour vous faire oublier vos soucis, trop occupés à mosher que vous serez. Quasiment dix ans après un introductif 'Til Death Do Us Party, et après deux compilations à peu près recommandables, les TEXAS TOAST CHAINSAW MASSACRE s’imposent comme les BEASTIE BOYS du Crossover, avec cet humour tongue in cheek et cette énergie diabolique qui transcendent de très courts morceaux atomiques, hystériques, contagieux à qui mieux-mieux.
Mais alors, ces bandits seraient-ils à la hauteur des légendes du genre ? Absolument Laurent, et même un cran au-dessus de certaines références incontournables. Si l’on ne peut s’empêcher de penser aux immanquables GAMA BOMB, si on focalise sur les D.R.I, TOXIC HOLOCAUST et autre MUNICIPAL WASTE, autant reconnaître que ces quatre sagouins ont un petit quelque chose en plus : l’exubérance et la démence, qui catapultent cette seconde œuvre au panthéon des albums souriants et attachants.
Parfois construits sur une poignée de secondes, ces quatorze titres font la part belle à l’exhibitionnisme Thrash, à la manière d’un ASSASSIN posté derrière un arbre dans un parc au petit matin, l’imperméable grand ouvert sur une collection de vinyles encore verts. Terrible, secouant, débarrassant des tics et des puces, Super Turbo est un cartoon qui se laisse aller à évacuer la pression. De fait, le définitif « Robocop is Whoopass » risque fortement de devenir l’hymne Thrashcore de toute une génération, dont les aïeuls se secouaient la tignasse sur du WEHRMACHT.
Aussi débile qu’il est utile, ce disque tourne rond mais pas en rond, est huilé juste ce qu’il faut pour nous embarquer dans un périple intergalactique à la recherche de civilisations antiques. Par antiques, comprenez : qui ne savent ni thrasher ni mosher. Les glandus insistent sur le caractère groovy de leurs attaques malpolies, et si les passages en mid parviennent à stabiliser les moteurs, ce sont évidemment les dérapages qui font notre bonheur, entre cette énorme basse grondante et cette caisse claire dominante.
Josh Kandich, maître de cérémonie connaît son vocabulaire californien et new-yorkais par cœur, et le transpose dans l‘Illinois, à la recherche de Wayne Campbell et Garth Algar. Ça coupe et sa suce, dommage que ça coupe, et schwing pour tout le monde, chapiteau d’honneur pour ces chansons qui chassent le malheur pour imposer la bonne humeur.
Quelques samples, une double grosse caisse qui détonne, un bandana abandonné par les SUICIDAL, et une fête donnée en l’honneur des GAMA BOMB pour un plaisir décuplé par une durée limitée. Là est le véritable talent des créateurs, savoir s’arrêter avant que l’on ne compte les heures, et nous laisser sur une impression de fulgurance aigue et de fragrance ventrue.
En bloquant votre lecteur sur la boucle, vous pouvez savourer ces aventures sans craindre le silence. Ça tond la pelouse, coupe les poils du chien, engueule le voisin, et marche dans toutes les crottes du chemin, mais ça fait du bien, et ça permet d’affronter encore un matin, pas pour rien.
Les anglophones se réjouiront de ces textes hilares, alors que les autres se régaleront de cette énergie barbare. Très au fait des tendances Thrash, les TEXAS TOAST CHAINSAW MASSACRE nous poursuivent avec une tronçonneuse gonflable, maquillés comme des thrasheurs volés, le sourire affiché et la mine enjouée. Aucun risque d’y laisser sa peau, l’aventure est savoureuse, et les suiveurs heureux. Les américains viennent de frapper un grand coup, et speedent dans la galaxie pour ne pas rater le maître de midi.
Des saucisses de Mars et des frites de Vénus. Un coup de Super Turbo et tout vous paraît plus haut, et plus beau. Ah les fumiers. Bien joué.
Titres de l’album:
01. Press Start (instrumental)
02. Step 1: Death
03. Godzilla V Barkley : Dunks of Justice
04. I Wanna Pet Your Dog
05. Porta Party
06. Tokyo Gore Police
07. Schlockbuster Video
08. Robocop is Whoopass
09. Happy Killmore
10. Nobody Likes You, Booster
11. People Tornado
12. Fear the Luchagore
13. The Texas Toast Chainsaw Massacre
14. Game Over
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38