A la base, c’était un peu le bordel pour les RYTMIHÄIRIÖ. Un nom à coucher dehors (sauf en Finlande puisqu’il fait froid), un style bâtard entre Hardcore, Thrashcore, Grindcore et Crust, et une durée de vie très limitée, entre 1988 et 1992. Le temps de sortir quelques EP’s, une compilation, et un unique full-lenght. Reformé en 1998, le combo d’Helsinki a repris les choses en main et son destin sous le bras, modifiant son approche Core des débuts pour la transformer en cocktail Crossover des plus fameux, sans oublier la folie des années Hardcore.
Pas moins de six albums depuis le comeback, et des fameux. Car si RYTMIHÄIRIÖ était un peu hésitant dans ses primes années, il est devenu une sacrée machine de fun que l’on vénère aux quatre coins du monde. Le groupe incarne une certaine vision d’un Metal mordant, engagé et alcoolique, à la manière d’un TANKARD fricotant avec les RATOS DE PORAO, ou d’un MUNICIPAL WASTE troquant ses déchets toxiques contre un houblon post-apocalyptique.
Du méchant donc, mais bon enfant. Et ce nouvel album ne fait évidemment aucune exception à la règle, ses neuf morceaux étant autant d’hymnes hurlés à la gloire de la cervoise et de la rébellion. Impeccablement produit, méchant comme une teigne sur le dos d’un sanglier, mais amusant comme une fin de soirée bien arrosée, Surmacore est une célébration hédoniste en hommage d’un Thrash joué Hardcore, avec en exergue, un paquet de riffs maousses et sans mousse, et un batteur en constante représentation.
GAMA BOMB, TOXIC HOLOCAUST, WARFECT, la nouvelle génération rétro-Thrash en a encore sous le bras, et lorsque les anciens s’y mettent, la leçon donnée est corsée comme une fessée encaissée par un scout très proche du totem de son chef de meute.
Les finlandais s’y entendent comme personne pour réchauffer l’ambiance, à la manière d’un D.R.I des années Crossover/4 of a Kind, tout en nuançant la rigolade par des guitares épaisses et des textes engagés. Chœurs proéminents à la AGNOSTIC FRONT, tonalité générale le confinant à la folie douce pour un voyage entre Helsinki et Bogota, et un résultat qui va faire suer de plaisir tous les fans d’une violence sympathique mais crédible.
En gros, la quintessence de tout ce que le Thrash/Crossover peut proposer de plus exubérant. Solides musiciens, les RYTMIHÄIRIÖ (Antti "Ande" Kiiski - basse, et seul membre d’origine, Janne Perttilä - guitare, depuis la reformation de 1998, Unto "Une" Helo - chant et le petit dernier Jukka Kröger - batterie) connaissent bien leur solfège, et continuent d’année en année à procurer un plaisir intense à leur fanbase, drainant dans leur sillage de plus en plus de rats Thrash attirés par un joueur de flute en bermuda et baskets. Mais pas de pipeau.
Le track-by-track étant un exercice fastidieux et inintéressant au possible, je vous enjoins de vous enfiler cet album dans son intégralité, avec un six-pack à portée de main. Mais attention, ne vous saoulez pas trop vite, sous peine de manquer le plus beau d’un festival de riffs d’acier, feu d’artifice rythmique incessant qui donne au choix :
L’effet bœuf est donc garanti, et le frisson ressenti à l’écoute des morceaux les plus fast & raw est énorme, au moins autant qu’une séance de dédicace de Mike Muir et les siens dans un Virgin Megastore rempli à craquer de bandanas.
Mordez donc à pleine dents dans Surmacore, qui a de faux airs de supercore. Un marathon couru à la vitesse d’un sprint, mais surtout, une musicalité fascinante, et une lucidité rassurante. Bien loin de sa jeunesse folle, RYTMIHÄIRIÖ n’est toujours pas rentré dans le rang, mais a appris à couper tout ce qui dépasse.
Sans renier sa démence contagieuse ni sa passion ravageuse. Et puis franchement, écouter « Kun Mies Juo » sans avoir envie de :
est tout simplement impossible.
Titres de l’album:
01. Surman Siivet
02. Käärme666
03. RHSC
04. Viinamäen Valioliiga
05. Moottoroitu Irtopää
06. Ihan ku Jenkeissä
07. Kun Mies Juo
08. Mä Teen sun Elämästä Vitun
09. Gambinaviemäri
10. Käytä Suutasi Ryyppäämiseen
11. Spurgu-uhka
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