CANDLEMASS maître incontesté du Epic Doom Metal depuis les années 80 a repris son premier chanteur, celui du classique Epicus Doomicus Metalicus, une pierre angulaire du genre qui a donné suite à de superbes albums dans la carrière fournie du groupe de Leif Eidling. Seulement, voilà, le groupe tourne considérablement en rond depuis l'excellent album éponyme sorti en 2005 et qui signait le retour de l'enfant prodige, Messiah, vocaliste des heures de gloire du groupe. Depuis, plusieurs vocalistes se sont donc succédé mais la magie n'est plus là et ce nouvel album, Sweet Evil Sun, renferme malheureusement les mêmes constats. Johan Längquist, est un bon chanteur et ce nouvel album le prouve sans problème, qui aurait pu penser qu'il pouvait encore réaliser ces performances, pas moi en tout cas. Alors, je me suis laissé emporter par King Of The Grey Island (2007), puis par Death Magic Doom (2009) mais après des premières écoutes encourageantes, ces albums restent au placard, j'ai donc délaissé le groupe avant le retour de Johan au chant pour le précédent album, The Door To Doom (2019) acclamé par la critique et le public Doom Metal mais j'y retrouve les mêmes défauts, des titres sympathiques mais la magie n'y est plus. On pourrait rapprocher la musique du groupe du football et d'une équipe qui met en place tous les standards du jeu, c'est scolaire, techniquement bien fait mais l'émotion et la surprise ? Voilà le défaut du CANDLEMASS actuel et ce n'est pas en faisant venir la chanteuse d'AVATARIUM, Jennie-Ann Smith tout aussi talentueuse soit elle, sur "When Death Sighs" aux contours plus mélodiques que le reste, que cela s'arrange. Ce titre ressemble vraiment beaucoup à du AVATARIUM justement et presque trop, comme si Leif Eidling voulait se rappeler aux bons souvenirs des fans de ce groupe maintenant que ce dernier vole de ses propres ailes.
Alors oui, le riff d'introduction de "Wizard Of The Vortex" ou de "Black Butterfly" permet de savoir où on met les pieds, c'est du CANDLEMASS tout craché et les fans du groupe ne seront pas déstabilisés, ils ne le seront pas non plus d'ailleurs par les habituels chœurs sur les refrains pour soutenir le chant ("Crucified" ce titre mérite tout de même d'être sauvé), tout comme les mimiques du chanteur de Heavy Metal cherchant à insuffler de la puissance à ses parties vocales pourront donner le change mais cela devient trop systématique, un mimique presque encombrant désormais. Toutefois, il faut reconnaitre au groupe la volonté d'apporter quelques petites nouveautés, comme cette batterie au son très modifié sur "Scandinivian Gods" mais donne surtout un côté électronique qui charge le titre de façon inutile, de même sur "Devil Voodoo" qui s'enchaine au premier single de l'album en plus, on comprend bien l'intention de ces percussions pour un rendu tribal mais elles ne sont pas vraiment bien intégrées au reste ce qui à tendance à choquer l'oreille là où cela devrait être un renfort sonore, une surprise, toutes les petites attentions tombent à plat sur ce Sweet Evil Sun là où son prédécesseur était peut-être très calibré mais était au moins au goût de ce qu'attendent les fans.
Attention, ce nouvel opus des Suédois mettra la claque à bien des autres albums du genre parus en 2022 mais de la part d'un groupe tel que CANDLEMASS, le talent de composition de son génial bassiste, on est en droit de s'attendre à ce qu'il tire le style vers le haut plutôt que de se complaire dans une recette éculée qui séduira tout de même de nouveaux fans, un public jeune ignorant les débuts géniaux de ce groupe précurseurs qui se contentent maintenant de n'être que l'ombre de lui-même. N'aurait-il pas mieux valu que Leif Eidling continue d'explorer les terres comme il a pu le faire avec KRUX, avec un succès plus relatif certes, mais à la satisfaction artistique supérieure. C'est malheureusement le lot de bien des têtes de gondole du Metal en général, publier des albums qui feront un minimum de vente pour pouvoir continuer à s'exprimer, un long débat auquel je ne prétends pas avoir la réponse, ni même avoir la vérité absolue, mais qui m'interroge sur la suite de cette scène qui se veut indomptable et imprévisible. Disons que Sweet Evil Sun peut être la partie visible d'un iceberg dont la partie immergée recèle de bien des merveilles et que le public un peu curieux sera amener à la découvrir, ce qui n'est pas un mauvais rôle tout compte fait. A savoir si cette partie visible vous suffit ou si vous voulez explorer plus en profondeur un style si riche. Pour ma part, je pense que vous avez compris mon positionnement.
Tracklist :
des titres sympathiques mais la magie n'y est plus
Je ressens la même chose.
J'étais emballé à l'idée de l'écouter. Depuis sa sortie, je l'ai écouté deux fois. Je n'ai rien retenu. Et j'ai pas spécialement envie de le réécouter.
J'ai bien compris ton positionnement...
Et le rejoins malheureusement totalement.
Les 4 premiers albums, "From the 13th sun" et "Candlemass".
Le reste n'est que mer sans vagues.
Un report ? Je crois que j’y reviendrai l’an prochain mais deux jours afin de mieux profiter. J’en connais qui ont du moins apprécier le camping avec l’orage du dernier soir
16/05/2025, 06:52
Avec Massacra legacy, ça commence nettement à avoir plus de gueule ! Reste à voir la suite des annonces. Mais je crois que je vais plus préférer le Westill le mois suivant au même endroit cette année, déjà Elder et Wytch Hazel de confi(...)
13/05/2025, 07:48
Mea culpa....J'avais pas vu la news en première page - j'ai été directement te répondre.
12/05/2025, 14:33
S'il est du même acabit que le The Cthulhian Pulse: Call From The Dead City sorti en 2020, Mountains of Madness risque d'être un allday listening pour moi.J'ai hâte, bordel !
12/05/2025, 13:44
J'étais passé totalement à côté de cette petite pépite de Death Suédois!Vieux moutard que jamais!Puteraeon glisse de belles ambiances lovecraftiennes sur cet album et les arrangements apportent un plus à l'ensemble.
12/05/2025, 13:42
Necro est sympa, avec de bons passages groovy et d'autres où le groupe envoie du bois.Pas sûr de l'écouter durablement, d'autant plus que le prochain Puteraeon sort le 30 avril prochain.
12/05/2025, 13:40
Sentiment mitigé pour ma part Le chant de Johan Lindqvist n'atteint pas un pouïème de ce qu(...)
12/05/2025, 13:38
Au vu de la dernière vidéo-ITW en date du gonze sur ce site, pour ce qui est de "feu sacré", il a toujours l'air de l'avoir le mec.Je pars donc confiant.
08/05/2025, 09:17
@ MobidOM :oui, pas faux pour la "captation d'héritage" ! :-/ En même temps, s'il a encore le feu sacré et propose un truc pas trop moisi... De toute façon la critique sera sans pitié si le truc ne tient pas la(...)
07/05/2025, 11:52
Ah ce fameux BRUTAL TOUR avec Loudblast / MASSACRA / No Return et Crusher en 95 ! LA PUTAIN de bonne époque
07/05/2025, 11:04
@ Oliv : Montpellier étant une ville et une agglomération plus petite que Lyon, il n'y a véritablement de la place que pour deux petites salles orientées Rock-Metal-Punk-etc, à ce qui me semble après vingt-cinq ans d'observation. Au-delà,(...)
06/05/2025, 20:29
"Death To All", à chaque fois que je les ai vu ils avaient un line-up tout à fait légitime (dont une fois tous les musiciens qui ont joué sur "Human", à part Chuck bien sûr)Et puis la phrase "Chris Palengat pr(...)
06/05/2025, 20:28
Je ne vois pas beaucoup l'intérêt, et je ne comprends pas pourquoi ils n'ont pas attendu les trente ans de l'album l'an prochain. Ces dernières semaines je me retape les premiers, et ça reste un bonheur.
06/05/2025, 19:29
Vénérant ces albums et n'ayant jamais vu la vraie incarnation de Massacra, hors de question de louper ça (si ça passe à portée de paluche, pas à Pétaouchnok). Un peu comme un "Death To All"...
06/05/2025, 17:11