Dylan Pesino (chant), Ryan Tufts, Scott Dobeck, Price St. John (guitares), Ryan Stapleford (basse) et Brian Kelly (batterie).
Bristol, Connecticut. Premier EP, DPEP en mars 2015. Une page Facebook, un Bandcamp, un second EP/premier LP Tales From The Slimehole en mai de cette année, et voilà.
Voilà tout ce que je sais à propos des DISEASE PARTY.
Pas mal niveau survol d’une carrière et manque d’informations non? Mais je commence à avoir l’habitude, et vous aussi d’ailleurs, alors allons-y pour la chronique DIY, et écoutons donc cette musique que personne n’a été capable de me décrire en amont.
Mais même avec plus d’éléments en main, j’imagine mal un gus se pointer pour me dire exactement à quoi j’allais avoir à faire. Parce qu’après m’être envoyé le truc plusieurs fois dans les feuilles, j’ai toujours autant de mal à en comprendre le contenu.
Pour faire simple, les sites qui proposent ce six-titres en download parlent de Death et de Grind, ce qui est partiellement vrai et tellement faux à la fois. Car ces originaires du Connecticut n’ont rien fait pour nous rendre la tâche moins ardue. On dirait même qu’ils se plaisent à la rendre encore plus compliquée.
Aussi Hardcore qu’ils sont Death, aussi Grind qu’ils sont Math, virulents, violents, sombres mais gais à la fois, et surtout, prompts à composer des morceaux reposant sur un nombre conséquents de plans qui s’enfilent comme autant de plugs dans le cul de la logique.
Image salace ?
Au moins autant que leur musique lubrique, qui utilise la violence pour la rendre ludique et qui joue avec la brutalité pour l’assouplir sur le tapis d’un Twister.
D’ailleurs, leur EP là, ça ressemble pas mal à une tornade qui ferait valdinguer les DILLINGER, TOTAL FUCKING DESTRUCTION, NAILS, MESHUGGAH, CYNIC et URSUT à des kilomètres à la ronde. On ne parle pas vraiment de Crossover, quoi que le terme ne soit pas hors sujet, mais plutôt d’une rage sourde qui refuse de se cantonner aux restes encore fumants d’un style bien précis.
Alors la rythmique nie toute stabilité et ose le Jazzcore, les guitares sont aussi ténébreuses que celle de Fredrik Thordendal, mais aussi roublardes que celles de PIG DESTROYER, le chant se dédouble et se détriple, schizophrène équilibriste de la harangue Death/Core (et surtout pas Deathcore), pour une orgie qui pointe du doigt les gabegies de COMITY tout en leur piquant deux ou trois idées au passage. Rien compris ?
C’est normal, c’est fait pour.
Non, je veux bien tenter d’être plus clair, mais je ne suis pas certain de rendre service aux DISEASE PARTY en me fixant sur une ligne éditoriale formelle. Mais tout est là. DISEASE PARTY. Tout est dans le nom de baptême, une fête non-stop, le genre de disque certainement capté à moitié live, voire complètement, qui pulse, bouge, triture, trifouille, et vous donne la chtouille en deux ou trois accords bien sonnés, et en une rythmique bien frappée.
Et frappés, croyez-moi, ils le sont. Tiens, pour vous en persuader, écoutez donc directement « Money Tongue » sans passer par la case départ et sans toucher les francs vingt-mille. C’est un véritable creuset d’influences multiples, qui témoigne du bagage instrumental de ces faux crétins qui maitrisent leur manche, leur micro et leurs baguettes comme des jazzmen Core en pleine extase de chromatismes en solo.
Ebouriffant, mais symptomatique d’un album libre qui butine tous les pistils pour exciter vos pétales.
Le problème, c’est que pour tenter d’expliquer un truc pareil à des gens qui n’en ont rien entendu…A part multiplier les allusions et autres références, je ne vois guère de solution…Dire que le Grind et le Death velu s’imposent dès « Gravy Boat » dans une structure Mathcore bien rigide et pourtant souple ? Que les PSYOPUS pourraient en taper le bœuf avec les CANDIRIA et PARISO ?
Oui, c’est une idée comme une autre.
Sauf que « Serrated Facials » vous obligera à trouver d’autres parallèles, tout aussi pertinents et impertinents. Et que « Wayne Vs. The Fly », aussi, ainsi de suite, et bla, bla, bla…
Après, je peux la jouer négociant en détail. Grosses guitares sous accordées parfois dissonantes et stridentes, basse élastique qui s’adapte et domine parfois les débats, et batterie cruelle et plurielle qui se contente rarement d’un binaire efficace pour taquiner les tempi impairs et autres désynchronisations osées. Chant qui hurle et expulse le chat dans la gorge ou qui lutte contre l’aphonie d’une bonne laryngite, production un peu sourde qui sert quand même la soupe aux rares passages en mid (« Wayne Vs. The Fly » ), paroles à l’avenant qui racontent des histoires incongrues et parfois un peu osées dans le cul (« Hookers On Bath Salts »), mais décidément, je vois mal comment en dire plus sans en dire moins. Alors démerdez-vous, je ne suis pas votre baby-sitter, d’autant plus qu’on a peut-être le même âge.
DISEASE PARTY, c’est fou comme un apéritif moisi. JazzdeathcoreGrind à tendance free. Et gratuit.
En plus.
Alors ne venez pas m’emmerder avec des questions existentielles. Et débrouillez-vous pour retrouver votre deuxième chaussette. Ce sont peut-être les OLD LADY DRIVERS qui vous l’ont piquée pour l’offrir aux WITCH HUNT.
Titres de l'album:
Haaaa le Rock est tout sauf négociable !! Merci pour cette belle critique.Chazz (2Sisters)
17/01/2025, 22:44
Non putain ça fait chier ! Je m'en fout de revoir Rob derrière le micro de mon groupe préféré d'amour !
17/01/2025, 17:03
J'ai cru comprendre que Zetro se retirait pour problème de santé.J'espère que ça ira pour lui.En tout cas avec Dukes sur scène, ça va envoyer le pâte.
16/01/2025, 18:21
Super nouvelle pour moi, le chant de Zetro m'est difficilement supportable. Celui de Dukes n'a rien d'extraordinaire mais il colle assez bien à la musique et le gars assure sur scène.
16/01/2025, 12:15
Eh beh... Étonné par ce changement de line-up. Vu comment Exo était en forme sur scène ces dernières années avec Souza ! Mais bon, Dukes (re)tiendra la barque sans soucis aussi.
16/01/2025, 10:22
Super. L'album devrait être à la hauteur. Beaucoup de superbes sorties sont à venir ce 1er semestre 2025. P.S. : le site metalnews devrait passer en mode https (internet & connexion sécurisé(e)s) car certains navigateurs le reconnaisent comme(...)
15/01/2025, 12:58
Je viens de tomber dessus, grosse baffe dans la gueule, et c'est français en plus!Un disque à réécouter plusieurs fois car très riche, j'ai hâte de pouvoir les voir en concert en espérant une tournée pour cet album assez incr(...)
14/01/2025, 09:27
Capsf1team + 1.Je dirai même plus : Mettre cela directement sur la bandeau vertical de droite qui propose toutes les chroniques. En gros faire comme pour les news quoi : Nom du groupe, titre de l'album et entre parenthèse style + nationalité.
13/01/2025, 08:36
Oui en effet dans les news on voit bien les étiquettes, mais sur la page chronique on a juste la première ligne de la chro, peut-être que ce serait intéressant de le mettre dans l'en-tête.
13/01/2025, 07:59
Capsf1team : tu voudrais que l'on indique cela où exactement ? Dans l'entête des chroniques ? En début de chronique ?Aujourd'hui le style apparait dans les étiquettes que l'on met aux articles, mais peut-être que ça ne se voit pas d&(...)
12/01/2025, 17:38
Poh poh poh poh... ... ...Tout le monde ici à l'habitude de te remercier pour la somme de taf fournie mortne2001, mais là... Là, on peut dire que tu t'es surpassé.Improbable cette énumération.Et le pire, c'est qu'a(...)
12/01/2025, 14:27
Jus de cadavre, putain mais merci pour la découverte Pneuma Hagion. C'est excellent! Du death qui t'envoie direct brûler en enfer.
11/01/2025, 12:16
Merci pour tout le travail accompli et ce top fort plaisant à lire tous les ans. Moi aussi je vieilli et impossible de suivre le raz de marée des nouvelles sorties quotidiennes... Suggestion peut-être à propos des chroniques, est-ce que l'on ne pourrait pas indique(...)
10/01/2025, 09:12
J'aurais pu citer les Brodequin et Benighted que j'avais bien remarqués en début d'année, aussi, mais il faut choisir... Quant au Falling in Reverse, cette pochette ressemble trop à une vieille photo de J-J Goldman dans les années 80, je ne peux p(...)
09/01/2025, 19:49