Fondé sur les cendres de MORIFADE, chantres du Power Metal suédois de 1992 à 2015 (quatre longue-durée et une belle carrière internationale), PRIME CREATION comptait à la base quatre survivants sur six, Robin Arnell (lead), Henrik Weimedal (basse), Kim Arnell (batterie) et Mathias Kamijo (guitare). Après le départ de ce dernier et son remplacement par Rami Tainamo, ce sont encore trois ex-membres qui occupent les avant-postes, avec toujours Esa Englund ($ILVERDOLLAR, HELLSHAKER) au chant. Un premier album éponyme publié en 2017 par les danois de Mighty Music (mais qui était déjà sorti en 2016), pour un début de carrière en fanfare pour ces musiciens n’ayant jamais perdu foi en un Metal torride, mais toujours aussi bien dans son époque. Et à l’heure de fêter la suite des évènements, le quintet n’a pas changé sa guitare de rack et souhaite toujours explorer un Heavy à la lisière du Power, mélodique mais mordant, traditionnel mais quelque peu innovant. N’ayant jamais été grand fan de MORIFADE, je ne m’attendais pas à grand-chose de cette nouvelle formation, tout comme je n’espérais pas grand-chose de TITAN après le split de KILLERS ou de GAMMA RAY après le départ de Kai d’HELLOWEEN, et pourtant, sans être totalement séduit, je trouve suffisamment de qualités à ce Tears of Rage qui a les mérites de ses ambitions. Certes, pas grand-chose n’a changé depuis le premier LP, mis à part cet ajustement de line-up, et l’équilibre entre puissance et harmonie est toujours aussi manifeste, sur tous les morceaux, qui refusent de se laisser enfermer dans un schéma trop précis. Bien sûr, je me dois d’être objectif, et d’affirmer qu’aussi agréable cet album puisse être pour ceux dont la sensibilité sera touchée, il n’en reste pas moins terriblement formaté, avec des riffs qui sont souvent des prétextes pour tisser des ambiances, et que l’ensemble dégage une impression d’uniformité qui dérangera les plus ouverts. Mais avec quelques éclaircies éparses, et des titres plus aérés que la direction générale ne l’impose, il n’en est pas moins très digeste et parfaitement écoutable.
Dans la lignée du Heavy le plus viril des années 90, celui des PRIMAL FEAR et ICED EARTH, mais aussi des élans symphoniques modestes mais mélodiques des AVANTASIA, Tears of Rage est le type même d’album de Metal moderne que les jeunes générations sauront apprécier. Si l’on comprend vite que la véritable dimension de ces chansons est atteinte en conditions live, leur pendant studio n’en dégage pas moins une dimension lyrique, ce que la production du groupe accentue de sa brillance. Ce second tome a d’ailleurs été enregistré dans les studios de PRIME CREATION, à l’exception de la batterie captée au Studio Underground, et a été coproduit et mixé par Pelle Saether. La superbe pochette à quant à elle été conçue par Henrik Weimedal, ce qui nous offre un packaging de luxe pour un album qui ne cache pas ses envies de grandeur. La variété en moins, il est d’ailleurs tout à fait possible d’y voir un croisement contemporain entre la virilité d’un JUDAS PRIEST et les aspirations mélodiques de BLIND GUARDIAN, sans que le tempo ne décolle jamais. C’est d’ailleurs l’un des points faibles du LP, qui adopte rapidement une vitesse de croisière uniforme, uniquement perturbée par des accalmies progressives appréciables. On aime beaucoup ces ruptures dans un plan un peu trop bien peaufiné, et c’est pour cette raison que l’épique et musclé « A Beggar’s Call » se présente comme le haut fait de cette œuvre, avec ses cassures harmoniques et ses pauses dans le déroulé des riffs, la voix plus modulée d’Esa faisant merveille lorsqu’elle sort de ses tics les plus Metal. Il est d’ailleurs dommage que le vocaliste n’utilise pas sa palette vocale avec plus de nuances, enchaîné qu’il est par des guitares rigides et une rythmique inflexible, donnant le la dès « Fingers Crossed ».
Entrée en matière très sincère, ce morceau est l’archétype du style des suédois, qui ne conçoivent leur musique autrement qu’avec d’énormes guitares graves et des envolées vocales estampillées 80’s. Certes, quelques arrangements plus futés nous permettent d’apprécier un travail qui a été peaufiné dans les moindres détails, et lorsque la houle fait tanguer le bateau près des rivages Néo qu’il se refuse à aborder (« Lost In The Shades »), la violence est bien palpable. Privilégiant l’efficacité sur l’originalité, le quintet suit sa ligne de conduite, bloque son compas, et refuse de modérer son propos, qui induit une linéarité parfois pesante. Ainsi, la première moitié de l’album semble avoir été composée d’un bloc, puis divisée en segments, ce qui renforce la cohésion, mais nuit considérablement à la diversité. Heureusement, avec une poignée d’idées plus modernes et des couplets qui rompent avec la monotonie (« Before The Rain », sorte de DIO version 2K), des sursauts d’évasion qui offrent des pauses salvatrices dans la tempête ambiante (« Pretend Till The End »), le groupe s’en sort avec les honneurs. Malheureusement, des partis-pris rythmiques qui condamnent la batterie à exécuter toujours la même alternance entre double grosse caisse et mid tempo plus appuyé, des riffs qui en arrière-plan répètent les mêmes thèmes saccadés, des syncopes qui deviennent des tics difficiles à dissimuler, l’album ne décolle pas vraiment, et semble plus proche d’une adaptation nord-européenne des méthodes allemandes plutôt qu’une utilisation personnelle du flair national pour toujours trouver le juste milieu. Le constat paraît un peu dur, mais après quelques écoutes, les limites sont atteintes, et on ne sent pas forcément le besoin de revenir vers Tears of Rage, qui a la rage un peu monolithique et les larmes factices. Espérons que le groupe se dégage un peu de ses systématismes, et qu’il comprenne que de bonnes compositions peuvent rester violentes tout en lâchant quelques modulations.
PRIME CREATION, un groupe sympathique et certainement convaincant en concert, mais encore un peu juste en studio.
Titres de l’album :
1. Fingers Crossed
2. Lost In The Shades
3. Before The Rain
4. Pretend Till The End
5. Walk Away
6. All For My Crown
7. A Beggar's Call
8. Tears Of Rage
9. Endless Lanes
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