Un petit détour par la Croatie pour y ramasser de la poudre de diamant, enfin, si l’on en croit le nom de ce nouveau venu sur la scène internationale. Formé en 2006, le quintet DIAMOND DUST a publié deux démos, l’une en 2007 l’autre en 2010, avant de se murer dans un silence inquiétant. Heureusement pour sa fanbase, le groupe a remis le couvert en se montrant sous un angle inédit pour ce premier album, qui intervient douze ans après sa dernière production studio, et qui ose le crossover Heavy/Thrash le plus solide et mélodique qui soit. Et si d‘aventure, vous vous attendiez à une boucherie made in Croatia, vous en serez pour vos frais, nos héros du jour n’étant pas vraiment portés sur la violence gratuite.
DIAMOND DUST est donc ce qu’on appellera un groupe modéré, dans tous les sens du terme. Ses riffs sont classiques, sa rythmique modulable et raisonnable, et son chant tout à fait supportable. C’est donc dans une moyenne tout à fait agréable que le groupe souhaite se situer, et ce Ten Years In Dust décrit à merveille les dix dernières années d’existence du combo, et pourrait même être pris pour une compilation.
Heavy/Thrash, parfois les deux en même temps, parfois chacun son tour, voici donc la recette que proposent Armando (batterie), Aki (guitare), Jay (chant), Franko « Frenky » Dekleva (guitare) et Marko (basse, et dernier arrivé en 2021). Une recette éprouvée par de nombreux autres ensembles de l’histoire de la musique raisonnablement extrême, dont ICED EARTH, METAL CHURCH, SANCTUARY ou NEVERMORE furent les plus fiers représentants, de quoi passer une heure agréable en compagnie de bons musiciens, et de compositeurs solides, sinon inventifs. On reconnaît cette patte souple qui permet de passer d’un style à l’autre, ces références aux idoles MEGADETH, ANNIHILATOR ou METALLICA, et on admettra que ce premier long fait preuve d’une maîtrise incontestable, et sonne terriblement Metal.
Les amateurs de vrai Heavy seront donc aux anges, et se rassasieront de morceaux aussi solides et puissants que « Martyr », « Eastern Sin », ou encore « Ten Years in Dust » qui sonne plus JUDAS PRIEST que le réveil de Rob Halford. Les plus virulents sauront reconnaître en « Other Side » ou « Servant of Revenge » des saillies dignes de l’école Bay-Area de la seconde moitié des années 80, tandis que les plus portés sur l’oppression rythmique et l’évolution mélodique adopteront immédiatement « Final Walk » et « Death in Our Sight », modèles de constructions en crescendo, laissant les guitares harmoniser de concert pour caresser dans le sens du perfecto.
Une production honnête permet d’apprécier cette musique à plein régime, même si l’auditeur regrettera parfois certains passages assez mièvres, et un manque d’agressivité sur certains couplets ou breaks. De fait, mieux vaut considérer les DIAMOND DUST comme un groupe de Heavy qui parfois, se laisse glisser le long de la paroi Thrashy plutôt que l’inverse, ce qui permet de mieux appréhender un album modulé et non entêté. On appréciera ou pas la voix rauque et claire de Jay, pas toujours performante dans les envolées lyriques, mais aussi le talent de deux guitaristes habiles, fermes dans les riffs et inventifs en solo. Les fans hardcore seront heureux de retrouver un vieux titre énergique du groupe, remixé et remasterisé, ce fameux « Hooligan » qui mérite bien son nom, et qui rappelle un TANK des bons jours.
Mais ce qu’on retiendra surtout de l’écoute de Ten Years In Dust, c’est ce final incroyablement épique, de plus de dix minutes, qui montre que les croates ont des ambitions qu’ils ne souhaitent pas remiser de revers. A la manière d’un MAIDEN jouant à la METALLICA ou à la MANOWAR, les DIAMOND DUST nous offrent une porte de sortie de luxe, et nous fascinent de ces longs moments harmonieux et teigneux, truffés de saccades et autres arrangements ad hoc. On se dit alors qu’en abandonnant quelques réflexes un peu niais et en se concentrant sur une puissance moins bridée, les croates pourraient nous satisfaire d’un LP plus relevé, plus équilibré entre Thrash et Heavy, moins mélodique parfois, et plus teigneux.
Mais pour reprendre contact après toutes ces années de silence, Ten Years In Dust est une sacrée poignée de main, de celles qui laissent des crampes dans les doigts.
Titres de l’album :
01. Martyr
02. Eastern Sin
03. Other Side
04. Ten Years in Dust
05. Final Walk
06. Something That
07. Echoes of My Name
08. Death in Our Sight
09. Servant of Revenge
10. Hooligan (remixed and remastered)
11. Castaway Shadow
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