Comme le disait de travers le célèbre Biff Tannen, « tu fais comme dans l’infanterie, tu te tires ailleurs ». Sauf que le personnage s’emmêlait les pinceaux et finissait par un peu habile « tu te casses ailleurs », rendant ainsi le calembour hors-sujet. Tirailleur, tire ailleurs, c’est assez finaud, mais pour autant, je sais que les soldats de l’infanterie Death/Thrash n’ont pas pour attitude d’abandonner le combat avant d’avoir réduit l’ennemi à néant. Ce qui est exactement le cas de ces hollandais non-volants baptisés…INFANTRY.
INFANTRY est donc une unité des Pays-Bas composée de cinq soldats, Luuk Steemers & Arjen Kleiss (guitares), Andrea Serra (basse), Ronald van Baren (chant) et Glenn Veldman (batterie), créée en 2006 et au parcours pour le moins nonchalant. Rien à signaler en termes de mouvements entre 2006 et 2017, l’année de Make War Not Love, la première attaque, qui mettait les thèmes au poing : la violence, la guerre, les déviances et tout autre sujet brutal adapté à une musique pour le moins véhémente.
Le créneau choisi par le quintet est donc celui se situant à cheval entre le Thrash traditionnel et le Death raisonnable, entre AT THE GATES/SOILWORK et SLAYER/GRIP INC. De sérieuses références donc, facilement identifiables dès « Disposer of Immorality » le morceau d’ouverture. Préparé en totale autoproduction, Terminal Society fait donc étalage de bonnes qualités et d’arguments solides pour séduire les fans d’un extrême raisonnable mais cru, avec des morceaux évolutifs, concis, immédiats et presque progressifs parfois.
Si évidemment le classicisme de l’affaire saute aux tympans en quelques secondes, l’énergie dont fait preuve le groupe balaie les soupçons de photocopie. Souvent bâties sur un tempo véloce, les compositions montrent de belles dispositions pour singer les riffs les plus efficaces et classiques du lexique Thrash/Death ou l’inverse, et s’il est possible d’anticiper les plans sans connaître les titres, il n’en reste pas moins que le tout est explosif, belliqueux, et guerrier à souhait.
Mélodies, ultraviolence, blasts épars, chant rauque, batteur versatile et direction claire, tels sont les arguments d’un album nostalgique qui joue à fond la carte du regret du passé. Néanmoins, avec une production incroyablement claire et compétitive, Terminal Society se hisse vers le haut du panier des sorties classiques de cette fin d’été, et se fait remarquer de la manière la plus simple qui soit : par son talent naturel à composer de véritables hymnes Thrash n’Death, à l’image de ce roublard et insistant « Destination: Wonderland ».
Pas le genre d’œuvre que l’on dissèque des jours après l’avoir découverte, Terminal Society est un quickie qui se savoure sur le pouce, et qui nous ramène aux belles années de la fin des eighties et de l’orée des nineties. Rois de la syncope qui tue (« Under Destruction »), les hollandais jouent donc la carte de la sureté, ne prennent aucun risque inutile, et finissent pas nous persuader du bienfait de leur démarche au bout de quarante petites minutes. On appréciera donc ces petites accalmies harmoniques et ces soudaines accélérations en totale double grosse caisse, et surtout, cet enchevêtrement de riffs hérités de la collection Bay-Area. Très capables, les musiciens démontrent une technique affirmée, mais n’en font jamais trop : seule compte l’efficacité et la colère qui se disputent le trône.
Et avec ce petit surplus de violence suggérant une union pas si contre nature entre ANNIHILATOR et WARFECT (« Coup D'état »), INFANTRY prouve qu’il en a dans le slip, et qu’il est prêt à affronter n’importe quelle faction ennemie. Certains trouveront le déroulé assez formel et se laissant anticiper sans résister, mais certains chapitres, plus développés et ambiancés donnent à l’album une belle plus-value (« Hail the Victorious »), ce qui permet de terminer l’écoute de Terminal Society dans le luxe et la profusion d’informations.
Une jolie petite réussite donc pour les européens, qui reviennent sur le devant de la scène cinq ans après leur premier longue-durée. Après tout, faites la guerre pas l’amour était un conseil pas si bête, et cette société terminale est un instantané précis et objectif de notre situation actuelle.
Titres de l’album :
01. Disposer of Immorality
02. Submission
03. Destination: Wonderland
04. Under Destruction
05. Inner Warfare
06. Coup D'état
07. Hail the Victorious
08. Terminal Society
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06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03