Originaire de Glasgow, Jeremi dit "La Mer", publie son premier album en 2020, Silence, très vite suivi de Kingdom Of Hell, la même année. Depuis, le one-man band nous propose un album par an et ce Tetrahedra qui voit le jour chez Godz Ov War Productions est donc le cinquième de la courte existence de LA MER. Mélange peu probable d'Indus', d'Electro Goth et de Black Metal, ce Tetrahedra aura de quoi surprendre et déconcerter mais attention car les ouverts d'esprit qui jetteraient une oreille sur cet album pourra assez vite accrocher. D'ailleurs le début de la chanson titre raisonne comme un vieux RAMMSTEIN avant de prendre une tournure bien plus Black Metal sur lequel une batterie programmée totalement assumée dans les sonorités choisies, tape un rythme très martial, très Indus' également et les quelques effets électroniques qui accompagnent les morceaux valident totalement ce choix artistique.
Pourtant, avec "To The End", où le piano répond à la guitare classique et le chant clair, on pouvait se demander ce que cet album pouvait bien proposer de Black Metal, on y retrouve un peu l'ambiance Post-Black Metal de HOULE mais je ne vois pas de quel groupe un tel album peut être rapproché pour vous donner une idée. Pas assez Indus' pour THORNS, Trop Black Metal pour du DAS ICH, mais aussi pour du RAMMSTEIN. La basse introduisant "Patina" avec ces nappes de clavier suggère carrément KAELAN MIKLA, voyez le grand écart que l'Écossais réalise ! Et puis lorsque le morceau se lance, on est sur de la Darkwave où une voix posée, doublée par une voix féminine se fait entendre, le pavé de 6 minutes se place au beau milieu de ce Tetrahedra et débouche sur une partie plus Metal pour un break très Industrial Metal avant de reprendre sa douceur surplombée d'une guitare saturée proposant un lead entêtant. LA MER exprime dans ses paroles la futilité de la vie, mais aussi une vue assez anti-chrétienne de l'humanité. Nous sommes revenus dans les années 90 lorsque les groupes de Century Media mêlaient Metal extrême, Gothic, Alternative Rock et Indus' avec sur ce cinquième album, une modernité très liée aux années 2000, on note par exemple le chant de "Sunsets" qui évoque un GOJIRA par exemple. Le Black Metal est donc bien loin avec Tetrahedra et les amateurs des débuts de ce one-man band risquent fort d'être quelque peu désorientés. On pourra regretter que le piano sonne totalement midi, amenant un côté kitsch totalement inutile dans cette musique sacrément bien composée et arrangée.
"Esse Non Videri" devrait toutefois rassurer la frange la plus extrême du public de ce one-man band, on y entrevoit l'esprit Gothic d'un CRADLE OF FILTH, il s'agit là du titre le plus extrême de l'album suivi d'un "Hell Can Wait" qui renvoie vers CREMATORY, le patchwork des styles continue de se dessiner, mais toujours avec goût et suffisamment de personnalité et de cohérence avec l'ensemble, un jeu du chat et de la souris avec les limites d'un genre pour aller chercher le cœur de cible d'un autre qui amène "Protostar" à nous faire penser à un mix de REFUSED et PEACE/LOVE & PEATBULLS à la sauce Black, un sacré jeu d'équilibriste qui explique en grande partie pourquoi LA MER est un one-man band ! En attendant, Tetrahedra est album sacrément riche, la question de la durée d'un tel patchwork dans le temps peut se poser...
Tracklist :
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