Du Hardcore pour les fêtes de fin d’année ? Pour pouvoir mosher comme un damné autour du chapon et se balancer des marrons ? Slammer sur grand-mère Lucie et lui démonter ses prothèses de hanche ? Voici qui nous promet un repas moins consensuel que la moyenne, et si d’aventure, vous vous inquiétiez de l’organisation d’une telle baston, pas de soucis, les LIVING IN FEAR prennent tout en charge. En tant qu’organisateurs célébrés dans la ville d’Atlanta, ces marsouins sont habitués aux festivités moins timorées que la moyenne, et vous fournissent les moyens et la raison, et surtout, la bande-son d’une telle explosion. Avec leur nouvel album, ces forcenés du Core des nineties nous prouvent s’il en était besoin qu’ils font partie des plus enragés des nostalgiques, et ce nouveau coup de poing au titre génial nous rentre dans la face comme un couteau dans le beurre demi-sel au moment de tartiner son pain pour les huîtres. Et trois ans après leur initiale démo parue en 2017, les musiciens n’ont pas perdu une once de leur rage pour propager la scène parole Crossover au-delà de leur état natal, ce que démontrent avec force et véhémence ces onze morceaux tous taillés pour la scène.
Alors oyez, fans de Hardcore à tendance Thrash, de celui que les LEEWAY proposaient, et que les MINDFORCE, DEAD HEAT, EKULU, TAKE OFFENSE, ou DRAIN continuent de jouer avec le même entrain diabolique. Fondé sur le principe simple qui convainc le Hardcore de sonner pus agressif et lourd en acceptant les enseignements du Thrash, The Coward's Path Ends Here ne se pose pas trop de question, et rentre dans le lard comme un poing ganté uppercute la face sur un ring de banlieue. Pas de place pour les lâches ou les traitres donc, et seuls les justes et fidèles se tiennent debout pour encaisser ce choc frontal, rembourré de riffs métalliques et d’accélérations fatales à la mode NYHC. On pourrait presque, et en faisant preuve d’un peu d’imagination, concevoir les LIVING IN FEAR comme les héritiers les plus directs des CRO MAGS, même si le nom d’EXILE vient aussi en tête au moment de juger des influences étalées. Mais faisons-fi des comparaisons, et traitons cette nouvelle sortie avec l’originalité de ton qu’elle mérite. Et un an après le coup de fouet claqué par Wrong Side of Another Day, The Coward's Path Ends Here maintient la pression, et la pousse au maximum sur un morceau comme « Haterz Be Damned » que l’on avait déjà pu découvrir quelques mois auparavant. Toujours aussi teigneux et pugnaces, les américains (Curt - chant, Wanyé - basse, Andre - guitare, Josh - guitare et Sam - batterie), piquent parfois quelques astuces au Beatdown, mais assurent dans les grandes largeurs en laissant au Thrash la plus grande latitude possible, sans oublier ce son de basse énorme et caractéristique.
D’où une chronique qui pourrait ne pas en être une, et une simple invitation à savourer cet album paru tardivement en 2020, mais qui mérite pourtant les honneurs. Comment en effet retranscrire en mots l’effet produit par cette musique immédiate et explosive, qui finalement sur papier perd de son impact ? C’est impossible, et je ne saurais que trop vous encourager à tester de vous-même, si cette sale année 2020 n’a pas bouffé toute votre motivation et trop altéré cotre audition. Mais les LIVING IN FEAR vous redonneront justement de l’allant tout en continuant de bousiller vos tympans, et si comme tout effort Core classique, l’album propose les mêmes recettes tout du long, il reste impossible de résister à une charge aussi viorulente que « Cost of Living », qui retrouve la recette des riffs méchants et suintants des CRO-MAGS.
D’un autre côté, comment ne pas fondre devant le culot d’un groupe qui ose intituler l’un de ses morceaux « Highway to Hell » ? Et sans aller provoquer les australiens sur leur propre terrain, loin de là, les américains nous livrent l’un des condensés les plus lourds et oppressants de l’année, mené par un beat lent et résigné et des guitares sombres comme un avenir de prison. Basse qui gronde et roule des yeux, menace ambiante, promiscuité, guitares Heavy et mal intentionnées, le climat est planté, et on se croirait vraiment dans la cour en train de marcher en rond tout en surveillant nos arrières pour ne pas se prendre un coup de surin dans le lardon. L’impression est tenace, d’autant que le quintet n’hésite pas à accélérer la cadence, et on retrouve ce désir de violence palpable sur le terrifiant « Fall to the Flames », qui combine l’épaisseur d’un ENFORCED à la vitesse d’un AGNOSTIC FRONT. Le mélange est parfait, et finalement, The Coward's Path Ends Here fait bien plus efficacement le tri entre les combattants valeureux et les pleutres malheureux qu’une sélection naturelle dans les rues d’Atlanta. Un album hautement recommandé par la CDC, qui vous permettra de vérifier si vous êtes bien infecté par le virus Hardcore/Crossover.
Mon cas étant réglé depuis longtemps, je me suis injecté le truc plusieurs fois d’affilée, en appréciant le pied de nez final Dub de « Brainstormin' ». Alors, s’il vous plaît, et une bonne fois pour toutes. Separate the men from the boys please.
Titres de l’album:
01. Head of Destruction
02. Burn
03. Game, Set, Match
04. Haterz Be Damned
05. Hardcore Unity Interlude
06. Cost of Living
07. Highway to Hell
08. Fall to the Flames
09. Dragging You Under
10. Void of Peace
11. Brainstormin' (Dub)
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